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Les arènes de Dax et la magie de la coupe des Landes

Il y a un an Pierre Dufau, ancien président du comité des Landes aujourd’hui président de la ligue de Nouvelle Aquitaine, avait un rêve : celui d’organiser la coupe des Landes dans les arènes de Dax et permettre à cette compétition qui ne reste qu’une coupe départementale d’avoir une exposition qui dépasse les frontières de la Chalosse. Chose tentée, chose réussie : pour la première fois dans l’histoire de la compétition, une finale aura lieu dans un endroit mythique, en plein air et devant plus de 8 000 personnes. Bien que la météo devra être clémente pour que la fête soit merveilleuse, ce 25 mai restera dans les annales quoiqu’il arrive.  

Que ce soit Gamarde et le Real Chalossais en garçon ou les Espoirs de Basket Landes et le Stade Montois en fille, tous les protagonistes de ce match rentreront dans l’histoire de cette compétition. Aucune salle, aucune ambiance ne ressemblera à l’endroit qu’ils vont découvrir ce samedi. Jamais en France une coupe départementale n’ a été organisée et disputée devant autant de monde. 

Pendant 40 minutes, joueurs et joueuses vont remplacer les toréros et les taureaux, le sable laissera sa place à un magnifique puzzle et surtout le basket sera couronné l’instant d’une soirée, sport roi dans le monde de la corrida. Dans les Landes, le basket est une religion et la coupe des Landes est son pèlerinage. Tout basketteur et basketteuse landais qui se respecte l’a en tête. Disputer une finale de coupe des Landes est une chance, la remporter en est une autre et samedi soir seulement 20 sportifs pourront dire qu’ils ont soulevé son trophée devant 8 000 personnes.

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(Arènes de Dax en configuration Corrida)

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(samedi le basket prendra place dans les arènes)

 Freddy Fauthoux et son rêve de coupe des Landes

Après avoir remporté la coupe de France en 2007 sous les couleurs de l’Élan Béarnais, Freddy Fauthoux n’avait qu’une seule envie : remporter la coupe des Landes. Il se l’était promis, retrouver ses amis et rendre fier la patrie qu’il a représentée sur les plus beaux parquets d’Europe. Pourtant, le natif d’Horsarrieu a gagné beaucoup de choses dans sa carrière. Une médaille avec l’équipe de France à l’Euro 2005 et 14 trophées dont 7 titres de champion de France décorent le palmarès du « Petitou ». En mai 2010, il offrit à son club de toujours le trophée Guy Candau. Il dira plus tard que ce moment restera comme l’un des plus beaux de sa vie. Il se sentait investi d’une mission depuis son retour parmi les siens, du côté d’Horsarrieu. Surtout il fera la fête pendant 3 jours (chose obligatoire quand tu es Landais). 

En mai 2014, Castel-Gaujacq remporte à la surprise générale le trophée. Ému et fier, Rémi Lesca à l’époque meneur de l’Élan Béarnais et natif de ce village de 440 habitants était au premier rang pour admirer et supporter son petit frère et certains de ses amis d’enfance enflammer les arènes de Pomarez, appelées aussi la « Mecque du basket ».

Quelques saisons auparavant, lui et son cousin (Flo Lesca) tout juste âgés de 18 ans et pas encore membres de l’Élan Béarnais ont eu la chance de jouer une finale. Malheureusement pour eux, ils n’ont pas pu la remporter. Ils se consoleront plus tard avec plusieurs trophées au sein de la formation paloise, mais il est certain que cette défaite restera toujours en eux. Nicolas Gayon a porté pendant 9 ans le maillot de l’Hermine de Nantes en Pro B. Rentré dans les Landes du côté de Montsoué-Montgaillard, l’arrière landais veut absolument remporter ce trophée. Malheureusement, depuis 3 ans, il n’y arrive pas et cela l’attriste année après année.  

 

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(Rèmi Lesca en transe lors de la victoire de son club Castel-Gaujacq en 2014)

 

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(Freddy Fauthoux et son numéro 4 après sa victoire en coupe des Landes)

 

Basket : finale de la Coupe des Landes https:/t.co/LTjd86AHLe via @YouTube

— Jean Fauret (@JeanFauret) 24 mai 2019

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En 2010 le journaliste de La République Jean Fauret a eu la chance de suivre au plus près la victoire d’Horsarrieu de Freddy Fauthoux

 

Les Landes, terre de basket, regorgent d’histoires incroyables : c’est là où les frères Gadou et Darrigand ont grandi, où les cousins Lesca ont marqué leurs premiers paniers, où Olivier Léglise a préféré rester travailler dans la ferme de ses parents au lieu d’embrasser une grande carrière. BeBasket est allé à la rencontre de 9 personnes. 9 acteurs du show de samedi qui ont qu’une seule chose en tête : profiter de ce moment unique.

Pour les filles, les Espoirs de Basket Landes et le Stade Montois Basket Féminin vont s’affronter pour la troisième fois en 4 ans. Une vraie rivalité existe entre les deux meilleures équipes du département, pensionnaires de Nationale 2. L’occasion pour Vincent Joly, coach des filles de Basket Landes, de remporter une quarième coupe des Landes à la tête du centre de formation mais les Montoises, battues lors de leurs 4 dernières finales, vont tout donner pour conjurer le sort et enfin sortir de cette spirale négative.  

Lucie Cascailh : 7 finales en 9 ans mais beaucoup de défaites…

Claire Parisi a 20 ans. Elle est la meneuse de la jeune équipe de Basket Landes, récente finaliste du Final Four Espoirs. Pour elle et ses coéquipières ce match doit être le couronnement d’une saison qui restera comme l’une des plus belles de l’histoire du centre de formation. Ce match, si particulier dans les arènes de Dax achèvera son histoire avec Basket Landes. Ce sera du côté d’Angers en Ligue 2 qu’elle débutera sa carrière dans le monde professionnel. Mais comme toujours elle pense au collectif avant tout. Son seul objectif est de permettre à son club formateur de remporter une nouvelle coupe des Landes. «Je ne pense pas au fait que ce soit mon dernier match… Je pense surtout à l’environnement de ce match. C’est quelque chose d’unique dans notre département. Un match en plein air, devant autant de monde c’est plus ça qui m’impressionne et c’est ce que j’ai envie de retenir. Si je la gagne, alors je pourrais dire que j’ai gagné une seconde coupe de Landes et je pourrais partir la tête haute » relate la meneuse appelée en équipe de France U20. Déjà battues à Bourges, lors du Final Four, les Bleuettes ne souhaitent pas perdre une nouvelle fois en finale. Et Claire souhaite montrer le chemin à ses coéquipières. « Je pense avoir de l’expérience, mais ce qui nous aide surtout c’est que nous jouons ensemble depuis assez longtemps. Les coachs nous montrent la voie et on donne tout ensuite sur le terrain. Samedi c’est une finale, on ne veut pas perdre donc on jouera comme toujours avec beaucoup de cœur ». 

En face, elle retrouvera une équipe qu’elle connait par cœur. Les deux équipes se sont affrontées deux fois cette saison en championnat et le bilan est de 1-1. Lucie Cascailh est la capitaine de cette équipe montoise. La coupe des Landes n’a plus aucun secret pour elle et ses coéquipières. Mais le trophée refuse de rentrer du côté de Mont-de-Marsan. En effet depuis 4 ans, les Montoises s’inclinent en finale. Des mauvais souvenirs qui hantent Lucie, mais toute série à une fin et tout le monde du côté de la préfecture landaise espère que ce sera dès samedi à Dax. « Il faut savoir qu’en demi-finale nous avons battu Dax. Nous venons de les battre et par la même occasion de briser leurs rêves de finale chez elles, mais fair-play, elles nous ont demandé d’enfin soulever le trophée » admet la capitaine jaune et noir avec un sourire. « On ne veut plus perdre, en tout cas on y croit. Nous connaissons ce moment, nous sommes habituées même si nos derniers passages en finale ne se sont pas très bien passés. Mais pour samedi tout dépendra de notre état d’esprit. Certaines s’en passeraient de jouer et d’autres veulent absolument mettre fin à cette malédiction. Cela reste un match, on sait jouer au basket, on a les armes pour ça mais ça se passe dans nos têtes. Savoir sortir de ce contexte, ne pas penser à nos défaites d’avant, à nos nombreuses déceptions. Ce match, il compte pour nous et pour moi particulièrement. Je veux montrer la voie à mes coéquipières et tout donner afin qu’ensemble nous puissions enfin ramener cette coupe à la maison.» 

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(Lucie Cascailh face à son formateur Vincent Joly lors de la dernière confrontation des deux équipes en finale. Source : Isabelle Louvier)

Vincent Joly : le formateur

Vincent Joly a été ces dernières années l’un des responsables des défaites montoises en finale. Le coach des Espoirs de Basket Landes, responsable du centre de formation dirige une équipe jeune et ambitieuse. Il refuse que ses joueuses se mettent tout sorte de pression. Ce match doit être une fête malgré un contexte si particulier et il espère que la jeunesse et l’insouciance de ses protégées feront la différence. « L’insouciance peut nous permettre de ne pas avoir conscience de la grandeur de l’événement. Mais d’un autre côté, ces jeunes filles sont parfois impressionnables mais on espère avoir le bon côté de la jeunesse ce samedi. » explique calmement le technicien landais triple vainqueur de la coupe. Ce samedi il aura l’occasion d’en rajouter une 4ème à son palmarès. Humble et discret, il pense d’abord à son équipe et ses joueuses qui malheureusement ne s’éternisent pas dans son club qui est avant tout un tremplin pour ensuite découvrir une carrière professionnelle. « J’ai un profond respect pour la coupe des Landes. Je l’ai gagné 3 fois et j’en suis fier. Pour moi, c’est un recommencement à chaque fois. Pour les filles qui ne sont que de passage chez nous, je pense que la gagner une fois est une chose de super sympa à vivre. Je ne parle jamais de mon palmarès mais plutôt de celui du centre de formation. Je pense que c’est très important pour le club. Cela permet de remplir la vitrine et de mettre en avant notre formation. Mais le mérite revient à mes joueuses. Pour certaines c’est leur dernier match sous les couleurs de Basket Landes. Elles ont fait une très belle saison. Collectivement, c’est l’une des  meilleures générations que j’ai eu le privilège d’entraîner. Et c’est pour cette raison que je serais très content de les voir gagner samedi. Je connais l’adversité et le contexte, mais elles en sont capables et je suis persuadé qu’elles vont le montrer à tout le basket landais». 

 

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(Claire Parisi souriante au dessus de la coupe, vivra t-elle les mêmes émotions samedi soir)

Lucie mettra-t-elle un terme à cette série de défaites plus cruelles les unes que les autres ou bien est-ce que Claire et ses copines formées, éduquées et façonnées par le duo Joly/Moré feront une nouvelle fois pleurer leurs rivales montoises ? Réponse aux alentours de 21h. 

Cela fait 4 ans, que Dax-Gamarde n’a pas connu la défaite en coupe des Landes. Pourtant cette saison, les hommes de Denis Mettay ont décidé de jouer la montée en Nationale 1. Samedi dernier, ils ont réussi l’exploit de s’imposer sur le terrain d’Avignon lors du match 1 des playoffs de NM2. Si vendredi, sur leur parquet ils arrivent à se défaire une nouvelle fois des Avignonnais, ils écriront l’histoire du club. 

Il y a encore 2 semaines, on ne savait pas si les coéquipiers de Jérôme Mansanné auraient la possibilité de se présenter sur le puzzle de Dax. En effet, il est interdit pour une équipe de faire 3 matchs dans le week-end. Hasard du calendrier…. Les matchs 2 et 3 des playoffs tombent le même week-end que la finale de la coupe des Landes. Le comité des Landes a donc demandé au club du président Jean Lamaignère de faire un choix… Eux les compétiteurs, qui avaient gagné le droit sur le terrain de remporter une 4ème coupe des Landes consécutive se devaient de choisir entre les arènes de Dax ou une montée en NM1. Dilemme compliqué pour la locomotive du basket landais qui au fur et à mesure de prouesses cette saison a représenté avec fierté le patrimoine landais. 

 Gauthier Darrigand le sage dacquois

La Fédération Française de basket a tranché. Ils ont accepté de déplacer l’éventuelle belle au lundi (13 heures), afin de donner la chance aux 10 joueurs de Dax-Gamarde de se battre pour conserver leur titre. De toute manière, il était inconcevable pour ces champions de laisser tomber une compétition. 

Gauthier Darrigand a connu une belle carrière professionnelle. Formé à l’Élan Béarnais où il y remporta 2 titres de champion de France (2003-2004) et passé notamment par la SIG où il découvrira l’Euroligue, Darrigand a rejoint l’ogre landais l’an dernier afin de commencer sa reconversion. Très professionnel dans l’âme et grand compétiteur c’était impossible pour lui de faire un choix. «Quand on nous a dit que l’on devait choisir, ça été compliqué d’entendre cela. Dans notre carrière on a eu la chance de faire des tournois ou des phases finales où on fait 3 matchs en 3 jours. Cela ne nous choque pas. Nous sommes habitués, nous aimons ce sport, c’est notre métier mais avant tout notre passion. Nous empêcher de jouer 3 matchs, cela nous paraissait injuste. Mais dans nos têtes c’était clair. On ne fait pas de choix, on joue à fond sur tous les tableaux et on verra par la suite. On aime gagner, on veut pas refuser des matchs et encore moins la coupe des Landes » affirme celui qui a été élu meilleur meneur de la poule B. 

coupe-des-landes1558650875.jpegJouer la coupe des Landes a toujours été une obsession. Depuis son plus jeune âge il baigne dans le basket landais. Revenir chez lui et gagner ce trophée la saison derrière a été une énorme récompense. Samedi ce sera l’occasion pour lui de revivre un moment magique. Malgré ses 37 ans, il se sent toujours aussi fort et passionné. Il ne veut plus se poser des questions sur son avenir. Il veut tout simplement savourer ses moments aux côtés de ses proches et de ses amis. « C’est mon département natal, je suis né ici, j’ai grandi ici, à Pomarez, tout près des arènes. Je marchais à peine que je regardais déjà les finales, c’est ancré en moi. Cette coupe des Landes est magique, j’aime la coupe des Landes et la motivation est toute trouvée. Cette saison, elle a une saveur particulière pour tout le monde. 8000 personnes, une arène, une exposition médiatique sur tous les réseaux sociaux, tout le monde en parle. Je suis aussi revenu pour ça. J’avais envie de retrouver cette saveur, cette engouement. Je retrouve des valeurs de partage, de simplicité et d’abnégation. Je voulais retrouver cela après tant d’années dans de grandes villes. Et à Gamarde je suis comblé. On a l’occasion de réussir quelque chose de grand ce week-end. J’ai confiance en nous, en notre capacité à surmonter les obstacles et à montrer que nous sommes une très belle équipe. »  

Jérôme Mansanné en mode record

Est-ce que Jérôme Mansanné est le meilleur joueur landais de l’histoire ? C’est une question qui mérite d’être posée. Mais comme tout débat, chacun a le droit d’avoir son point de vue et personne ne détient la vérité. Mais le capitaine de Gamarde a sa place méritée dans le panthéon landais. Déjà vainqueur de 7 coupes des Landes, il a l’occasion samedi de devenir le joueur le plus titré. Et dans un coin de sa tête il y pense. Il vit à Dax, passe très souvent devant les arènes et à toujours rêver d’être à la place des taureaux, lui le fan de Corrida. Il est en passe d’écrire l’histoire alors qu’il se rapproche d’une 20ème saison dans les Landes. « J’ai hâte et je suis dans l’attente. Entre les playoffs NM2 et la coupe des Landes on va vivre un week-end magique et je pense que nous en sommes conscients. Une coupe départementale devant tant de gens, j’ai l’impression que personne s’en rend compte réellement. Une équipe de N2 contre une équipe de N3 ! Aujourd’hui c’est comme si on arrivait à remplir le palais des sports de Pau. C’est juste irréel. Personnellement ? je savoure. J’ai eu la chance de jouer pour des grandes équipes landaises que ce soit Hagetmau ou Dax-Gamarde. Ce n’est jamais facile de gagner une coupe des Landes, plein de joueurs aimeraient y arriver, mais je pense être tombé à chaque fois au bon endroit. Alors j’ai un peu ma part de responsabilité mais j’ai surtout eu la chance de jouer avec de grands joueurs et c’est encore le cas cette saison. C’est un plaisir d’être le capitaine de cette équipe. Je serais ravi de rentrer dans le panthéon des joueurs landais car je sais qui il y a côté de moi. Il y a de grands noms. Je pense notamment à Olivier Léglise qui pour moi est un mec inaccessible. Il refuse une carrière professionnelle pour rester dans son village, c’est des histoires de vie ça. Elles sont bien supérieures à la mienne et je ne suis pas grand-chose à côté. Je suis tout de même très fier de ce que j’ai réalisé et j’espère l’être encore plus dimanche matin ». 

 Pour avoir une belle finale, il faut 2 équipes compétitives et Gamarde devra se méfier de son adversaire. Après une saison compliquée en NM2 l’an dernier, le Real Chalossais a demandé à descendre afin de se reconstruire. Exit Marcel Tréméa et arrivée d’un ancien de la maison Rémy Condéranne. Rapidement, la machine s’est mise en route et les Chalossais ont engrangé les victoires afin de terminer 1er de leur poule. Battus par Poitiers, ils n’ont pas pu rallier les ½ finales du championnat de France. Mais l’essentiel était sans doute ailleurs. Après 4 ans de disette, le Real retrouve la finale avec la forte envie de créer l’exploit. Auront-ils les capacités de faire douter les Udégistes et de pourquoi pas réaliser l’exploit ?

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(La joie de Jérôme Mansanné après ses multiples victoires en coupe des Landes)

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Romain Latapy et Franck Benoit : les deux soldats du Real Chalossais prêts à tout

Romain Latapy et Franck Benoit savent que la tâche sera ardue, mais les deux hommes ont confiance. Ils savent surtout qu’ils ont une vraie bande de copains et qu’ils seront toujours présents les uns pour les autres. Toute la saison, ils ont connu des difficultés mais jamais ils n’ont baissé les bras. Encore cette semaine, ils ont appris l’absence de leur meilleur joueur Ismaël Condé pour raison personnelle, mais peu importe cette équipe possède un cœur énorme et surtout un public extraordinaire la preuve 800 personnes sont attendues du côté de Dax. 

Romain Latapy a connu beaucoup de succès avec ce club dont une coupe des Landes en 2015. Mais aussi des saisons plus difficiles. Au club depuis 5 ans, Romain a envie de remporter un nouveau trophée mais il souhaite quand même savourer le fait d’être arrivé jusqu’en en finale. Pour lui et pour tous ses coéquipiers, c’est avant tout une fête. « 4 ans, que nous essayons d’aller en finale de la coupe des Landes. C’est tellement dur, tout le monde veut y arriver. Mais il y a les aléas du tirage. Déjà faut éviter Gamarde avant la finale. Mais cela ne te garantit pas non plus un parcours facile. Tout le monde peut battre tout le monde, si tu n’es pas concentré à 100%, tu le payes cash. Aujourd’hui nous sommes en finale et on va tout donner pour y arriver. Je sais que ne se sera pas simple. En face c’est fort, mais nous aussi on a de la qualité. C’est un match en plein air, jamais personne n’a joué dans ces conditions-là. Il y a tellement de paramètres inconnus et c’est ce qui rend ce match unique. L’engouement est tel que tout reste possible. Nous partons dans cette optique-là de tout donner pour ne rien regretter. Personnellement, je ne ressens aucune pression. J’arrive comme un enfant avec l’envie de kiffer le moment présent. Nous avons une chance énorme de vivre ça, surtout avec ce groupe. On va profiter au maximum pour rendre fier tout le peuple bleu et blanc.»

Grand ami de Romain, Franck Benoit part avec le même état d’esprit. Lui est invaincu en finale (une participation, une victoire). Mais il pense aussi que ce sera compliqué pour eux de renverser le roi Gamarde de son trône. Mais cette arrière expérimenté de 32 ans, toujours présent pour remonter le moral de ses troupes ne souhaite pas se poser de questions. Le basket, il a fallu arrêter en début de saison. Pépins physiques, perte de motivation, le doute s’est installé. Mais le Real est une famille et ses frères de terrain ont su trouver les mots pour lui faire changer d’avis. Et aujourd’hui il souhaite soulever la coupe pour remercier ses camarades de ne pas l’avoir laissé tomber. « Comme tout le monde je pense, j’ai hâte d’y être. On voit les photos, ça donne envie. C’est un endroit merveilleux et jouer une finale de coupe des Landes dans ça, c’est grandiose. Maintenant le match il faut le jouer. Il ne faut pas avoir peur. Oui c’est hyper fort, hyper costaud, mais ils auront un match dans les jambes. On est une équipe un peu relou, on défend bien et on va pas se laisser marcher dessus. Moi je prends ça comme un offrande. Il y a deux ans encore je ne savais pas si j’allais rejouer au basket quand je me suis fait une rupture du tendon d’Achille. Cette saison, j’ai failli arrêter mais mes coéquipiers ont trouvé les mots pour me dire de continuer et 8 mois après je me retrouve dans les arènes de Dax. Je suis le plus heureux, je suis plus près de la fin que du début j’ai envie de dire, et je pense que c’est l’une de mes dernières croisades. »   

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(Romain Latapy et Franck Benoit concentrés pour préparer le match de samedi)

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(Mais ils n’oublient pas de savourer d’être arrivés jusque là)

Rémy Condéranne vs Denis Mettay  : l’élève face au maitre ! 

Justement, des croisades Rémy Condéranne en a connu en tant que joueur. Passé par Boulazac, Bourg-en-Bresse où Cognac, le coach du Real a joué de nombreuses finales, gagné des titres et connu beaucoup d’accessions mais il a surtout perdu une finale de coupe des Landes en tant que joueur face à … Gamarde. C’était en mai 2011. Il a joué 4 ans sous les couleurs bleu ciel et il est toujours resté dans le cœur des supporters. C’est logiquement que les présidents du club, qui cherchaient un nouvel homme fort pour faire repartir le projet ont fait appel à lui. Son retour est une vraie réussite. Ses objectifs étaient simples, ramener le Real sur le devant de la scène. «Le Real est un grand club landais et il se doit de jouer les premiers rôles » explique-t-il avec calme et passion. « Quand je suis revenu au club on m’a demandé de bien figurer en NM3 et surtout de jouer la finale de coupe des Landes. Nous avons atteints nos objectifs avec succès. On arrive à jouer les playoffs en NM3 et samedi on réalisera le rêve de beaucoup de gens. Je suis très fier de mes hommes. Ils ont su élever leur niveau de jeu tout au long de la saison, sans jamais rechigner. C’est un super groupe et je suis très content d’avoir vécu cette saison avec eux. Mais maintenant nous sommes face à notre plus grand défi. Cette coupe des Landes a une saveur particulière pour nous, pour moi. J’ai eu la chance de gagner des titres ici et je sais à quel point les supporters aiment ce club et surtout ce que la Coupe des Landes représente. Je n’ai pas eu la chance de la gagner en 2015 car j’avais quitté le club, mais les scènes de joie étaient parfaites. J’espère que nous pourrons samedi, à Dax offrir à nos supporters autant de plaisir. En tout cas, on se donnera à fond comme toujours et on sortira de là sans aucun regret ». 

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(L’objectif de Rémy Condéranne : offrir un trophée à ce magnifique public en tant que coach)

Mais sur le banc d’en face, il y aura peut-être ce qui se fait de mieux aujourd’hui dans les Landes. Denis Mettay a fait deux passages du côtés de Dax et à chaque fois il aura marqué les esprits. Notamment en 2011 où il permet à son équipe de gagner la coupe des Landes et de monter en NM2. L’année suivante pour la 1erfois de son histoire, Gamarde disputera les playoffs d’accession, malheureusement le club n’était pas encore prêt pour voir plus haut. Puis, il s’en va du côté de Saint Brieuc. Son départ coïncide avec une baisse des résultats. Gamarde accumule les coachs sans jamais retrouver le succès. Mais en août 2015, Mettay signe son retour aux commandes de la maison UDG. Grâce à lui le club s’est structuré. L’ancien coach en jeune de L’Élan Béarnais a su porter au côté de Paco Laulhé la génération Heurtel vers une coupe de France Cadets à Bercy et un titre de champion de France Espoirs. Et en très peu de temps il a su changer la face de Dax-Gamarde. Il est aujourd’hui reconnu par ses joueurs et surtout par ses adversaires. Entre le match retour face à Avignon vendredi et la finale de samedi, Mettay a l’occasion de rajouter un nouveau chapitre à son histoire commune avec un club qui est sans doute devenu au fil du temps le club de son cœur. Comme toujours, il aborde les grandes échéances avec beaucoup de calme. Avoir la chance de disputer deux matchs avec un tel enjeu est déjà une victoire à ses yeux. « C’est très compliqué pour moi, pour nous de gérer deux compétitions à la fois. On a décidé de prendre match après match et on verra comment cela se passera. Mais nous sommes chanceux d’être là. Toute la saison on se bat pour vivre ces moments-là. Pour nous c’est déjà une victoire. On a tout à gagner. Il ne faut pas se mettre la pression. A nous de faire perdurer l’aventure le plus longtemps possible. »

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(Denis Mettay, le maestro dacquois donne les consignes à ses hommes)

Une aventure qu’il a connu avec 10 joueurs. 10 hommes qui ont su dès le début de la préparation se fixer de nombreux objectifs. Lui qui a eu la chance de coacher beaucoup d’équipes, reconnaît que ce groupe a quelque chose de particulier. « Je peux le dire, cette équipe a quelque chose de spécial. Au niveau basket et au niveau mental c’est la plus forte que j’ai eu la chance de coacher. J’ai aucun joueur qui ne comprend pas ce que je souhaite mettre en place. C’est pour un coach une vraie chance de diriger ces gars. Ils vont faire quelque chose de grand ce week-end c’est certain. La coupe des Landes représente beaucoup de choses pour eux. Quand j’étais à l’Élan avec Paco je venais déjà voir les finales et je suis très content d’être aujourd’hui un des acteurs principaux de ce show extraordinaire ». 

Samedi à 19 heures, environ 8000 personnes prendront place pour assister à ce moment d’histoire. Pas de panique, si vous êtes aux 4 coins de la France ou à côté de Dax, il reste encore quelques places. Mais dépêchez-vous, il n’en aura pas pour tout le monde, c’est certain. 

Pour ceux qui n’ont malheureusement pas la chance de venir du côté de Dax, voiçi une petite vidéo qui vous montre à quel point le basket est important chez nos amis Landais.   

 

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