Les All-Stars trustent les contrats ? Faux : les joueurs « moyens » font sauter la banque en silence

Santi Aldama et Nickeil Alexander-Walker ont signé des gros contrats cet été
Moins de stars sur le marché, plus de prolongations… mais l’argent continue de couler
Cette année encore, la free agency NBA a laissé un goût de “pas grand-chose”. Peu de gros transferts, peu de rebondissements, et surtout… beaucoup de prolongations. La faute au nouvel accord collectif, selon certains. Et ce n’est pas une impression : les chiffres parlent.
Depuis l’instauration du nouveau CBA en 2023, la NBA incite clairement les franchises à conserver leurs joueurs, notamment grâce à une hausse de la revalorisation salariale (de 120 à 140 %) lors des extensions. Résultat ? 60 % de prolongations en plus par rapport à l’accord précédent. En moyenne, on est passé de 18 à 29 joueurs prolongés chaque année, soit autant de noms en moins sur le marché des agents libres.
Pour les fans, ça donne une free agency plus terne. Et pour les franchises ? Moins besoin de libérer de la masse salariale, donc moins d’opportunités pour les joueurs “de rotation” ou les titulaires solides sans statut All-Star. C’est ce qu’on appelle, dans le jargon NBA, la classe moyenne. Austin Rivers et Draymond Green s’en inquiètent publiquement depuis plusieurs mois.
La « classe moyenne » NBA est-elle vraiment en danger ? Pas si sûr.
C’est là que le débat devient intéressant. Car si certains dénoncent une compression des salaires pour les joueurs intermédiaires, les chiffres ne vont pas dans ce sens. Adam Silver l’a affirmé, CJ McCollum aussi : tout le monde gagne plus, y compris les joueurs de milieu de tableau.
Et il suffit de regarder les dernières signatures pour s’en convaincre :
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Santi Aldama : 52,5 millions sur 3 ans avec Memphis
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Duncan Robinson : 48 millions sur 3 ans aux Pistons
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Nickeil Alexander-Walker : 60,5 millions sur 4 ans à Atlanta
Ces joueurs ne sont ni des superstars, ni des têtes d’affiche du marketing NBA. Pourtant, ils signent des contrats au-delà des 15 millions annuels. Pas mal pour une “classe moyenne” prétendument oubliée…
Alors, est-ce que la free agency est morte ? Pas vraiment. Elle a changé de visage. Moins spectaculaire, plus encadrée, mais toujours lucrative, surtout pour ceux qui savent attendre ou tomber au bon moment.

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