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ITW Jean-Christophe Prat, à l’assaut de la Betclic ÉLITE avec Paris :  »L’objectif sera de se maintenir »

Dix-huit ans après ses débuts en tant qu’entraîneur adjoint, Jean-Christophe Prat (49 ans) débarque, pour la première de sa carrière en première division française à la tête d’une équipe. Coach du Paris Basketball depuis sa création, en 2018, le Parisien a réussi à mener ce club atypique dans le paysage de la balle orange en France en BetClic Elite. Troisième plus gros budget de Pro B l’an dernier, avec 3,2 millions d’euros, le PB a misé sur les potentiels de jeunes joueurs talentueux, tels que Juhann Bégarin et Ismaël Kamagaté, encadrés par des joueurs d’expérience (Amara Sy et Nobel Boungo Colo) pour se montrer performant. A l’aube d’une nouvelle saison, l’effectif ne devrait pas être chamboulé. Sur les onze joueurs de la saison passée, sept devraient rester. Reste à enjoliver le roster de quelques basketteurs référencés en Europe. Selon nos informations, Kyle Allman (1,93 m, 23 ans), le meneur de Riga, aperçu en BCL (13,8 points et 5,6 passes décisives) devrait rejoindre le club parisien. Nobel Boungou Colo pourrait lui poursuivre sa carrière ailleurs.

Quelques semaines après l’accession en BetClic Elite, le Paris Basketball est de retour à l’entraînement. Comment se passe ce début de préparation ?

On a coupé 15 jours. Chaque année, depuis la création du club (2018), on fait un training camp avec les joueurs français qui sont sous contrat et les plus gros potentiels de notre centre de formation. La nouvelle génération était présente 15 jours :  Pacôme Dadiet, Mohamed Diawara. Ils sont nés en 2005. Ce sont nos nouveaux bébés. On en profite pour travailler individuellement, physiquement et sur le tir. Une très grande partie des résultats est liée au travail qu’on a effectué l’année dernière sur cette période estivale, avec Juhann (Bégarin), Ismaël (Kamagaté). 

Quels sont les objectifs de ces training camps ? 

Cela permet d’individualiser les contenus, sans tenir compte des problèmes d’une équipe à partir du moment où il y a des matchs à gagner. Chaque joueur a un programme d’entraînement individualisé et de préparation physique en fonction des besoins. Chaque joueur a un programme technique en fonction de son poste. Chaque joueur a un programme de tir spécifique. On travaille sans stress. La seule pression qu’on a, c’est de prendre une photo du joueur fin juin et le comparer avec ce joueur fin juillet. Techniquement et physiquement, ce ne doit plus être le même joueur. C’est une belle période parce que ça permet aux joueurs d’apprendre à se connaître. 

Quels sont les premiers matchs programmés durant la préparation ? 

On va terminer notre premier training camp le 31 juillet. Le deuxième commencera le 28 août. On reprend dix à douze jours plus tard que tout le monde, parce qu’on a fait ce travail estival. Le premier tournoi sera à Blois, avec des équipes comme Orléans, Gravelines et Blois.

Quelles avancées avez-vous pu réaliser sur le recrutement ? Quel est l’effectif à l’heure actuelle du Paris Basketball ? 

On a réussi à garder les joueurs qu’on voulait garder. Ryan Boatright sera certainement de retour parmi nous. Gauthier Denis a prolongé son contrat, alors qu’il était extrêmement sollicité par des équipes de Jeep Elite. Milan Barbitch et Ismaël Kamagaté seront là. Amary Sy va faire une saison de plus à 40 ans en BetClic Elite. On est en attente de réponse concernant Dustin Sleva, très important dans notre jeu. C’est en bonne voie. Loïs Gendrey a signé son premier contrat pro. 

Quid de Nobel Boungou-Colo ? 

On garde la porte ouverte. Il était en fin de contrat. On a eu un entretien de fin de saison. Je lui ai dit que je ne fermais pas la porte, que lui non plus. 

Quelles sont vos priorités en matière de recrutement pour être compétitif en BetClic Elite ? 

On va essayer de garder notre ADN. Ce n’est pas parce qu’on est en première division qu’on ne mettra pas des jeunes sur le terrain. Dans les 11 joueurs, on a Ismaël (Kamagaté) et Milan (Barbitch), qui sont nés en 2001. Loïs Gendrey de 2000, et potentiellement Juhann Bégarin (2002), qui pourrait revenir s’il n’est pas drafté. L’identité de ce club, c’est de former une ossature de jeunes joueurs, entourés de basketteurs confirmés. Sur les postes 3 et 5, on va recruter des athlètes qui possèdent déjà de l’expérience dans une première division européenne. 

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Juhann Begarin s’est inscrit à la Draft 2021 (photo : Lilian Bordron)

« En tant que Parisien,
être le premier coach dans la grande salle, ce serait un énorme kif »

Vous avez débarqué en juillet 2018 sur le banc du PB. Trois ans après, vous voilà en BetClic à l’issue d’une saison particulière. Quel a été le cheminement qui vous a conduit jusqu’au plus haut niveau du basket français ? 

Pour le moment, on n’a pas vécu une saison normale. La première, ce sera la saison prochaine. Lorsque je suis arrivé, j’avais 12 jours pour trouver tout le monde. Des joueurs, un staff, des ballons (rires). Notre seul objectif, c’était de se maintenir. La deuxième saison, c’était une saison arrêtée au mars, au moment où on avait recruté Marquez Haynes. On avait trouvé une belle alchimie d’équipe. Cette année, c’était encore particulier parce qu’on dispute les deux tiers de la saison sur deux mois. Dès mi-mai, la saison dernière, on s’est mis au travail individuel, avec toute l’équipe, qui s’est mise en mode travail. De cette période à fin juillet, on a fait que du perfectionnement personnalisé. 

Quels seront vos objectifs l’année prochaine ? 

Comme lors de notre première saison en Pro B, ce sera de se maintenir. Cela ne veut pas dire qu’on n’aura pas d’objectif supérieur en tant que groupe. Il faut être responsable et modeste. On n’a pas l’expérience de la BetClic ELITE, à part Ryan Boatright et Amary Sy. Est-ce qu’ils auront le niveau ? Il faudra s’adapter.  »Step by step  ». Ce club reste un jeune bébé de trois ans. Le plus important est de bâtir nos fondations. 

Vous avez été assistant pendant près de dix saisons en Pro A (ASVEL puis Orléans). Qu’est-ce qui différencie la Pro A de la Pro B ?

Intrinsèquement, les joueurs sont meilleurs. En Pro B, vous avez cinq joueurs sur le terrain, vous pouvez faire l’impasse sur un, parce que vous vous dites  »celui là n’a pas de tir, celui là ne peut pas faire ça ». En Betclic, c’est compliqué de faire des impasses. La culture de jeu et le niveau athlétique sont supérieurs. Actuellement, là où on s’entraîne, il y a beaucoup de joueurs professionnel. Hier (15 juillet), Matthias Lessort et Jerry Boutsiele étaient présents. Quand vous mettez les deux à l’intérieur, vous vous dites que Monaco sera costaud (rires). 

Quels sont les entraîneurs dont vous vous inspirez ? 

Comme beaucoup d’entraîneurs de ma génération, on  a tous été biberonnés par coach (Ettore) Messina. Au-delà du coach, c’est un professeur incroyable. C’est juste magique. J’ai eu la chance de côtoyer Erman Kunter et Philippe Hervé, des coachs qui ont marqué la première division française. Aujourd’hui, j’essaie de m’inspirer de coachs qui réussissent en Europe : Andrea Trinchieri (coach du Bayern Munich), Igor Kokoskov (le coach du Fenerbahçe). Passer derrière coach Obradovic, ce n’est pas simple. Parfois, il n’y a pas que les coachs de haut niveau qui sont formateurs. Vous pouvez regarder un entraînement de U15 ou U18, ça peut vous apprendre des choses. Si vous vous dites que vous n’avez plus rien à apprendre, vous prenez des trains de retard. Le haut-niveau, c’est le degré d’exigence. Le jour où vous vous dites  »je sais », c’est là que vous commencez à ne plus savoir du tout. 

Le club va se doter de l’Arena, une nouvelle salle, en 2023, à Porte de la Chapelle, dans le XVIIIème arrondissement. De nouvelles installations pour un projet excitant. Avez-vous envie d’accompagner ce projet ? 

En tant que Parisien, être le premier coach qui sera dans la grande salle, ce serait un énorme kif ! J’ai du mal à me projeter parce que la salle va s’achever dans trois ans. Dans une carrière de coach, vous ne pouvez pas vous dire  »Je serai là dans trois ans et demi  ». Mais se dire que je pourrais amener le club jusqu’à son stade de jeune adulte, ça fait envie. 

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