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Kadeem Allen (Bourg) hésite à repartir en NBA dès le mois prochain : « C’est une décision difficile »

Pas simple de passer de New York à Bourg-en-Bresse… Surtout lorsqu’on n’avait jamais quitté les États-Unis auparavant, et que l’on laisse sa famille de l’autre côté de l’Atlantique. Recruté l’été dernier pour prendre les rênes de la JL Bourg, Kadeem Allen a longtemps tâtonné avec sa découverte du basket européen mais a commencé à essaimer de belles promesses sur ses deux dernières sorties, notamment lors de la réception de Kazan avec un joli 24 d’évaluation en 19 minutes.

Logiquement critique des performances de son meneur, Savo Vucevic a pourtant toujours tenu à souligner le potentiel du natif de Wilmington, indiquant qu’il ferait un jour, au terme de sa période d’adaptation, le bonheur d’un club européen, que ce soit la Jeu ou un autre. Mais en réalité, le joueur ne l’entend pas forcément de cette oreille.

Auteur de trois premières saisons professionnelles partagées entre la NBA et la G-League, sans jamais réussir à se faire une place au soleil dans l’Association malgré un passage très intéressant aux Knicks en 2019 (10 points à 46%, 2,6 rebonds et 4 passes décisives en 19 matchs), l’ancien meneur de Boston et New York n’a pas renoncé à son rêve. Alors, à quelques jours de l’ouverture de la présaison, il lorgne de plus en plus sur la grande ligue…

« Je pourrais retourner en NBA, je réfléchis à y tenter de nouveau ma chance. J’ai parlé avec mon agent, je sais qu’il y a des franchises qui aimeraient me faire venir pour le training camp. Mais je suis sous contrat avec Bourg, on verra ce qui va arriver. […] C’est une décision difficile… (il le répète) Ma famille me manque énormément. J’ai dit à mon agent qu’on allait peut-être accepter l’une de ces offres mais je reste concentré sur Bourg pour le moment. Je dois me décider entre le 15 décembre et le 15 janvier, mon contrat est fait d’une telle façon que c’est au cours de cette période que je peux repartir aux États-Unis si j’en ai envie. J’attends de voir comment les choses vont se dérouler d’ici là. Je peux très bien repartir ou terminer la saison ici. Pour l’instant, c’est du 50/50 dans ma tête. »

Des propos qui ont surpris dans l’encadrement de la JL Bourg puisque les dirigeants burgiens n’avaient visiblement pas été mis au courant par Kadeem Allen, ou ses représentants, de ses potentielles envies d’ailleurs.

« Son contrat ne comporte aucune clause de sortie mais c’est quelque chose dont on avait effectivement parlé au moment de sa signature », précise Fred Sarre. « On lui avait dit que l’on pourrait en discuter si une possibilité s’ouvrait en NBA à cette période. C’est normal qu’un garçon comme lui, qui a goûté à la NBA, ait envie d’y retourner, c’est le rêve de beaucoup de joueurs. Maintenant, je n’en ai pas rediscuté avec lui depuis. Il s’en est ouvert à vous, pas à nous. Je ne suis pas au courant. Son agent ne m’a pas téléphoné non plus, Kadeem n’est jamais venu vers moi. Je n’ai pas d’information, ni de l’un, ni de l’autre. »

Jamais sorti des États-Unis au cours des 27 premières années de son existence, jusqu’à son arrivée dans l’Ain en août, Kadeeem Allen vit surtout un véritable déracinement sur le plan humain. Sa fiancée et ses deux petites filles, âgées de 4 ans et 8 mois, sont restées en Caroline du Nord et lui découvre un nouveau monde, tout seul. « Je m’habitue doucement mais j’ai le mal du pays », avoue-t-il sans détour. Un vrai facteur à prendre en compte, à propos duquel le club se montre compréhensif.

« C’est sa première expérience à l’étranger, hors du circuit américain », détaille Frédéric Sarre. « Il est parti tout seul, sans sa fiancée et ses deux petites filles. Il arrive dans un moment où la vie quotidienne est un peu particulière, avec le confinement et un championnat saccadé. Ce n’est pas un contexte favorable pour s’intégrer. En plus de cela, à mon sens, il n’a pas fait grand-chose cet été et il était en difficulté athlétique lors de son arrivée. Il est difficile d’envisager de faire venir sa famille en France puisqu’ils ne sont pas mariés et ça pose problème au vu des règles sanitaires en ce moment… Tout cela n’aide pas. Il est évident qu’il a eu le mal du pays au début. C’est une phase normale, a priori, rendue un peu plus délicate par la période que l’on vit. Maintenant, ses dernières prestations sont bien meilleures par rapport à ce qu’il nous produisait au départ. Quand on fait cette démarche de venir en Europe, ça nécessite de la persévérance et d’être déterminé dans son choix. Si vous en parlez avec Zack Wright qui est ici depuis quinze ans, il vous dira que ce n’était pas si facile que ça pour lui lors de son arrivée. »

Sauf que Kadeem Allen n’a pas réellement mûri une réelle réflexion autour de sa venue en Europe. Interrogé à ce sujet, le meneur aux 47 matchs NBA nous a dit que traverser l’Atlantique était initialement « [sa] dernière option » mais qu’il s’y était résolu après une discussion avec son agent cet été, au vu des incertitudes sur la date de la reprise de la saison. Et que devenir un joueur qui compte en Europe n’est pas son objectif majeur. Autant de paramètres qui ne vont pas forcément favoriser la JL Bourg au moment de sa décision dans quelques jours…

À lire prochainement sur BeBasket : L’interview complète de Kadeem Allen

À Bourg-en-Bresse,

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