Le journal de bord de Yohan Rosso à la Coupe du Monde masculine 2019 : le camp pré-compétition à Pékin

Tout au long de la Coupe du Monde masculine (du 31 août au 15 septembre), l’unique arbitre français présent sur le tournoi, Yohan Rosso, tiendra régulièrement un journal de bord sur BeBasket. L’occasion de suivre de nouveau un officiel (après Thomas Bissuel à l’EuroBasket féminin 2019) en immersion au cœur d’une compétition de haut-niveau.
Les arbitres s’apprêtent désormais à rejoindre les différents sites de la compétition après avoir passé 5 jours à Pékin. Henry Ford (un ancien industriel américain, ndlr) disait « venir ensemble est un début, rester ensemble est un progrès et travailler ensemble est le succès ». Dans cette citation, l’objectif du camp que nous venons de terminer est mis en avant : former une équipe qui fonctionne ensemble et qui travaille ensemble au service des joueurs.
La photo de famille des officiels à Pékin à quelques jours du début de la Coupe du Monde (photo : Yohan Rosso)
- Garder une distance appropriée entre ce que l’on juge et notre position. Si on est trop prêt, l’action va trop vite et elle est difficile à analyser alors que si on garde une certaine distance, on a une perception plus ralentie de l’action. C’est la raison pour laquelle le public voit parfois des erreurs évidentes que les arbitres ne captent pas sur le terrain. Il y a d’autres explications possibles bien-sûr. Il ne faut pas être trop loin non plus car il est important de pouvoir identifier les points de contacts lorsqu’on siffle une faute.
- Juger à l’arrêt. Nous essayons d’anticiper nos placements et de s’arrêter au moment où l’on doit juger une action comme il est plus difficile de regarder un film en courant plutôt qu’en étant statique.
- Arbitrer la défense. L’arbitre se concentre principalement sur la défense. On essaye d’anticiper le mouvement de l’attaque pour savoir quel défenseur arbitrer et donc où regarder et à quel moment.
- C1 : faire faute sans jouer le ballon,
- C2: une faute dont le contact est rude ou excessif,
- C3 : un contact inutile (sans jouer le ballon) pour couper la transition. Un joueur peut faire une faute simple en transition mais il doit absolument jouer le ballon
- C4 : faute du dernier défenseur en créant un contact par derrière ou sur le côté.
- C5: dans les 2 dernières minutes de la rencontre, une faute défensive alors que le ballon est encore dans les mains du joueur qui fait la remise en jeu est considérée comme antisportive.
- Regarder si le défenseur créée un contact sur les bras du tireur,
- Observer si le défenseur créée un contact au niveau de la hanche du tireur,
- Voir les pieds du défenseur et du tireur lorsque le tireur reprend ses appuis au sol.
- Déterminer le problème qui nécessite la communication,
- Partager les informations que chaque arbitre a en s’appuyant sur des faits et non des sensations,
- Prendre une décision,
- Résumer la manière dont le jeu va reprendre le jeu,
- Terminer la conversation en étant sûr que nous avons tous les éléments nécessaires.


Qui a écrit ce papier ?
Rédaction BebasketBEBASKET
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