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Bruno Cingala-Mata, la longue attente : « Je continue de m’entraîner pour être prêt »

Fin août, Jean-Frédéric Morency se blesse avec Boulazac. Le club décide alors de passer par la case « pigiste » et se tourne vers Bruno Cingala-Mata (2,00 m, 27 ans). Libre, malgré plusieurs touches en Pro B, il accepte de rejoindre le Périgord avec la possibilité enfin de pouvoir s’exprimer au plus haut niveau. Seulement, la situation sanitaire en France se dégrade à nouveau et le BBD n’y échappe pas. Les cas de COVID-19 se multiplient, si bien que les premiers matchs sont tout bonnement reportés : « La présaison se passe bien. Malheureusement, juste avant les premiers matchs de championnat, l’équipe est frappée par la COVID et je n’ai pu jouer aucun match durant ma pige. C’est dommage car je pense qu’elle me convenait parfaitement. Je pouvais évoluer sur un poste 4-3 ».

Une première pige « fantôme »

Son investissement et son éthique lui ouvrent toutefois les portes d’une seconde pige, toujours avec le BBD : « Owen Klassen a été le dernier joueur touché par la COVID dans l’équipe. Avec ma polyvalence, le club m’a donc proposé de rester pour le remplacer ». Les deux joueurs affichant un profil bien différent, Bruno savait alors que ce passage serait bien différent du premier : « Owen est le titulaire habituel. Le staff n’allait donc pas modifier tous les systèmes pour moi. J’ai dû faire avec un style de jeu qui, sur cette seconde pige, me correspondait peut-être un peu moins. Je le savais, mais j’ai tout de même accepté car je voulais prouver que j’ai le niveau pour la Jeep ELITE, au moins sur le point de vue physique ».

Statistiquement, le résultat reste discret, même si le dernier match à Pau laisse plutôt une bonne note de son passage : 3,3 points et 4,3 rebonds de moyenne, dont 6 points et 8 rebonds lors de son ultime utilisation sous les couleurs du BBD. La seconde pige prenait donc fin le 24 octobre, non sans laisser un dernier regret au principal intéressé : « J’aurais souhaité prolonger mon bail là-bas. Mais ce n’était pas possible administrativement, même si je n’ai pas joué lors de ma première pige. La règle, c’est deux passages dans le même club. Pour un troisième, tu dois obtenir un contrat pour la saison ».

Être de passage dans un club en cours de saison modifie forcément la manière dont le joueur est utilisé : « Quand tu es présent dans un club sur du long terme, tu ne joues pas de la même manière et tu t’intègres différemment. Des choses sont mises en place pour toi et c’est tout autre chose. Le plus dur c’est de trouver le juste milieu, faire ses performances personnelles tout en restant une plus-value pour l’équipe. Je suis un joueur de sacrifice, avec mes qualités, et c’est ce que j’ai voulu mettre en avant sur les premiers matchs. Lors du dernier match à Pau, j’ai pu jouer plus libéré, avec du déchet mais aussi de la réussite ».

Serein dans ses choix

Voilà pour la première expérience de Bruno en Jeep ELITE. S’il avoue avoir eu, même récemment, des pistes pour retrouver les parquets de Pro B, son ambition se tourne toujours vers le plus haut niveau national. Sans risquer de le regretter un jour ? « J’ai eu des propositions en Pro B, mais je n’ai pas accepté car j’ai toujours cette envie de Jeep ELITE. Cela suit les choix que j’ai pu faire cet été, à savoir ne pas accepter les offres de Pro B. Je continue de m’entraîner pour être prêt si une nouvelle opportunité se présente. J’ai foi en moi et je sais que l’opportunité va venir. C’est cette carte que je veux jouer à fond. Je ne me suis pas fixé de date limite, mais si les championnats ne se disputent pas sur un rythme plus soutenu, je pense même à partir à l’étranger et revenir ensuite ».

Et parmi les pistes pour l’étranger, la Grèce ou l’Italie tiennent une bonne place dans l’esprit de Bruno : « Je suis déjà parti au Danemark, mais je ne veux pas aller à l’étranger juste pour aller à l’étranger. La Grèce ou l’Italie sont des pays qui m’intéresseraient. Certains clubs, à la recherche de coups, pourraient tenter leur chance sur des profils comme moi. Même dans un contexte économique compliqué, j’irai. Je vois dans ce cas plus la chance qui m’est donnée d’évoluer dans un championnat majeur et on sait bien que les choses peuvent parfois aller très vite. Tout ce qui compte, c’est qu’on me donne une chance car avec mon travail et mon éthique, cela va payer ».

La hantise de la blessure

Dans l’attente de cette nouvelle opportunité, Bruno se concentre sur son jeu. Entre les entraînements individuels, avec Julien Zoa notamment ou sa préparation physique, il devrait prochainement pouvoir retrouver un peu d’esprit collectif : « Je devrais rejoindre une équipe dans les semaines à venir pour faire un peu de collectif. Mais quand tu joues avec un groupe, sans y être sous contrat, c’est différent. C’est bien d’avoir ce lien avec un collectif, important même, mais parfois, l’équipe a besoin de se regrouper autour de ceux qui jouent le week-end, donc tu es logiquement mis de côté. Je l’accepte et me dis qu’au final, ce n’est pas du temps perdu. Je peux me poser, travailler sur mon jeu et les coachs sont conciliants par rapport à cette situation ».

Surtout, il s’attèle à éviter au maximum les blessures : « Récemment, je me suis blessé et ce n’était pas évident. Heureusement si je puis dire, ce n’était que pendant trois semaines. Malgré tout, c’est une période où tu peux très vite te laisser aller, cogiter, surtout quand tu n’as pas de club. Mentalement, c’est important de rester positif, cela t’aide à guérir plus vite, mais la blessure, c’est peut-être le pire dans ce genre de situation. Pour ma part, je dois pouvoir m’entrainer à fond, sans me retenir ». Une condition nécessaire pour le retrouver rapidement sur les parquets.

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