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Arthur Rozenfeld, se relancer en Pro B

« Il y a des gens qui vont dire que c’est un choix par défaut alors qu’en réalité, j’ai besoin de retrouver des responsabilités et d’avoir un rôle que je n’aurais pas eu l’an prochain en Jeep ÉLITE ». C’est par ces quelques mots qu’Arthur Rozenfeld (1,78m, 24 ans) a souhaité conclure l’entretien après l’annonce en fin d’après midi de sa signature à Vichy-Clermont en Pro B. L’ex-meneur de l’Élan Chalon et de la JL Bourg souhaite de nouveau retenter l’expérience en deuxième division française qu’il a connue le temps de deux saisons entre 2015 et 2017 partagées entre Boulogne-sur-Mer et Roanne.

Avec l’Elan Chalon et la JL Bourg, l’ancien pensionnaire du centre de formation de l’ASVEL notamment formé par Pierre Murtin (dont un long portrait est à relire ici) a quelque peu déçu. Que ce soit en Saône-et-Loire ou dans l’Ain, la meilleure progression de la saison de Pro B 2016/17 avec la Chorale de Roanne n’a pas réussi à convaincre ses coachs à l’étage supérieur (Jean-Denys Choulet puis Savo Vučević) de lui donner plus de responsabilités. Meneur au culot parfois au bord de la sur-confiance, il n’ira pas au bout de son contrat de deux ans avec la Jeu, une fin de collaboration prématurée visible dès la signature de Jamar Wilson en Bresse. Il est victime avec notamment Bathiste Tchouaffe d’un changement de la philosophie du club qui après avoir manqué une nouvelle qualification en playoffs de Jeep ÉLITE a préféré opter pour des joueurs d’expérience.

arthur-rozenfeld--hier--maintenant-et-aujourd-hui1562022400.jpegIl devra impérativement se retrousser les manches pour endosser le costume de 1er meneur à Vichy-Clermont          (photo : Sébastien Grasset)

 

Dans quelles circonstances s’est passée ta rupture de contrat avec le JL Bourg ?

Eux avaient une clause (libératoire) jusqu’au 15 juin et moi j’avais une clause jusqu’au 17 juin si je voulais partir. Ils l’ont activée 3/4 jours avant la date butoir, ils m’ont dit qu’ils avaient une mauvaise nouvelle donc qu’ils ne voulaient pas me garder et qu’ils partaient sur une autre configuration pour l’équipe. C’est eux qui ont fait le choix de me laisser partir.

Quel rapport avais-tu avec Savo Vučević, ton entraîneur à la JL ?

Il y a eu des hauts et des bas comme dans tout mais je ne peux pas lui enlever qu’il m’a quand même donné beaucoup de responsabilités tout au long de l’année où j’ai eu de bons et gros temps de jeu. Lors de certains matchs, je jouais quand même entre 25 et 28 minutes, ça ne m’était pas encore arrivé en Jeep ÉLITE. Forcément, au début, il ne me connaissait pas trop : j’ai donc du lui montrer de quoi j’étais capable et ce que je pouvais apporter à l’équipe. Mai au fur et à mesure – vers fin octobre / début novembre -, il a commencé à vraiment me faire confiance. C’est monté crescendo : le déclic a eu lieu lors d’un match à Antibes où il a vu ce que j’étais capable de faire alors qu’avant il avait peut-être des réserves même si on avait eu des entretiens. Il voulait me voir sur le terrain. Ensuite, j’ai fait de bonnes choses lors de la Leaders Cup. Il m’a clairement aidé à passer un cap cette année.

Mais au final, pourquoi tu n’as pas été conservé ?

Je ne pourrai jamais te répondre parce que je ne sais pas le pourquoi du comment. Maintenant, c’est fait : je ne vais pas m’attarder là-dessus. Je regarde toujours devant moi. C’est comme ça, c’est le business. Je regarde devant, je suis dans le présent et tourné ver le futur. Ils ont l’air de vouloir prendre des joueurs expérimentés au détriment des jeunes car il est vrai que lors de certains matchs cruciaux pour les playoffs, on a pu manquer d’expérience pour remporter le match. Je n’ai pas eu de réponse officielle concernant la raison pour laquelle ils ne voulaient pas me garder. Je ne pense pas qu’ils n’étaient pas contents de moi mais simplement qu’ils ont changé leurs fusils d’épaule.

arthur-rozenfeld-ou-m--je-me-kiffe1562018868.jpeg            L’enfant de l’Étoile de Chamalières ne rentrait plus dans les plans de la JL Bourg  pour l’an prochain   (photo : Sébastien Grasset)

L’an prochain, après deux échecs à Chalon-sur-Saône et à Bourg-en-Bresse…

(ll coupe) Pour moi, ce ne sont pas du tout des échecs car franchement, ces deux saisons m’ont aidé à grandir. Mon passage à l’Élan Chalon est un peu un cas à part car c’était ma première saison, j’avais beaucoup à apprendre : la découverte de la Jeep ÉLITE mais c’est plus au niveau collectif que la mayonnaise n’a jamais réellement pris puisqu’on a eu de mauvais résultats dès le début et le club qui venait d’être champion de France a rapidement été sous pression. C’était un peu un concours de circonstances négatives qui s’est abattu sur l’équipe et sur le club. C’était donc difficile de tirer mon épingle du jeu et de vraiment me sentir bien. Les meneurs (Adam Smith puis Darrin Dorsey) devant moi n’étaient pas au rendez-vous donc ils ont pris des pigistes, encore des pigistes et ce sur plusieurs postes. Mais cela ne veut pas dire qu’on ne se s’entendait pas mais que dans le jeu, on n’a pas répondu aux attendes. Ça arrive. Ce n’était pas la meilleure saison pour commencer en Jeep ÉLITE mais c’est comme ça. Compte tenue de la saison qui venait de s’écouler, on s’est séparé d’un commun accord car le club voulait repartir d’une feuille blanche. Moi, je voulais aussi repartir sur un nouveau projet.

Ensuite, Bourg s’est plutôt vite positionné : j’ai discuté avec le coach et avec Fred Sarre (le directeur sportif, ndlr). On sentait vraiment qu’ils me voulaient.

Ces deux saisons ne sont pas deux échecs : l’année avec Chalon était celle de la découverte et celle avec Bourg m’a beaucoup fait grandir car j’ai eu des responsabilités même si on finit mal mais globalement, c’est du positif.

Tu as donc décidé de signer à Vichy-Clermont en Pro B, pourquoi ?

En signant en Pro B, j’ai fait le choix d’un rôle que je voulais avoir alors que j’avais la possibilité d’aller en Jeep ÉLITE mais les rôles ne m’auraient pas convenu. Le coach aussi, Guillaume Vizade (élu coach de l’année 2018/19 en Pro B, ndlr), a joué dans ma prise de décision. Comme j’ai grandi à Clermont, je le connais très bien. J’ai vraiment besoin de confiance et que le coach compte sur moi pour performer. J’insiste, ce n’est pas un choix par défaut mais bien un choix de rôle. Je ne me suis pas dit : « je vais redescendre parce que je n’ai rien ». Je souhaite clairement retrouver beaucoup de responsabilités. Je veux être un leader de mon équipe en Pro B. J’ai toujours été un pur leader : un mec qui aime avoir les responsabilités et qui aime avoir la pression.

[Au moment de conclure l’interview, il a souhaité rajouter quelques mots…]

Je suis un meneur plutôt scoreur (4,6 points en 14 minutes en 2018/19 cependant, ndlr) même si je peux être gestionnaire ou passeur mais c’est vrai que j’ai besoin de sentir que j’ai des responsabilités, c’est pour cela que j’ai signé là-bas.

arthur-rozenfeld-ou-m--je-me-kiffe1562019028.jpegIl le connait depuis qu’il est tout petit : Guillaume Vizade aura une relation privilégiée avec son nouveau meneur       (photo : Olivier Fusy)

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