Logo Bebasket
Recherche
Recherche
Logo Bebasket
  • À la une
  • Betclic Élite
  • Pro b
  • National
  • Coupes d'Europe
  • Équipe de France
  • Jeunes
  • Féminines
  • Interviews
  • Hooper
  • Camps

Evan Fournier inquiet face au changement de mentalité des jeunes : « On est sur une pente assez inquiétante »

Du haut de ses 677 matchs NBA, Evan Fournier est désormais un vétéran du basket français. L'arrière des Knicks regrette l'évolution de la mentalité des jeunes, moins amoureux du jeu selon lui, plus attirés par "le strass et les paillettes de la NBA".
Evan Fournier inquiet face au changement de mentalité des jeunes : « On est sur une pente assez inquiétante »
Crédit photo : Christophe Canet

C’est peu dire qu’Evan Fournier ne vit actuellement pas la meilleure période de sa carrière. En ce vendredi 18 novembre, l’enfant de Charenton a vécu son troisième match d’affilée sans sortir du banc des Knicks, deux mois jour pour jour après le crève-cœur de Berlin (défaite en finale de l’EuroBasket). Toujours est-il que l’ancien arrière de Nanterre et Poitiers peut se targuer de l’une des meilleures carrières de l’histoire du basket français avec une longévité rare en NBA (depuis dix ans), six saisons à plus de 15 points de moyenne et quelques moments homériques en sélection, jusqu’à l’acmé des JO de Tokyo.

Des parcours qui commencent à se faire rare dans l’Association puisque la génération 1992 est la dernière à avoir su durablement s’implanter outre-Atlantique. Depuis, les Français y vivotent, souvent draftés haut mais régulièrement décevants aussi. Dernièrement, Tony Parker et Nicolas Batum sont montés au créneau afin d’appeler les prospects à rester plus longuement en Europe, afin d’être véritablement prêts pour le grand saut. Ils ont été rejoints par le capitaine 2022 des Bleus, dans un entretien accordé à Basket USA.

« Pour moi, il y a un problème encore plus profond que ça, c’est la façon dont on aborde le basket en France en ce moment chez les jeunes. Ça se ressent aussi chez les équipes de France de jeunes, que ce soit les moins de 18, les moins de 17… De plus en plus, t’as l’impression que les équipes de France jeunes c’est un « showcase », et il y a moins ce côté compétitif, l’envie de gagner, l’envie de partage qu’il y avait avant. Je trouve qu’il y a un changement depuis maintenant quelques années et ça se ressent. […] Les gars font tout pour se faire drafter, ils ne pensent qu’à la NBA. En fait… t’as l’impression que le basket c’est moins important (il s’arrête)… que l’amour du basket, l’amour de la balle et de ce jeu. C’est devenu moins important, alors que le strass et les paillettes de la NBA, ça prend plus d’ampleur, les réseaux sociaux, le fait d’être connu, etc. On est sur une pente, je trouve, en France, qui est assez inquiétante. Et bien entendu, vu que les gamins pensent de plus en plus à ça, ils partent de plus en plus tôt, sans avoir réellement prouver en France ou dans le monde professionnel. C’est un gros problème, franchement c’est un vrai gros problème. »

Au micro de Melvin Karsenti, la nuit dernière à San Francisco, Evan Fournier a également abordé le sujet de sa situation personnelle (« Il faut que je joue »), le phénomène Victor Wembanyama et a développé plus longuement sa vision des jeunes. À lire ici.

Commentaires


Veuillez vous connecter afin de pouvoir commenter ou aimer
Connexion