Il y a trois ans jour pour jour, la génération 2001 était sacrée championne d’Europe U16
Invaincue en sept rencontres à l’EuroBasket U16 mais bousculée, la génération 2001 avait déjà fait forte impression pour sa première sortie sur la scène internationale, en 2017. Avant de finir médaillée d’argent l’été suivant, au Mondial U17 « Ça été au-delà de nos espérances, nous confiait alors Bernard Faure, le sélectionneur tricolore, au lendemain du sacre. C’est un immense bonheur. Surtout, quand on s’occupe de jeunes comme ça, de voir les visages épanouis en fin de campagne. C’est parfois difficile, on donne beaucoup, les joueurs subissent une certaine pression. Donc c’est le sentiment du devoir accompli. »
Avec Killian Hayes et Théo Malédon déjà présentés comme les futurs leaders de l’équipe de France seniors. « Cette génération 2001 est au moins équivalente en termes de talents (à la génération 1998, double championne d’Europe, ndlr). Des Killian Hayes, des Théo Malédon, devraient pouvoir intégrer le haut-niveau. On sait que dans chaque génération il y a un ou deux joueurs qui percent au plus haut niveau. »
« On a eu un parcours difficile, surtout pendant le premier tour »
Bousculés en début de tournoi, les Bleuts n’ont pas tardé à trouver leur automatisme au fil des rencontres. « On a eu un parcours difficile, concède-t-il. Surtout pendant le premier tour. Et c’est ce qui a permis de faire grandir le groupe. C’est ce qui a permis à notre discours de se faire entendre davantage. Parce qu’on s’est rendu compte qu’on était dans la difficulté, et qu’on ne pouvait s’en sortir que par le collectif. Ces rappels à l’ordre qu’on a eu à chaque fois nous on fait progresser. Sur les derniers matchs, le plan de jeu a été respecté à la lettre. Les joueurs ont dû prendre conscience des choses et la machine s’est mise en route. »
Accrochés par la Turquie en quart-de-finale (80-76) et ultra-dominateurs face à la Croatie en demi-finale (83-60), les Français se sont ensuite présentés le couteau entre les dents face au pays hôte, le Monténégro et les 5000 spectateurs du Moraca Sports Center. « On savait que le Monténégro à domicile serait un gros morceau. Un tel environnement, c’était la première fois pour tous les joueurs. Énormément de pression, énormément de bruit. »
« En finale, on a joué comme dans un rêve, c’était un peu irréel »
Dès le début de rencontre, les tricolores ont mis la main sur le match avec un 8-0 en 50 secondes. Avec un joli trio Killian Hayes (26 d’évaluation, MVP de la compétition) – Théo Malédon (25) – Timothé Crusol (15). « On a bien préparé ce match et on a eu de la réussite d’entrée. On leur a posé de gros problèmes. La preuve, ils ont pris deux temps morts dans les cinq premières minutes. Et nous on a joué comme dans un rêve. Même dans mes rêves les plus fous je ne pouvais pas imaginer qu’on commencerait un match comme ça. On a galéré pour mettre un panier à 3-points pendant tout le tournoi, et là on commence par un 5/5 ! C’était un peu irréel. On savait que ça ne durerait pas 40 minutes, donc tout mon discours a été de dire aux joueurs de rester lucide. Que de toute façon l’adversaire allait revenir et qu’il fallait qu’on reste serein. Ce qu’on a su faire jusqu’au bout. » Pour offrir un 3e sacre à la France (75-68) dans cette catégorie et même le grand chelem en U16, quelques semaines après la victoire des féminines à Bourges.
Le groupe France lors de l’EuroBasket U16 2017 :
- Meneurs : Théo Maledon (ASVEL) et Anthony Da Silva (Séville) ;
- Arrières : Killian Hayes (Cholet), Louis Marnette (Gravelines-Dunkerque) et Timothé Crusol (CFBB) ;
- Ailiers : Léo Billon (CFBB), Lorenzo Thirouard (CFBB) et Victor Diallo (CFBB) ;
- Ailier-forts : Melvyn Ebonkoli (Le Mans) et Daniel Batcho (Charenton, futur CFBB) ;
- Pivots : Essomé Miyem (CFBB), et Maxime Carene (CFBB).

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