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[ITW] Axel Toupane, de retour à Strasbourg : « Jouer et valider le travail que j’ai fait cet été »

Cinq ans après, vous êtes de retour à la SIG Strasbourg, votre club formateur. Pourquoi ce choix ? 

Ce que je veux cette année, c’est repartir aux États-Unis. La reprise officielle de la NBA est prévue pour le 1er décembre, avec les camps de pré-saison début novembre. Mais on sait plus ou moins que ça va être repoussé, on parle de mi-janvier voire plus. C’est assez flou.

J’ai beaucoup travaillé cet été et je ne voulais pas attendre sans rien faire. Strasbourg, c’est une superbe situation car je vais pouvoir beaucoup jouer et valider le travail que j’ai fait cet été. Je suis content de pouvoir donner un coup de main à mon club formateur et jouer devant ma famille. C’est un choix logique et plutôt cool.

Que représente la SIG Strasbourg pour vous ?

C’est mon club formateur, d’autant plus que je viens d’Alsace (né à Mulhouse, dans le Haut-Rhin). Ça me fait plaisir de retrouver des visages familiers, de jouer devant des fans que je connais et devant ma famille… Strasbourg, c’est le club qui m’a lancé. La SIG a été un club important dans ma carrière car j’y ai passé six ans : deux ans en jeune et six ans en pro.

Dans l’hypothèse où vous ne pourriez pas retourner en NBA, envisageriez-vous de finir la saison à la SIG ?

Je ne ferme la porte à rien. Pour l’instant, on a mis une stratégie en place mais si pour une raison x ou y, elle ne peut pas se concrétiser et qu’à Strasbourg, ça se passe bien, alors pourquoi pas ? Mais avant tout, je veux reprendre du plaisir et retrouver le rythme de la compétition car je n’ai pas joué depuis le mois de février.

Vous avez longtemps été sans club cet été, comment avez-vous vécu la situation  ?

Plutôt bien. C’était autant un choix que des opportunités manquées dans le sens où je voulais retourner en EuroLeague cette année, mais rien ne s’est fait. À partir de ce moment, je n’avais pas envie de me retrouver dans une situation similaire à Malaga, car la saison à Malaga s’est mal passée.

Vous parlez de rejouer en NBA… Aujourd’hui, êtes-vous prêt à y retourner ?

Je suis un joueur référencé dans le sens où je suis connu en NBA. Mais mon retour en NBA dépendra du boulot de mon agent et bien-sûr de mes performances avec Strasbourg. Car la NBA, c’est un gros business. Il n’y a pas forcément de recette magique donc on verra.

Entre 2016 et 2017, vous avez effectué plusieurs piges en NBA, aux Denver Nuggets, aux Milwaukee Bucks et aux Pelicans de La Nouvelle-Orléans. Mais votre passage dans la grande ligue n’a été que sporadique. Selon vous, qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ?

Je ne pense pas qu’il y ait quelque chose qui n’ait pas foncièrement marché. Mais quand je suis arrivé en NBA, je partais de très très loin. J’étais un bon joueur, dans l’une des meilleures équipes en France, mais très peu de personnes me voyaient atteindre ce niveau-là. J’avais déjà fait un énorme saut en traversant l’Atlantique, qui a été validé par mes passages en NBA.

À cette époque, j’étais jeune. Physiquement et mentalement, j’aurais pu mieux faire. Comme par exemple, mieux comprendre l’environnement qu’il y avait autour de moi. Mais je ne le vois pas du tout comme un échec. C’est une bonne expérience car ça m’a permis de revenir jouer en Europe dans les meilleures équipes du continent.

itw-axel-toupane-de-retour-a-strasbourg-----jouer-et-valider-le-travail-que-j-ai-fait-cet-ete--1599074829.jpegAxel Toupane a joué à Strasbourg jusqu’en 2015 (photo : Sébastien Grasset)

Quelles sont les différences entre le Axel Toupane à ses débuts en NBA et le Axel Toupane d’aujourd’hui ?

Je me connais beaucoup mieux en tant que joueur, j’ai plus d’expérience. J’ai 28 ans et mine de rien, ça fait 9 ans que je joue donc avec le temps, j’ai accompli des choses et j’ai prouvé de quoi j’étais capable, à moi-même et aux autres. Je me suis prouvé que je pouvais jouer à haut-niveau. « Prouver » a souvent été mon essence. Même quand j’avais 17, 18 ans en France, on ne parlait quasiment pas de moi.

Au final, j’ai quand même réussi à surpasser les attentes des gens et à en créer de nouvelles (la NBA et l’équipe de France). Ça a été l’une de mes forces pendant longtemps et ça l’est toujours aujourd’hui. Globalement, le chemin suit son cours. Il y a des hauts et des bas mais je suis toujours en course (pour rejouer en NBA). J’ai plus d’aisance et plus de facilité dans beaucoup de situations. J’ai également gagné en maturité, que ce soit dans ma tête ou sur le terrain.

En 2019-2020, vous avez vécu une saison compliquée avec Malaga, qui s’est conclue par une blessure contractée au tendon d’Achille. Comment l’analysez-vous ?

Je n’avais pas une très bonne relation avec le coach (Luis Casimiro) et au bout d’un moment, ça ne passait plus. J’ai eu l’opportunité de partir en cours de saison dans une équipe d’EuroLeague mais cela ne s’est pas fait finalement.

Dans des situations de ce type où on n’a pas trop de pression, j’ai tendance à perdre mon aggresivité. Et quand je la perds, je ne suis pas le même joueur. Dans un contexte plus difficile, je suis bien meilleur, c’était souvent un autre Axel.

-itw--axel-toupane--de-retour-a-strasbourg-----jouer-et-valider-le-travail-que-j-ai-fait-cet-ete--1599133522.jpegAprès une saison compliquée à Malaga, Axel Toupane veut briller à Strasbourg pour retourner en NBA (photo : EuroCup)

Avez-vous la sensation que votre saison 2019-2020 à Malaga casse la bonne dynamique sur laquelle vous étiez après de bons passages en EuroLeague, au Žalgiris Kaunas et à l’Olympiakós Le Pirée ?

Oui, clairement. Dans le sport de haut-niveau, ça va vite. Il suffit d’une mauvaise saison et ta cote baisse, surtout que compte tenu de ma relation compliquée avec le coach (de Malaga, Luis Casimiro), ma bonne réputation du “gentil Axel” n’a pas suivi.

Ça fait partie de la vie d’un sportif de haut-niveau mais ce sont des choses qu’il faut éviter. Tout au long de ma carrière, j’ai très bien réussi à gérer ce genre de situations mais je l’ai moins bien fait cette saison. Au final, je perds incontestablement de la valeur mais je suis toujours en course pour jouer là où je veux jouer. Au plus haut-niveau.

Dans un peu moins d’un an, les Jeux olympiques de Tokyo devrait enfin avoir lieu. C’est une échéance que vous avez forcément en ligne de mire…

Oui, participer aux Jeux Olymiques est un gros objectif. J’ai participé aux deux dernières campagnes de l’équipe de France (dont le bronze au Mondial 2019 en Chine) alors je veux forcément aller à Tokyo. L’équipe de France, j’adore ça et j’y prends beaucoup de plaisir. Mais il reste encore une saison, il peut se passer encore beaucoup de choses donc on verra. Il y aura aussi les fenêtres internationales (prévues pour novembre 2020 et février 2021). Il y aura pas mal d’opportunités à saisir, de rendez-vous sympas malgré tout. 

L’an dernier, ces fenêtres internationales étaient l’une des échéances importantes que j’avais notées depuis le début de saison. Pouvoir jouer des rencontres internationales supplémentaires avec les Bleus a été l’une des raisons qui m’ont poussées à signer à Malaga l’été dernier. J’étais vraiment super excité à l’idée de les jouer mais malheureusement, je me suis blessé avant.  

-itw--axel-toupane--de-retour-a-strasbourg-----jouer-et-valider-le-travail-que-j-ai-fait-cet-ete--1599134107.jpegAprès une jolie médaille de bronze au Mondial avec les Bleus, Axel Toupane a désormais en tête les JO et les fenêtres internationales (photo : FIBA)

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