Après la prolongation de Luka Doncic, les Lakers font-ils enfin partie des favoris à l’Ouest ?

Six mois après son trade blockbuster depuis Dallas contre Anthony Davis, le Slovène de 26 ans confirme ses intentions, à savoir bâtir sa dynastie à Los Angeles. Une transformation physique spectaculaire accompagne cette ambition renouvelée. Mais cette confiance affichée peut-elle réellement faire trembler Oklahoma City, champion en titre et grand favori des bookmakers pour 2025-26 ?
“Nous avons ce qu’il faut pour rivaliser pour le championnat”. Silhouette affinée, une dizaine de kilos en moins selon Men’s Health, et même une détente améliorée par rapport à son niveau de draft : Luka Dončić affiche samedi une assurance nouvelle lors de la signature de son extension maximale de 3 ans pour 165 millions de dollars avec les Lakers.
Problème, l’équation semble ne pas être aussi évidente : LeBron James entame sa 23e saison à 40 ans avec un seul an de contrat garanti. Tandis que l’élimination dès le premier tour face à Minnesota, la saison passée, rappelle les lacunes encore évidentes de l’effectif. Mais pas de panique, car en choisissant 165 millions sur 3 ans (plutôt que le supermax à 345 millions qu’il aurait touché à Dallas), Dončić offre aux Lakers une flexibilité financière de près de 60 millions dès 2026…
Des Lakers renforcés et outsiders intéressants selon les bookmakers
Les Lakers version 2025-26 commencent à devenir des outsiders intéressants. Le duo Dončić-LeBron James garantit une puissance de feu offensive certaine, complétée par les arrivées de Deandre Ayton et Marcus Smart, deux vétérans expérimentés personnellement contactés par le Slovène durant l’intersaison. Cette capacité d’attraction illustre d’ailleurs l’influence immédiate de Dončić au sein de l’organisation.
C’est chez les bookmakers que ces petits changements n’ont pas manqué d’attirer l’œil. Avec une cote de +900 pour remporter la conférence Ouest, Los Angeles occupe la troisième position des favoris, derrière Oklahoma City (+140) et Houston (+450). Pour les passionnés qui aiment faire des paris sportifs sur leur smartphone, ces cotes méritent quelques éclaircissements.
Le système américain fonctionne ainsi : une cote de +900 signifie qu’un pari de 100 dollars rapporterait 900 dollars de gains (plus la mise initiale) si les Lakers remportaient effectivement la conférence. Plus le chiffre est élevé, moins l’équipe est considérée comme favorite. À l’inverse, Oklahoma City à +140 est largement favori, et il faudrait miser 100 dollars pour gagner seulement 140 dollars supplémentaires.
Cette hiérarchie reflète quelque part les questions qui se posent encore quant à l’équipe. L’élimination au premier tour des derniers playoffs face aux Timberwolves (défaite 4-1) est toujours dans les mémoires. Malgré l’arrivée de Dončić en février et une troisième place en saison régulière, les Lakers n’ont pas franchi le premier cut.
La flexibilité salariale future constitue néanmoins un atout intéressant. Avec environ 60 millions de dollars disponibles sous le plafond salarial pour 2026-27, Rob Pelinka dispose d’une marge de manœuvre qu’il n’avait pas l’an passé, afin d’attirer un joueur supplémentaire… ou effectuer des ajustements. Cette “optionnalité”, terme employé par le GM lui-même, permet d’envisager des mouvements à court ou moyen terme.
Une conférence Ouest où chaque concurrent a ses propres atouts
Le parcours s’annonce pour le moins exigeant pour les Lakers, d’autant qu’en face, il y aura des profils et des styles variés.
Minnesota Timberwolves – Bourreaux des Lakers lors des derniers playoffs, ils ne semblent avoir changé leurs fondamentaux à l’intersaison : la 4e défense de la ligue (109 points encaissés par match) et un duo Edwards-Randle complémentaire. Julius Randle, arrivé de New York rappelons-le, apporte de la polyvalence en attaque. Leur défense intérieure, menée par Rudy Gobert, avait particulièrement gêné les Lakers au printemps dernier.
Oklahoma City Thunder – Champions en titre, les Thunder s’appuient comme on le sait sur la meilleure défense de la ligue, et un collectif bien rodé autour de Shai Gilgeous-Alexander (MVP 2025). Leur bilan de 68-14 la saison dernière est à l’image de leur style, fait de régularité. Face aux Lakers, ils possèdent l’avantage de la profondeur d’effectif et de la jeunesse. Deux éléments qui peuvent faire la différence sur une série de playoffs.
Denver Nuggets – Malgré le départ de Michael Porter Jr., Denver reste dangereux avec l’acquisition de Cam Johnson et les signatures de vétérans comme Bruce Brown (de retour après son passage à Toronto). Les Nuggets travaillent beaucoup dans le jeu de demi-terrain, un style qui pourrait contrarier les Lakers habitués à jouer en transition.
Enfin, l’équation LeBron James représente une variable importante. À l’aube de sa 23e saison NBA, sa capacité à maintenir son niveau sur 82 matchs plus les playoffs interroge. Son absence lors de la conférence de presse d’extension de Dončić, où il préférait… jouer au golf, a fait parler.
Toutefois, Rob Pelinka a tenu à rassurer sur la qualité des relations : “Toutes les interactions que nous avons eues avec LeBron et son camp ont été positives et encourageantes.” Le GM espère voir le King terminer sa carrière à Los Angeles, tout en respectant “sa capacité de fixer son propre calendrier”.


Commentaires