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En progrès, Fos-Provence attend maintenant plus de D’Mitrik Trice

Fin septembre, après la victoire en amical contre l’ASVEL sous les yeux de Giannis Antetokounmpo, Rémi Giuitta nous avait confié qu’il s’agissait de sa préparation la plus difficile depuis le début de sa carrière de coach. Et lorsqu’on sait qu’il entraîne Fos-sur-Mer depuis 2003, les mots prennent tout leur sens… Surtout que cinq jours après, en ouverture de la saison de Betclic ÉLITE, les BYers étaient corrigés à domicile par Champagne Basket : -30 !

Mais depuis cette entame glaciale, tout va mieux dans les Bouches-du-Rhône. Seule l’infirmerie pose encore problème avec l’entorse à la cheville de Terell Parks (espéré la semaine prochaine), les trois mois d’absence de Nik Caner-Medley (remplacé par Zachery Peacock), la cuisse récalcitrante de Jamar Diggs (encore ménagé mardi face à Andrézieux-Bouthéon)… Sportivement, le redressement a été opéré à Gravelines, où Fos aurait mérité de gagner (72-74), avant de se confirmer contre Orléans (83-52), pour un succès libérateur selon les mots du coach. Mardi, après que ses joueurs aient « assuré le minimum » en Coupe de France (79-68 contre l’ABLS), Rémi Giuitta est revenu sur la montée en puissance de son groupe.

« Il y a beaucoup de mieux depuis Gravelines. Défensivement, nous sommes beaucoup plus en place depuis Gravelines. On a su renouveler contre Orléans ce qu’on avait fait là-bas : désormais, on arrive à appliquer une vraie intensité défensive. Offensivement, il y a aussi du mieux : grâce à notre défense, on parvient à trouver du rythme, ce qui nous faisait défaut au début. Mais c’est normal, on n’a toujours pas fait une séance d’entraînement à dix… Même physiquement, nous avons retrouvé un peu de fraîcheur. D’un point de vue psychologique, le match contre Orléans était primordial. Collectivement, on est quand même beaucoup plus proches de ce que l’on souhaite depuis deux semaines… »

Toutefois, hormis le scoreur Lasan Kromah (14,7 points), le recrutement estival continue de poser question. Avec sept joueurs conservés, Fos-Provence n’avait évidemment pas besoin de grandes retouches mais les plus-values apportées par D’Mitrik Trice et Terell Parks (5 points à 42% et 3 rebonds en 2 rencontres) sont largement questionnables pour l’instant. Touché à la cheville, l’ancien intérieur de Cholet est voué à rester en civil pour l’instant tandis que le rookie issu de Wisconsin traîne sa peine sur le terrain.

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Mardi, contre Andrézieux-Bouthéon, Rémi Giuitta tentant de relancer D’Mitrik Trice
(photo : Sébastien Grasset)

Mardi, même face à une équipe de NM1 (Andrézieux-Bouthéon), ses difficultés ont encore sauté aux yeux : une compréhension du jeu douteuse (mais certes légitime pour un débutant) incarnée par plusieurs shoots précipités (3/15 à trois points depuis le début de saison) et une intensité défensive suspecte. Pour 5 points à 2/7, 3 rebonds et 2 passes décisives en 19 minutes… Dans la lignée de ce qu’il a produit depuis son arrivée dans les Bouches-du-Rhône, lui qui un soir de démonstration collective contre Orléans attendit le buzzer final pour scorer ses premiers points (2 points à 1/5, 2 rebonds et 1 passe décisive en 18 minutes) et reste scotché à 1,3 d’évaluation de moyenne en Betclic ÉLITE (4 points à 26%, 1,7 rebond et 1 passe décisive en trois rencontres). Évidemment très loin des standards espérés par son nouvel employeur, même si Rémi Giuitta prône la patience à son égard.

« Il est clairement dans le dur. Quand on prend un rookie, on sait que ça risque d’être compliqué mais ça l’est d’autant plus pour lui que le niveau de la Betclic ÉLITE a encore monté d’un cran. Même pour un rookie référencé comme D’Mitrik, auteur d’un très bon cursus universitaire, la marche est très haute. Il lui faut du temps. Si on a du temps à lui consacrer justement ? On n’a joué que trois matchs, on ne va pas déjà crier qu’il y a le feu au lac. Mais c’est l’avenir qui nous dira si on a du temps… Après, nous n’avons pas pris un profil de meneur go-to-guy destiné à mettre 20 points par match. Je ne voulais pas casser la dynamique de mon équipe en bousculant la hiérarchie mais j’en attends quand même plus de sa part évidemment, notamment dans l’intensité défensive. Cela dit, il est venu avec une très bonne mentalité, l’excellente approche de se fondre dans le collectif. Mais il est certain qu’il faut qu’il monte en régime en terme d’intensité. Il a des qualités à faire valoir. À sa décharge aussi, quand on n’arrive pas à s’entraîner, c’est beaucoup plus difficile de s’imprégner des stratégies, des automatismes… On va continuer à l’accompagner et essayer de vite lui faire franchir les paliers. »

Afin de ne pas subir le même sort que son frère Travis (coupé en cours de saison 2019/20 par Strasbourg), D’Mitrik Trice va maintenant avoir trois matchs en six jours pour monter en régime : cela commencera par un road-trip sans trop de pression, entre Nanterre (ce samedi) et Dijon (mardi), avant la réception éminemment plus importante de Le Portel vendredi. Une rencontre qui convoquera de nombreux mauvais souvenirs pour les Fosséens puisque c’est cette même affiche qui avait entériné la relégation du club provençal en Pro B en 2019. D’ici là, si le rookie américain pouvait avoir la bonne idée de calquer sa dynamique individuelle sur celle du collectif, cela continuerait à rassurer tout le monde sur les bords de la Méditerranée…

À Fos-sur-Mer,

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