Kamar Baldwin a porté la Géorgie contre la France : le débat sur les joueurs naturalisés fait toujours rage

Naturalisé géorgien en 2024, Kamar Baldwin a porté son nouveau pays en quarts de finale de l’Euro
À Riga, Kamar Baldwin (1,85 m, 27 ans) a vécu sans doute l’un des plus grands soirs de sa carrière. Le natif de Géorgie… l’État américain, et non le pays dont il porte désormais le maillot depuis 2024, a réalisé une copie quasi parfaite contre les Bleus en huitièmes de finale.
En 33 minutes, le meneur-arrière a inscrit 24 points à 8/10 aux tirs, dont 3/4 à 3-points, pris 4 rebonds, distribué 2 passes décisives et terminé la rencontre sans la moindre perte de balle. Une performance exceptionnelle qui lui a valu la meilleure évaluation du match (30).
Un match référence pour Baldwin
Jusqu’ici limité à 28 % de réussite à 3-points sur le tournoi, Baldwin a cette fois trouvé son rythme extérieur. Ses tirs longue distance, notamment à la fin des 24 secondes, ont maintenu la Géorgie devant face aux Français, confirmant son rôle de leader offensif naturel de cette sélection. Avec son impact, la sélection du Caucase s’est qualifiée pour les premiers quarts de finale d’EuroBasket de son histoire.
Le débat éternel des naturalisations
Mais derrière l’exploit individuel se cache une polémique récurrente. Depuis près de 20 ans, la question des naturalisations agite le basket européen. Baldwin, devenu Géorgien l’an passé, est le dernier exemple d’une pratique de plus en plus répandue.
Antoine Eïto, meneur d’Antibes (ELITE 2) et international français de 3×3, s’est exprimé sur X (ex-Twitter) : « Vraie question, vrai débat… Jordan Lloyd avec la Pologne et Kamar Baldwin avec la Géorgie. Je ne cite que ces deux là, par exemple, et parce que l’on a joué contre eux. Quelle fierté tous ces pays peuvent ressentir, si ils gagnent une breloque avec un Américain d’impact supérieur dans leur équipe ? »
Vraie question, vrai débat…
Lloyd-> Pologne
Baldwin-> GeorgieJe ne cite que ces deux là, par exemple, et parce que l’on a joué contre eux.
Quelle fierté tous ces pays peuvent ressentir, si ils gagnent une breloque avec un Americain d’impact +++ dans leur équipe?#bullshittome
— Ant1 (@AntEito) September 7, 2025
Une sortie qui illustre le malaise ressenti par une partie du microcosme. Certains y voient une dénaturation des sélections nationales, d’autres une opportunité pour des pays émergents d’exister sur la scène internationale.
Un sujet qui divise encore et toujours
Le cas Baldwin ne sera sans doute pas le dernier à alimenter les débats. La question fait également débat en Pologne qui a pourtant bénéficié de l’impact de Jordan Loyd pour retourner en quarts de finale de l’EuroBasket. D’un côté, des performances individuelles spectaculaires qui tirent les équipes vers le haut. De l’autre, la question de la légitimité et de l’identité sportive d’une nation.


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