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Victor Wembanyama impavide face à une médiatisation inouïe : « Il n’en joue pas »

Alors que sa performance à Bourg-en-Bresse était scrutée de toutes parts sur l'application NBA, Victor Wembanyama ne s'est pas dispersé. Objet d'une hype mondiale sans précédent à un si jeune âge, la jeune star de 18 ans conserve une bonne attitude selon son entraîneur Vincent Collet.
Crédit photo : Sébastien Grasset

11 clips vidéos des meilleures actions de Wembanyama, capturés par un cadreur spécialement missionné à Ékinox, partagés aux 72 millions de followers de la NBA sur Instagram, pour certaines séquences atteignant les cinq millions de vues. 23 tweets (!) concernant Bourg-en-Bresse – Boulogne-Levallois postés aux 40 millions d’abonnés de la grande ligue, jusqu’aux scènes les plus insignifiantes, comme la descente du bus de Victor Wembanyama, officiellement rebaptisé « Wemby » depuis sa semaine à Las Vegas, lors de son arrivée dans la salle. L’expression « Wembamania » a déjà été utilisée des centaines de fois mais elle n’est presque pas assez puissante face à ce qui est en train de se dérouler actuellement. Jamais, au grand jamais, la NBA n’avait à ce point surfé sur la vague d’un phénomène qui n’évolue même pas encore dans son championnat. Et, de fait, autant mis en lumière des rencontres d’une autre ligue, allant jusqu’à acheter les droits pour les diffuser sur sa propre application : dans cette nouvelle ère virtuelle, qui aurait effectivement pu imaginer la NBA aller chercher le compte de la JL Bourg afin de mentionner le club bressan sur Instagram ? Surtout que le traitement accordé au duel entre la Jeu et les Mets fut plus large que celui de nombre d’autres matchs NBA du jour. À titre d’exemple, seulement trois tweets consacrés aux rencontres Memphis – Utah et Philadelphie – Chicago ce soir-là…

Vincent Collet :
« Ce qui se passe autour de Victor est absolument sans précédent »

Soit une pression inimaginable sur les frêles épaules d’un gamin de 18 ans, aussi mature soit-il, à créditer de la plus grande hype mondiale depuis LeBron James. C’était une autre époque, vingt ans en arrière, sans réseaux sociaux, où le moindre contre sur Hugo Benitez ne se retrouvait pas partagé à l’échelle planétaire cinq minutes après son occurrence. Bref, en ce samedi 29 octobre 2022, la Betclic ÉLITE a (temporairement) basculé dans une nouvelle ère, avec les regards de tout un continent dirigés vers un seul joueur. Au point de commencer à lasser le grand public français, un agacement de plus en plus perceptible dans les discours en tribunes (« Il n’a rien d’extraordinaire », « soi-disant phénomène ») et dans les actes, avec quelques huées qui sont tombées des travées d’Ékinox pour sanctionner l’impression de protection arbitrale ressentie par les supporters (8 fautes provoquées par le natif du Chesnay, contre une seule commise). Ce qui ne va pas empêcher toutes les salles d’être bondées jusqu’à la fin de la saison au passage des Metropolitans 92 pour observer les derniers pas tricolores du prospect, ni une certaine forme de fascination s’exercer lors de ses actions marquantes. Comme lors de son coast-to-coast samedi à Bourg-en-Bresse, ou de ce contre dans la dernière minute, où il a comblé plus de cinq mètres en deux foulées, pour aller renvoyer la tentative lointaine de James Palmer. Auteur de son deuxième double-double de l’automne (23 points à 7/12, 10 rebonds, 4 contres et 2 passes décisives pour 28 d’évaluation en 37 minutes), Victor Wembanyama a (encore) réussi à faire abstraction de cette frénésie quasi-démesurée. De quoi l’ériger sur le terrain, et non pas sur les réseaux sociaux cette fois, comme le joueur n°1 de ce début de saison en Betclic ÉLITE.

Victor Wembanyama aimante tous les regards (photo : Sébastien Grasset)

« Ce n’est pas facile (à gérer) », a admis Vincent Collet en conférence de presse. « Victor est surmédiatisé mais son attitude, pour l’instant, est tout à fait intéressante dans le sens où il est proche de ses coéquipiers. Il n’en joue pas. Il faut qu’on avance et ne pas non plus ignorer que cela bénéficie aussi à tous les autres. Bien sûr que cette lumière là va prioritairement sur Victor mais elle éclabousse aussi le reste de l’équipe. Je pense que chacun peut en profiter. Le plus important reste son attitude vis-à-vis d’eux et Victor reste un bon coéquipier. Ce qui se passe à l’extérieur, autour de lui, est absolument sans précédent. Aussi bien Alain (Weisz, assis à côté, ndlr) que moi, qui avons quand même beaucoup d’années d’expérience en première division, n’avons jamais vu ça. Il faut faire avec et faire en sorte que tout se passe bien en interne. Or, pour l’instant, c’est le cas. »

Une séquence totalement inédite dans l’histoire du championnat de France, mais qui devrait au moins être formatrice pour Victor Wembanyama. Avant même son arrivée en NBA, l’enfant de la JSF Nanterre peut déjà avoir un aperçu de ce à quoi ressemblera théoriquement sa vie au cours des quinze prochaines années. Avec l’obligation de briller, soir après soir, en ayant tous les regards de la planète basket braqués sur soi…

À Bourg-en-Bresse,

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