Le capitaine de l’équipe de France officiellement désigné mercredi : qui sera l’heureux élu ?

Yabusele et Cordinier, les deux favoris pour le brassard
Présent en conférence de presse en ce début de préparation à l’Eurobasket 2025, le sélectionneur des Bleus, Frédéric Fauthoux, et son manager général, Boris Diaw, ont annoncé que la décision du capitanat « devrait être validée mercredi ».
Le successeur de Nicolas Batum pour le brassard aura des missions bien spécifiques, déjà délimitées par l’entraîneur. « Il doit être un vrai relais, quelqu’un avec qui on partage les mêmes valeurs de groupe », a-t-il détaillé. « Le capitaine doit être un leader sur le terrain et exemplaire », a ajouté Boris Diaw.
À ce jeu, plusieurs profils ressortent naturellement, nommément cités par le coach Fauthoux après une question sur Guerschon Yabusele, même si l’on pourrait presque aussi y ajouter Frank Ntilikina, qui présente cependant le désavantage certain de ne pas avoir un billet garanti pour Katowice. “J’attends de lui qu’il accompagne bien le groupe et l’encadre sur et en dehors du terrain. C’est une responsabilité que de représenter notre pays. C’est ce que j’attends de Guerschon, mais aussi de Vincent Poirier, Mouhammadou Jaiteh et d’Isaïa Cordinier, comme chaque joueur vétéran. » Si le futur pivot de Dubaï ne semble pas un prétendant légitime du fait de son faible vécu en sélection (seulement un EuroBasket, en 2015), ses trois compères apparaissent comme les principaux favoris.
Vincent Poirier n’est pas intéressé
La candidature de Vincent Poirier (2,13 m, 31 ans) se pose logiquement dans le débat, étant le joueur le plus capé de la présélection (60 sélections), mais aussi le plus âgé. Pour autant, l’intérieur de l’Anadolu Efes Istenbul ne se voit pas véritablement endosser ce rôle, et a déjà une idée sur la question. “Naturellement candidat ? Non, ça ne m’intéresse pas trop. » Voilà qui a le mérite d’être clair.
Pour autant, Vincent Poirier ne s’exonère pas de toutes responsabilités : « Quoi qu’il arrive, je fais partie des plus anciens, dans la continuité de mon club. Je joue avec plus d’expérience, donc de recul et de vision face à tout ça. J’ai plus de campagne que les autres, je sais comment cela se déroule. J’ai aussi un rôle où j’aurai mon mot à dire, pour faire comprendre aux plus jeunes le sens dans lequel on doit aller ».
Quid de Cordinier ?
Autre prétendant naturel, Isaïa Cordinier, qui est prêt à endosser un nouveau rôle de leader avec les Bleus, après s’être révélé lors de la phase finale des Jeux Olympiques. Symbole de la mentalité de « kaïra » qui a porté l’équipe de France vers une formidable médaille d’argent, l’Azuréen dispose d’un côté rassembleur qui sied totalement à la fonction. Mais il n’est pas le favori évident.
Yabusele se dégage
Au jeu du futur capitaine, un nom ressort dans toutes les conversations : celui de Guerschon Yabusele. En se retirant du débat, Vincent Poirier a spontanément cité son coéquipier madrilène. « Je pense que Guerschon est plus apte à faire ce genre de choses. C’est une décision qui se fait naturellement en vérité, de par le leadership. Sur les trois-quatre premiers jours, Guerschon s’est manifesté naturellement et tout le monde suit ça. »
Si ses propos, nuancés depuis, tenus la semaine dernière au micro du podcast Roommates Show peuvent constituer un vrai caillou dans sa chaussure (qui imagine un capitaine se désolidariser de son staff technique ?), le New-Yorkais est bien le favori incontestable, sans que le symbole du brassard ne soit une obsession pour lui.
« Si c’était le cas, je serais super honoré d’être le capitaine de cette équipe. J’ai l’impression d’être avec tous mes copains, avec qui j’ai pu être en U20 ou en confrontation dans nos clubs. Il y a une affinité assez spéciale. Et si je ne suis pas capitaine, je serais quand même content d’être là. Le capitanat ne change rien à la mentalité que j’ai et à l’envie que j’ai ».
Mais justement, en parlant de solidarité avec le staff technique, un facteur fait de lui un candidat plus que sérieux pour le rôle : sa longue relation avec le sélectionneur Frédéric Fauthoux. « Je connais Fred depuis un moment, je l’avais eu en U20 (assistant de Jean-Aimé Toupane) puis à l’ASVEL (coach associé de T.J. Parker). On a une relation assez spéciale, on peut se parler et se dire les choses assez facilement. Je me vois dans un rôle de fédérateur. Je veux faire la transition entre le coaching staff et les joueurs. Pour que tout soit positif, connecter tout le monde. Il suffit qu’un joueur ne soit pas connecté et tout peut tomber à l’eau. J’essaie d’être cette passerelle pour que tout le monde soit à l’aise et libéré. » Ce qui ressemble bien à un discours de capitaine…
Propos recueillis à l’INSEP,








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