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ITW – Juste Jocyte prend son envol de l’ASVEL : « Je ne veux pas être éternellement considérée comme ‘la pépite' »

Juste Jocyte évoque pour BeBasket l'année intense qui l'attend après son Euro 2025, entre découverte de l'EuroLeague "avec un rôle" à Gérone et débuts en WNBA avec les Golden State Valkyries, où elle se sait "attendue".
ITW – Juste Jocyte prend son envol de l’ASVEL : « Je ne veux pas être éternellement considérée comme ‘la pépite' »

Après six ans à l’ASVEL, Juste Jocyte a signé à Gérone

Crédit photo : Cécile Thomas

Considérée depuis ses 13 ans comme « l’un des plus grands talents européens de sa génération, Justė Jocytė (1,84 m, 19 ans) est à un carrefour de sa jeune carrière. L’arrière lituanienne sort d’une nouvelle saison prometteuse à l’ASVEL féminin, débouchant sur sa première compétition internationale : l’EuroBasket 2025. Elle se prépare maintenant à véritablement découvrir l’EuroLeague à Gérone (11 matchs en 3 campagnes avec l’ASVEL) mais aussi la WNBA avec les Golden State Valkyries, dont elle fut la première joueuse draftée de l’histoire.

Pour BeBasket, la jeune Lituanienne évoque, avec beaucoup de recul, sa trajectoire extra-ordinaire, les attentes qui en découlent, mais aussi ses ambitions personnelles.

PROFIL JOUEUR
Poste(s): Ailier
Taille: 184 cm
Âge: 19 ans (19/11/2005)

Nationalités:

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Stats 2025-2026 / EuroBasket Féminin
PTS
16
#7
REB
4,5
#36
PD
5,2
#11

Vous avez disputé votre premier EuroBasket Féminin cet été avec la Lituanie, comment avez-vous vécu ce tournoi ?

Je ne savais pas à quoi m’attendre à l’EuroBasket car ce n’est pas automatique de pouvoir le jouer avec la Lituanie. C’était cool de se qualifier, partager cette expérience avec mes coéquipières. On y est allée en voulant remporter le plus de match possible, alors finir dans le top 8 était un assez bon résultat. Personnellement, je voulais une médaille, mais je n’ai pas ressenti trop de pression ni d’attentes des médias ou des observateurs vis-à-vis de nous. Après les deux victoires en poule, on a commencé à être attendues, puis il y a eu la défaite face à la France. C’était une rencontre difficile, ça a un peu tué le mood au sein de l’équipe, on n’a pas su se remettre en selle ensuite.

Que retenez-vous de cette compétition européenne ?

J’ai gagné beaucoup d’expérience en étant une leadeuse aussi jeune, dans une équipe pareille. Ce n’est jamais facile, d’autant plus pour moi qui me met beaucoup de pression, même s’il ne faudrait pas. Mais je veux toujours faire au mieux, et je sais que j’ai vu que je pouvais encore progresser. Par exemple, j’étais très excitée avant les matchs, c’est quelque chose que je dois encore gérer pour jouer avec plus de calme à l’avenir. C’est quelque chose que j’aurai réglé pour l’Euro 2027, par le travail mais aussi avec l’âge. Je sais que je vais gagner encore plus d’expérience la saison prochaine, entre l’EuroLeague et la WNBA.

Après l’EuroBasket avec la Lituanie, Justė Jocytė va découvrir l’EuroLeague dans un rôle majeur ainsi que la WNBA (photo : FIBA)

Comment vivez-vous le fait d’être déjà la star de votre sélection, la ‘leadeuse’, si jeune ?

J’essaie de ne pas y penser. Je ne mets pas de pression du type “je dois mettre 20 points à tous les matchs”. Je commence chaque match avec l’idée de tout faire pour gagner, que ce soit des passes ou des paniers dans les moments importants. Et puis j’ai la chance d’être entourée de fortes joueuses qui m’aident beaucoup, je ne suis pas la seule à pouvoir scorer. Ça m’allège en pression.

J’ai l’habitude d’être exposée maintenant, depuis mes 13 ans. Ce que les gens disent sur moi ne me rajoute pas de pression en plus. C’est moi-même qui me met la pression pour faire toujours mieux. Je ne regarde pas trop le reste.

« Je me sens de plus en plus prête pour la WNBA »

Vous avez passé la dernière saison dans la jeune équipe de l’ASVEL, coachée par Yoann Cabioc’h qui a l’expérience des staffs WNBA. Que vous a apporté cette saison et l’expertise de votre technicien, avant de découvrir vous-même la WNBA ?

C’était une saison très particulière collectivement de par notre jeunesse, mais aussi personnellement car je revenais d’une opération. Physiquement, j’allais bien mais mentalement, cela a mis du temps à se débloquer. Mon basket ne revenait pas, c’était frustrant. L’équipe m’a aidé à revenir au top vers la mi-saison, grâce à sa confiance et sa dynamique, pour de nouveau endosser mon statut de leadeuse avec Laura Quevedo et Dominique Malonga. Puis on a gagné beaucoup de matchs importants, c’était exceptionnel. On n’a pas gagné de trophées mais cette saison était positive.

L’apport de Yoann a vraiment été important. Je suis devenue plus dure, plus physique. Je me suis améliorée en défense aussi ; Yoann m’a beaucoup aidé et donné beaucoup de libertés pour m’exprimer sur le parquet. Il a déjà vécu aux States, son idée était aussi d’intégrer un “style WNBA” à l’ASVEL. Notre jeu rapide et intense était peu commun en Europe, tout comme le format de nos entraînements, en gros blocs de trois heures. Mais c’est quelque chose d’habituel là-bas. C’était un format intéressant à découvrir, on verra si cela aura porté ses fruits quand je vais rejoindre la WNBA (sourire).

Cette dernière saison clôt un chapitre de six ans à l’ASVEL. Que représentent ces six années pour vous ?

Beaucoup de choses. J’ai énormément grandi en tant que joueuse pendant toute cette aventure, mais aussi et surtout en tant que personne. J’étais un bébé en arrivant, je repars en tant que jeune femme. S’inscrire dans la durée dans un club apporte beaucoup de maturité.

Après six saisons à l’ASVEL Féminin, Justė Jocytė entame un nouveau chapitre de sa jeune carrière, à Gérone et Golden State. Crédit photo : Cécile Thomas.

Vous aviez fait le choix de ne pas directement rejoindre les Valkyries après l’Euro, comme a pu le faire Iliana Dossou-Yovo Rupert par exemple. Pourquoi ?

C’était une décision prise avec Golden State que de ne pas y aller dès cet été. Cela m’arrangeait bien car je voulais être focus pour ma première avec ma sélection, et ne pas manquer de semaines de prépa. Et puis je ne me sentais pas prête tout de suite, car la WNBA est une ligue physique. C’est justement sur cet aspect que j’ai travaillé après l’Euro, et je continue encore. Je me sens de plus en plus prête pour la WNBA.

En parallèle, vous avez aussi changé de club en Europe…

Je voulais changer d’environnement après six ans à l’ASVEL, même si je m’y sentais vraiment bien. Signer à Gérone est un petit step supplémentaire pour moi, je vais jouer l’EuroLeague mais aussi la Liga, qui est un championnat différent et très relevé. C’est une suite logique, dans la continuité de ce que j’ai déjà pu vivre.

Je sais que cela va me faire beaucoup enchaîner, car l’EuroLeague est quelque chose de nouveau pour moi même si j’y ai déjà joué quelques matchs quand j’étais plus jeune. Aujourd’hui, je vais pouvoir la jouer avec un rôle. Enchaîner l’EuroLeague avec la WNBA sera quelque chose de très dur, je le sais, mais je m’en sens capable car je suis très jeune. Pas sûr de le refaire quand je serai plus âgée (rire)

Avez-vous suivi la première saison étonnante de votre franchise ?

Oui ! Je ne savais pas à quoi m’attendre de leur saison, mais elles jouent vraiment bien ensemble et c’est rassurant. Et puis il y a beaucoup d’Européennes, des Françaises surtout ; j’ai vraiment hâte de voir comment cela va se passer l’année prochaine. Je ne suis vraiment pas surprise par le niveau des Européennes, et encore moins des Françaises, car je vois déjà leur niveau exceptionnel lorsqu’elles jouent l’EuroLeague ou les championnats d’Europe par exemple. Les Américains doivent être surpris par contre (sourire) mais le basket européen est d’un très haut niveau.

« Essayer d’aller jouer en WNBA devrait être

le rêve de n’importe quelle jeune joueuse »

Ressentez-vous une certaine pression avant de rejoindre cette nouvelle équipe qui aura déjà performé ?

Après leur première saison, où personne n’attendait rien d’elle, je vais arriver à un moment où il y aura beaucoup plus d’attentes. Et puis je suis la première joueuse sélectionnée à la draft de l’histoire des Valkyries. Il y aura beaucoup de hype autour de tout ça, je sais que je suis attendue mais il faudra se calmer, gérer la pression et continuer ma progression. Je ne veux pas être éternellement considérée comme “la pépite”, je veux prouver. C’est une étiquette qui peut vite partir, j’en aurais peut-être une autre l’année prochaine.

Que représente la WNBA pour vous ?

Cela a toujours été un rêve pour moi car le niveau et le style de jeu sont vraiment top ! Je me fiche totalement de l’aspect financier, d’autant que la différence entre WNBA et EuroLeague féminine est infime par rapport à la NBA et l’EuroLeague chez les garçons. Essayer d’aller jouer en WNBA, au plus haut niveau féminin, devrait être le rêve de n’importe quelle jeune joueuse.

Les Françaises du vestiaire peuvent certainement avoir un rôle dans mon adaptation en WNBA. Je pourrais peut-être aussi aider certaines à s’intégrer au niveau de l’anglais (rire). Je suis aussi passée par là en arrivant en France et je sais à quel point cela peut être dur. Je veux les aider autant qu’elles peuvent m’aider à m’intégrer pour démarrer ce rêve. 

Quelles sont vos ambitions pour la longue saison qui vous attend ?

Dans un premier temps. Je veux m’adapter le plus vite possible au niveau EuroLeague à Gérone. Ce n’est pas une équipe qui se qualifie chaque année en Coupe d’Europe, et je veux vraiment saisir cette fenêtre pour la jouer pleinement et gagner le plus de matchs avant de rejoindre la WNBA.

Là encore, je vais entamer une nouvelle phase d’adaptation. Je vais énormément travailler pour le faire une nouvelle fois, et m’intégrer à l’équipe le plus vite possible pour avoir un rôle. Sur le plan personnel, je veux continuer à progresser physiquement pour y performer. À terme, je veux gagner l’EuroLeague, la WNBA, et élever le niveau de la sélection.

Image Arthur Puybertier
Arthur Puybertier est le journaliste rookie de BeBasket. Il suit de près l’actualité du basket, de la Nationale 1 jusqu'à la NCAA, NBA et WNBA ! Il analyse le jeu et les transferts avec une solide culture sportive et un regard éclairé sur les enjeux du sport. Cette saison, il couvrira également l'Euroleague et la Betclic ELITE depuis l'Adidas Arena et le Palais des Sports Maurice Thorez, pour vous faire vivre l'actualité au plus près.
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