Le Mans embarrasse Le Portel, le jeune Bastien Grasshoff (19 d’évaluation) en surprise du chef

Quelle perf’ pour Bastien Grasshoff !
Alors oui, avec des matchs contre Monaco ou Bourg-en-Bresse, Le Portel a commencé la saison avec un calendrier peu aisé. Oui, Le Portel aurait pu mériter mieux à Strasbourg et a même battu Gravelines-Dunkerque en Coupe de France. Oui, une victoire au Mans n’est pas cochée sur le tableau de route. Mais la vérité, c’est surtout que l’ESSM ne fait pas grand chose pour contrecarrer les pronostics qui l’envoyaient unanimement à la dernière place du championnat.
Jusqu’à -47…
Après avoir perdu un premier match de la peur la semaine dernière contre Boulazac, les Nordistes ont livré une prestation extrêmement inquiétante à Antarès, concédant une large défaite (68-107), malgré le retour de blessure de leur meneur Michael Smith. Le pire dans tout ça ? C’est que l’écart a été atténué en fin de match, un temps à -47 dans le quatrième quart-temps (52-99)…
S’il n’y a « pas encore le feu au lac », comme l’exprimait Kenny Grant dans les colonnes de La Voix du Nord avant la rencontre, Le Portel se retrouve désormais seul à la dernière place du championnat, ultime équipe fanny de Betclic ÉLITE, après la démonstration du BCM (qui viendra samedi prochain au Chaudron) contre Nancy. Et oui, il y a une culture historique du maintien à l’ESSM. Mais à quel point reposait-elle sur les épaules de l’ancien entraîneur, Éric Girard ?
Le réveil de DiLeo
En face, loin de sa bataille de tranchées du week-end dernier contre la JL Bourg, Le Mans Sarthe Basket a vécu la soirée la plus paisible de sa saison. Idéal pour redonner confiance à certains comme David DiLeo, ancien de la maison stelliste, méconnaissable depuis le début de saison (4,3 points à 34%), relancé ce samedi (17 points).
Grasshoff, le soir de l’éclosion
Idéal, aussi, pour permettre à des jeunes de s’offrir un match référence à ce niveau. Et à ce petit-jeu là, Bastien Grasshoff a été la surprise du chef, lui qui ne figurait certainement pas dans le scouting report de l’ESSM avant la rencontre !
Pour cause, le Marseillais de 18 ans a quasiment joué autant en une soirée (25 minutes et 23 secondes) que sur tout le reste de sa carrière professionnelle (26 minutes, réparties en six apparitions, un record à 2 minutes cette saison contre Benfica).
Si le vice-champion d’Europe a autant joué, c’est parce que Johnny Berhanemeskel (en raison d’un heureux évènement) et Ugo Doumbia (blessé) étaient absents. Mais c’est surtout parce qu’il a mérité chaque seconde de son temps de jeu. Lancé dans le cinq majeur, rayonnant dans tous les secteurs, l’enfant du SMUC a cumulé 17 points à 6/8, 5 rebonds, 3 passes décisives et 1 interception pour 19 d’évaluation.
« Guillaume Vizade m’avait prévenu deux jours à l’avance que j’allais être dans le cinq majeur », a-t-il expliqué face à la caméra d’Ouest France. « Sur le terrain, j’ai pris confiance et ça s’est bien passé. Tous les gars autour m’ont poussé, étaient derrière moi dès que je marquais un panier. Je n’ai jamais senti de baisse de régime. » De quoi lui valoir l’honneur de lancer le clapping au milieu d’Antarès. Cela en fera bien un pour qui cette soirée restera inoubliable…


























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