Une réponse de champions pour l’AS Monaco

Matthew Strazel a terminé meilleur marqueur monégasque
« Bonne nuit », a lâché Vassilis Spanoulis, en Français dans le texte, à la petite dizaine de journalistes présents en salle de presse à la LDLC Arena. L’entraîneur grec avait évidemment un tout autre sourire que mardi soir et s’apprêtait sûrement à dormir d’un sommeil bien plus réparateur.
« Je ne peux pas vous répéter ce que j’ai dit à mes joueurs ! »
48 heures après avoir quitté l’enceinte rhodanienne dépité (74-94), avec un coup de gueule à la limite de la démagogie en conférence, Kill Bill a réussi à sa mission : réveiller son équipe. « J’aimerais vous répéter ce que j’ai dit à mes joueurs mais je ne pourrais pas », souriait-il.
Après, sa tâche était presque plus facile ce jeudi que mardi. La légende de l’Olympiakos continue de composer avec une faiblesse monégasque ancestrale : son incroyable irrégularité, et sa faculté à complètement disjoncter d’un match à l’autre. Sauf que quand la Roca Team est piquée dans sa fierté, on sait très bien qu’elle va se réveiller.

« Ce n’est pas faute d’avoir prévenu », se lamentait Pierric Poupet. « Ce n’est pas faute non plus d’avoir montré des images de sa demi-finale de l’EuroLeague. Mais peut-être qu’on n’avait pas mesuré à quel point Monaco pouvait être impactant. » Vexée par la gifle reçue mardi, l’équipe de la Principauté l’a rendu avec la même intensité, parfaitement connectée des deux côtés du terrain.
« Quand Monaco joue comme ça… »
Avec l’ajustement payant de Georgios Papagiannis dans le cinq, qui a marqué 8 de ses 12 points dès l’entame, l’AS Monaco a rapidement montré à Villeurbanne que l’affaire serait bien différente pour cette deuxième manche. Et puis Alpha Diallo (1 point à 0/7 mais « le meilleur défenseur d’Europe sur l’homme » selon Spanoulis) et Jaron Blossomgame ont mis le duo Théo Maledon – Andre Roberson sous l’éteignoir (3/19 à eux deux), avant qu’Elie Okobo n’y aille de sa spéciale – un side step à 3-points – pour faire gonfler l’écart à +19 à la pause (28-47).
Derrière, l’ASVEL a vainement tenté de réagir, portée par les 26 points de Shaquille Harrison, mais elle partait de beaucoup trop loin. Certes, elle a eu quelques shoots pour revenir à portée de fusil (50-59, 28e minute) mais sa maladresse chronique (10/34 à 3-points) et ses nombreux impairs, illustrés par les balles perdues par Nando De Colo en fin de troisième quart-temps, ne lui permettaient pas d’espérer grand chose.
Monaco en mission triplé, rendez-vous dimanche pour le game 3 ⏳#PlayoffsBetclicELITE @LDLCASVEL x @ASMonaco_Basket pic.twitter.com/zzqUeoZYjh
— Betclic ELITE (@Betclic_ELITE) June 5, 2025
Surtout, il n’y avait pas grand chose à faire face à une telle Roca Team, pratiquement injouable en France quand elle est comme ça. « Quand Monaco joue comme ça, on n’est pas capables de les arrêter », notait Pierric Poupet. « On verra à Gaston-Médecin si on a envie de montrer autre chose et si on est capables de le faire. » Comme si le fatalisme avait changé de camp… Mais le plus dur démarre maintenant pour Vassilis Spanoulis : comment maintenir son équipe sous un certain sens de l’urgence maintenant qu’elle a fait le boulot dans le Rhône, repartant en Principauté avec l’avantage du terrain ?!






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