Au bout du suspense, Boulogne-Levallois l’emporte dans le match de l’année

Au Palais des Sports de Pau,
Les supporters béarnais qui ne sont pas venus au palais des sports de Pau cet après-midi, peuvent s’en vouloir. Certains ont poussé la porte et ont exprimé leur colère à Vitalis Chikoko qui leur a répondu à sa façon avec 18 points et 4 rebonds. Mais les autres ont raté le match de la saison entre deux équipes qui se sont rendues coup pour coup.
Les Palois peuvent s’en vouloir, car ce match ils l’ont eu en main à plusieurs reprises. Au retour des vestiaires où ils ont mangé un adversaire qui n’avait vraiment pas la tête à être en Béarn. Puis dans la deuxième prolongation, après un panier à 3-points bonifié de Nicolas De Jong, ils ont repris les devants (106-105).
Mais il manque quelque chose à cette équipe. Il n’est pas possible de laisser échapper ce match surtout quand on est dans l’obligation de résultat. A ce niveau chaque détail compte. C’est sans doute le match le plus intéressant des Palois, mais il se termine en déception. Au niveau de l’engagement, Pau a répondu présent. Mais les 19 pertes de balles dont la dernière de Ronald Moore ont été fatales aux verts et blancs.
Nicolas De Jong a tout donné
Pourtant, Nicolas De Jong a été éclaboussant toute la soirée. Sans doute un peu vexé d’être comparé avec son prédécesseur Chikoko, le Tourangeau a montré qu’il était aussi un joueur productif. Son adresse diabolique à longue distance a fait mal à l’équipe parisienne qui n’a jamais su trouver les solutions. Il termine la rencontre avec 31 points et 6 rebonds. Son compère Léo Cavalière (9 points et 8 rebonds) a aussi été très bon. Combatif, il n’a cessé de montrer la voie à son équipe. Malheureusement sa sortie pour 5 fautes en prolongation a condamné les Béarnais.
L’aventure de Matt Mobley semble être terminée. Il n’a foulé le parquet que 9 minutes. Transparent, il n’a plus la tête à Pau. Son remplaçant aura la lourde tâche d’aider les Vert et Blanc à retrouver le sourire.
Mais pour faire un grand match il faut deux équipes. Boulogne-Levallois n’est pas co-leader du championnat pour rien. Cette équipe possède dans ses rangs des joueurs capables de faire la différence à tout moment. Des joueurs de caractères qui n’acceptent jamais la défaite. La marque des grandes équipes.
Pourtant, pendant trois quarts temps, les hommes de Fred Fauthoux n’ont pas montré grande chose. Donta Smith n’avait sans doute pas envie de faire mal à son ancienne équipe et passait son temps à trottiner sur le terrain, Briante Weber organisait bien le jeu mais sans être non plus trop agressif et Rob Gray accumulait les mauvais choix. Rien n’allait pour les Franciliens qui ont laissé les hommes de Laurent Villa compter jusqu’à 12 points d’avance dans le troisième quart temps (71-59 27e).
Briante Weber le patron
Mais, tout d’un coup, les Franciliens ont décidé de mettre fin à cette plaisanterie. Sous les sifflets de son ancien public, Vitalis Chikoko a écrasé un gros poster et lancé la rébellion. Il a lancé aussi le show Weber. Intermittent du spectacle pendant 30 minutes, l’ancien de l’Olympiakos a sorti le grand jeu dans le dernier quart-temps et en prolongation. Plus personne ne pouvait le stopper. Toutes les options défensives des Palois ont été détruites par le talent du numéro 2 des Metropolitans qui s’est permis de chambrer le public ou ses adversaires quand il en avaient l’occasion. Dans le money time, il a marqué 18 points. Rien que ça !
A 7 secondes de la fin, il a donné la victoire à son équipe d’un panier dont lui seul à le secret. Une action qui mérite bien un petit pas de danse de la part du meneur fantasque mais qui ce dimanche soir a enfilé le costume du patron. Il tenait à offrir à son coach sa première victoire à Pau sur le banc adverse. Il a réussi sa mission avec brio.
Qui a écrit ce papier ?
Anthony OttouBEBASKET
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