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« Chaque succès est fou car c’est la NBA » : Victor Wembanyama et les Spurs au bout du suspense à Phoenix

NBA - Humiliés chez les Los Angeles Clippers dimanche (83-123), les Spurs ont admirablement rectifié le tir à Phoenix en arrachant une victoire au bout du suspense (115-114), ce mardi. Victor Wembanyama (18 points, 8 rebonds et 4 contres) et les Texans ont courbé l'échine avant de passer devant pour la première fois du match à 1,2 seconde de la fin grâce à un dernier tir de Keldon Johnson.
« Chaque succès est fou car c’est la NBA » : Victor Wembanyama et les Spurs au bout du suspense à Phoenix
Crédit photo : DR

Cette victoire, Victor Wembanyama l’a célébrée avec entrain et enthousiasme. Comme s’il venait de gagner avec ses copains de Nanterre lors de ses plus jeunes années. Car pour lui, le basket reste avant tout un jeu et un art de vie. Là est l’une de ses principales forces… Les poings serrés, Wemby est tombé dans les bras de Cedi Osman avant de se précipiter vers Devin Vassell pour le checker en lançant des « Let’s go ! » à go-go.

Keldon Johnson (27 points) venait tout juste d’arracher le ballon des mains de Kevin Durant avant d’inscrire le panier de la victoire à 1,2 seconde du terme (victoire 115-114). « On a encore fait des millions d’erreurs, mais mes joueurs ont continué à jouer cette fois. Ils peuvent être fiers d’eux », applaudit Gregg Popovich, heureux de la réaction d’orgueil des siens après la déroute aux Clippers (83-123), dimanche.

« Pounding the rock »

Wemby a beau être le n°1 de la dernière draft, il préfère faire fi de la hype médiatique, souvent démesurée au pays de l’Oncle Sam, pour se concentrer sur les petits plaisirs de la vie. Une victoire en ce soir d’Halloween semble amplement suffire à son bonheur… « Chaque succès est fou car c’est la NBA », dit-il la serviette encore sur les épaules avec ses yeux d’un gamin de 19 ans. « Je me sens super bien et j’ai envie de célébrer chacune de ces victoires. » Une positivité a priori contagieuse puisque San Manukelashvili est apparu dans les coursives de la salle au volant d’une voiturette des Suns, sous le regard amusé de ses coéquipiers.

C’est grâce à cet état d’esprit et à cette force collective – que tous vantent depuis le début du training camp – que les Spurs ont fait imploser les Suns de Phoenix, comptant pourtant jusqu’à 20 points d’avance en début de 2e mi-temps (65-45, 25’). « On a continué de marteler la pierre (littéralement, « pounding the rock », le slogan des Spurs) », philosophe Wemby. « Même quand on a été mauvais, on a continué de faire les efforts pour revenir petit à petit. »

Comme à son habitude, le natif du Chesnay (Yvelines), longtemps maladroit (1/7 aux tirs en 1re mi-temps) et parfois trop dispendieux (5 ballons perdus), a fini par peser sur la rencontre dans le dernier quart-temps. « Un Wemby time » dont se seraient bien passés Frank Vogel et sa bande, privés de Bradley Beal et Devin Booker, tous les deux blessés.

« Un joueur unique »

Le show a commencé avec ce 2+1 avec un tir « en arrière » après une tentative manquée de Devin Vassell au début du dernier quart-temps (91-98, 39’). Une pirouette difficile à décrire et absolument pas conventionnelle. Les fantaisies, du « freestyle » dixit Wemby, c’est un peu sa marque de fabrique. Choquer, toujours. Surprendre, encore. Avec 9 points et 2 contres dans l’ultime période (18 points à 6/12 aux tirs et 8 rebonds), Victor Wembanyama est sorti de sa boite au meilleur des moments. « Je réfléchissais trop en début de match », estime-t-il. « Le but est d’être bon dans le 4e quart-temps mais pas seulement. Dans la dernière période, on est dos au mur, il n’y avait plus le choix alors qu’avant, on ne sentait peut-être pas la menace de la défaite. »

Face à Kevin Durant (26 points à 12/19 aux tirs), l’une de ses joueurs préférés, Wemby a été bousculé mais a tout de même impressionné son idole. « C’est un joueur unique, qui sera une force en NBA pendant longtemps », souligne KD, auteur de 18 points et qui est surtout devenu le 12e joueur à dépasser les 27 000 points en NBA. Il a d’abord perdu un ballon face à KD avant de se faire dunker dessus juste avant la pause. « Je suis loin de maîtriser autant le jeu que lui », dit-il humblement, avant d’affronter Toronto ce dimanche soir. « J’ai tenté des actions comme lui mais je n’ai pas été patient. Je suis allé trop vite ».

Trop vite, trop maladroit, trop ceci, trop cela… Les critiques, particulièrement dures en France, sont presque inexistantes aux États-Unis. Si ses premiers pas en NBA sont encore perfectibles, la presse, à commencer par le San Antonio Express-News, y voit davantage de promesses et, déjà, des attitudes de leaders.

« Espérance pour l’avenir » (« Hope for future »), titrait d’ailleurs le quotidien texan le jour du match avec une photo de Wemby en train de réfléchir. « Tony Parker et Victor Wembanyama étaient dans des conditions différentes », rappelle Mike Finger, journaliste du San Antonio Express-News avant la rencontre. « Tony est arrivé dans une équipe qui tournait bien alors que Victor doit apprendre à gagner avec cette équipe. Et il commence déjà à le faire ». Un parfait résumé de la situation et de l’aura qu’a déjà Wemby sur les Spurs.

« Il se déguiserait en Wemby ! »

Alors que le soleil était en train de se coucher derrière les montagnes de McDowell, Victor Wembanyama, en ce soir d’Halloween, est passé en mode Slenderman à son arrivée en Footprint Center. La ressemblance entre ce personnage de fiction issu d’un mème d’Internet et Wemby était troublante : un costume noir impeccable ainsi qu’une cagoule et des gants blancs. 

“Si Slenderman devait mettre un costume, il se déguiserait en Wemby”, s’amuse-t-il, hilare. « En tout cas, j’ai le costume le plus réaliste.” Sa sœur, Ève Wembanyama, du voyage à Phoenix en ce soir d’Halloween, a aussi eu de la suite dans les idées car elle s’est déguisé en… Wemby. “Qui a gagné Halloween, maintenant ?”, écrit-elle dans sa story Instagram avec des smileys qui rigolent. Avant d’ajouter : « Je suis ici pour effrayer toute la NBA ».

https://twitter.com/spurs/status/1719507085384118491

De notre envoyé spécial à Phoenix,

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