Francis Jordane : des adieux emplis d’émotion à Arles-sur-Tech

Francis Jordan a été le sélectionneur de l’équipe de France de 1988 à 1992
Une semaine après sa disparition à l’âge de 79 ans, Francis Jordane a eu droit à des obsèques à son image : simples, sincères et profondément humaines. À Arles-sur-Tech, son village catalan, l’église était comble ce lundi 17 novembre pour un dernier au revoir à celui qui fut entraîneur de la SIG Strasbourg, sélectionneur des Bleus (1988-1993) et artisan du développement du basket dans le Roussillon.
Des visages du basket français pour lui dire au revoir
Parmi les nombreuses personnalités présentes figuraient Pierre Dao, ancien sélectionneur national et directeur technique de la Fédération française de basket, ainsi que plusieurs anciens internationaux comme Stéphane Ostrowski et Christophe Soulé. Tous ont tenu à rendre hommage à celui qui avait marqué plusieurs générations de joueurs et d’éducateurs par sa rigueur et son humanité.
Depuis l’annonce de sa disparition, les messages de sympathie, souvenirs et photos se sont multipliés sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook, où d’anciens joueurs, collègues et amis ont salué « un père du basket français ».
Uu discours qui résume tout : l’éducateur avant le coach
Parmi les moments forts de la cérémonie, le discours prononcé par Antoine Mariotti, ancien élève du centre de basket d’Arles-sur-Tech (au Centre Sud Canigó), a particulièrement ému l’assemblée. Au nom de tous les anciens du CIBB, il a rendu un vibrant hommage à celui qu’il a décrit comme « un entraîneur qui change la vie ».
« Francis, ça n’a pas juste été un entraîneur pour nous. Des entraîneurs, on en a tous eu plein. Mais des entraîneurs qui nous marquent profondément et changent nos vies, c’est rarissime. Francis est de ceux-là, si ce n’est celui-là, au singulier. »
L’ancien pensionnaire du centre a évoqué avec tendresse ses années de jeunesse à Arles-sur-Tech, quand le prestige de l’ancien sélectionneur côtoyait sa bienveillance et son exigence : « Quand on débarquait ici, on rencontrait Francis, celui qui avait serré la main de Michael Jordan. On était impressionnés, puis on découvrait un homme simple, droit, qui imposait le respect sans hausser la voix. »
Un héritage tourné vers la transmission
Créateur du centre Sud Canigo Sports, initiateur du Centre international de basket-ball d’Arles-sur-Tech (CIBB) et acteur majeur du développement du basket dans le Vallespir, Francis Jordane a consacré sa vie à former, structurer et inspirer. Loin des projecteurs, il avait fait de l’éducation sportive sa mission première.
« Il nous a appris le respect, la rigueur, mais aussi la curiosité et la passion. Il nous a transmis des valeurs qui dépassaient le sport », a poursuivi Antoine Mariotti, sous les applaudissements.
Un dernier salut à un homme de valeurs
Devant la famille — son épouse Marie, ses enfants Franck et Gaëlle, ses petits-enfants et de nombreux amis —, l’émotion a traversé toute la cérémonie.
Ce dernier hommage à Arles-sur-Tech a confirmé ce que tout le monde savait déjà : Francis Jordane était bien plus qu’un entraîneur.
Il était un formateur, un pédagogue, un passeur. Un homme dont la voix et la présence continueront d’inspirer celles et ceux qui l’ont croisé.























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