Avec Jordan Loyd, le débat des joueurs naturalisés est relancé : « Ce n’est pas bien »

Jordan Loyd fait grand bruit à l’EuroBasket, sur et en dehors des terrains.
« Vous pensez que les 28 points que Jordan Loyd a inscrits (ndlr : 26 en réalité), ou peu importe le chiffre exact, ça ne change rien dans un match comme celui-ci ? », questionnait Craig Pedersen, le sélectionneur de l’Islande, battu 84 à 75 par la Pologne dimanche 31 août à Katowice. Bien sûr que si, comme le joueur de l’AS Monaco a été le grand artisan des deux premiers succès des Polonais au championnat d’Europe, avec respectivement 32 et 27 points contre la Slovénie et Israël.
L’Islande fier de jouer sans naturalisé
En désignant directement son adversaire du soir, Jordan Loyd, le technicien canadien de l’Islande a voulu pointer du doigt la possibilité de faire jouer un joueur naturalisé dans une équipe nationale. Une règle dans les compétitions FIBA dont n’use pas l’Islande, une chose dont est très fier Craig Pedersen : « Je suis très fier que nous participions à ce tournoi sans donner de passeport à un bon Américain », soulignait-il à Basket News. « Nous faisons les choses de la bonne manière, et j’ai été très fier de la manière dont nous avons joué ce soir. Pour le troisième match consécutif, nous avons montré que nous avons notre place dans cette compétition. »
JORDAN LOYD. YOU ARE A MAD MAN! 🤯
SCORED FINAL 7 PTS OF HIS TEAM & THE GAME-WINNING TIP 🔥#EUROBASKET pic.twitter.com/MbICJoTY4H
— FIBA EuroBasket (@EuroBasket) August 30, 2025
Pas une bonne chose pour Frédéric Fauthoux
Même chez le pays hôte, cette réussite récente soulève des interrogations profondes sur l’identité sportive du pays. Si Jordan Loyd, qui n’a pas réalisé toutes les traditions locales comme boire de la vodka, est le plus flamboyant des joueurs naturalisés depuis le début de l’EuroBasket, bon nombre de nations ont cependant recours à cette pratique pour compléter au mieux leur effectif : Shane Larkin avec la Turquie, l’ex-Parisien Kyle Allman Jr avec le Monténégro ou encore l’ancien Dijonnais Khadeen Carrington, bourreau des Bleus avec Israël.
Pour Frédéric Fauthoux, dont l’équipe de France est la prochaine à croiser le fer avec Jordan Loyd, cette pratique des joueurs naturalisés « n’est pas bien », comme il s’en est expliqué en conférence de presse ce lundi. « L’équipe de France, on joue avec les Français. L’équipe de Pologne, tu joues avec des Polonais. Ceux qui le font, c’est une chose. Si je parle pour la France, on a assez de joueurs talentueux et qui méritent de porter ce maillot pour performer. »
Et il faudra que les joueurs tricolores soient dans un meilleur jour que face à Israël pour stopper la « Loydinski » mania à Katowice. Sur les trois premiers matchs de la compétition, le meneur de l’AS Monaco tourne à plus de 28 points par match à 58% aux tirs. Aux Bleus de montrer qu’ils valent bien mieux que leur prestation ratée contre Israël, en venant à bout de l’une des nations en forme de cet Euro, galvanisée par son public et portée par son joueur naturalisé…


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