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De retour à Antibes huit ans après son départ, Benjamin Monclar n’est pas « venu en pré-retraite »

Son transfert de Blois à Antibes n’est pas passé inaperçu l’été dernier. Benjamin Monclar (1,92 m, 33 ans) est de retour « à la maison ». C’est d’ailleurs le seul club qui pouvait lui donner l’envie de quitter le Loir-et-Cher. Et ce, même après une saison totalement manquée la saison passée (17e). Mais par chance maintenu en Pro B suite à l’union entre Souffelweyersheim et Gries-Oberhoffen. Le nom Monclar est parfaitement identifié à la ville, au club et à son histoire. À la mi-saison, l’arrière français prend du plaisir dans le collectif des Sharks (11,8 points dont 39,5% à 3-points, 2,5 rebonds, 3,1 passes décisives pour 11,2 d’évaluation en 23 minutes) qui, à mi-parcours, performe avec notamment la meilleure défense du championnat (74,7 points encaissés en moyenne).

Vous êtes 4e de Pro B à l’heure actuelle (11 victoires – 7 défaites), tout roule pour Antibes, une équipe dont on ne parle pas beaucoup…

 Oui on est 4e aujourd’hui mais tout peut aller tellement vite dans ce championnat. Une petite série de défaites et on peut se retrouver 10-11e. Maintenant oui, on fait notre petit bonhomme de chemin. L’arrivée de Reginald Johnson nous a fait beaucoup de bien. Dans le scoring et dans les fins de matchs. Sur certaines rencontres, il nous a débloqué certaines situations, comme à Tours par exemple (20 points, ndlr). Et puis dans l’ensemble, nous essayions aussi d’avoir une bonne cohésion dans le groupe.

Quelle est la différence entre l’ADA Blois de Mickaël Hay et les Sharks d’Antibes de Daniel Goethals ?

Beaucoup de choses changent entre ces deux coachs. Mickaël Hay a des principes de jeu très établis, qui ont fait leur preuve, qui marchent encore. Daniel Goethals joue sur nos points forts ou sur les points faibles de l’adversaire. On va vraiment cibler des joueurs, des systèmes. Alors qu’à Blois, il y avait cette volonté de développer le basket prôné par Mickaël.

Huit ans après ton départ des Sharks d’Antibes, qui plus est sur un titre de champion de France Pro B, tu es de retour. Quelles sont tes impressions ?

C’est génial d’être de retour ! J’ai de la famille ici, tout comme ma femme qui est antiboise. Donc ce n’est que du bonheur. Ça, c’est sur l’aspect personnel. Et, j’avais à cœur de prouver que je n’étais pas venu ici pour être en pré-retraite. J’ai toujours cette envie de continuer de progresser, de jouer, de gagner surtout. Je me sens très bien. À l’heure actuelle, je suis plutôt content de notre saison, dans la mesure où on gagne la plupart du temps. Mes performances ne sont pas trop mauvaises. La seule fausse note que je dois corriger c’est mon adresse extérieure. C’est en dessous de mes standards. (L’interview a été réalisée le 20 janvier ; Benjamin Monclar est depuis passé de 31% à 39,5%). Aujourd’hui, je fais plus de passes décisives que les années précédentes (3,1). Le coach me demande de jouer davantage des pick and roll. J’ai donc davantage le ballon pendant l’attaque qu’en fin d’attaque. C’est une évolution de mon jeu que j’apprécie.

de-retour-a-antibes-huit-ans-apres-son-depart--benjamin-monclar-n-est-pas--venu-en-pre-retraite1644431942.jpeg Un ratio +/- de +16 face à Nantes, vendredi dernier. À défaut d’adresse (7 points), le numéro 5 des Sharks s’est fondu dans le collectif comme le souhaite son entraîneur (photo : Sébastien Grasset)

De la stabilité, enfin, à Antibes

Comme on le disait au départ, vous êtes en haut de tableau. L’objectif c’est de participer aux play-offs ?

Tout à fait. Postuler pour les play-offs, prendre un maximum de plaisir. Je pense qu’il faudra au minimum un bilan équilibré pour pouvoir accéder aux play-offs. À nous de gratter encore quelques victoires, soit à peu près 7-8 matchs.

Vous posez les bases cette saison ?

C’est clairement ça. En tout cas, le coach pense comme ça. On est beaucoup dans l’effectif à avoir signé un contrat pluriannuel : Gédéon Pitard, Ludovic Negrobar, Jean-Marc Pansa, Vincent Amsellem, etc. Après on ne choisit jamais quand on monte. Ça peut être en juin prochain, dans 2, 3, 4 ans voire jamais. Mais l’idée est de travailler sur deux ans déjà, de créer un engouement. Après beaucoup d’instabilité au club ces dernières années, de pouvoir s’appuyer un noyau dur est une bonne chose. Et les supporters peuvent facilement davantage s’identifier à leur équipe. C’est important ça.

Au moins le club n’a pas fait l’erreur de signer un ex-joueur NBA sur 5 ans…

(il rit) Le coach a mis un point d’honneur à signer que des bons mecs. On s’entend tous très bien. Il y a forcément un peu plus d’affinité avec certains mais c’est normal, cela fait partie de la vie d’un groupe. Il n’y a pas le moindre problème dans cette équipe. On a déjà perdu des matchs, on s’en est relevé. Des matchs mal engagés qu’on a gagnés. Et le plus important c’est de gagner des matchs à domicile, chose que l’on fait très bien cette année (7 victoires en 9 matchs, ndlr).

Comment tu envisages la suite de ta carrière ?

Pour l’heure je suis à Antibes. J’ai signé un contrat de 2 ans l’été dernier plus une en option mais ça on verra en temps voulu, on en est encore loin. À la fin de mon contrat de 2 ans, j’aurai 35 ans. Terminer ma carrière ici ? J’aimerais bien. Maintenant, si je sens que j’ai encore quelques années de basket et que je quitte les Sharks à 35 ans, je ne fermerais pas la porte pour poursuivre ma carrière.

L’œil de Daniel Goethals sur Benjamin Monclar

« J’ai de sa part, ce pourquoi je suis allé le chercher. Il respire la mentalité antiboise, c’est un mec de club, investi pour l’équipe. Il joue son rôle de grand frère au côté de Negrobar, Pitard. Benjamin encadre beaucoup Jean-Marc Pansa. C’est un joueur qui a connu des montées, qui a un peu joué au haut-niveau, à l’étranger aussi. Son expérience nous est très importante sur et en dehors du terrain. »

de-retour-a-antibes-huit-ans-apres-son-depart--benjamin-monclar-n-est-pas--venu-en-pre-retraite1644431670.jpeg En donnant de la voix sur le terrain, Benjamin Monclar montre l’exemple en jouant son rôle de « grand frère »   (photo : Sébastien Grasset)

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