Les tops et les flops de France – Canada
JO de Paris - Retrouvez, ci-dessous, nos tops et nos flops de l'équipe de France contre le Canada, en quarts de finale du tournoi olympique.
La joie des Français après leur victoire face au Canada.
Crédit photo : FIBA
L’équipe de France masculine a battu le Canada en quarts de finale des Jeux olympiques ce mardi 6 août (82-73). Retour sur la rencontre avec nos tops et flops de cette rencontre des Bleus.
Tops
- L’adaptation du coaching : S’il assure ne pas lire la presse ni les réseaux sociaux – sans doute en période de compétition -, Vincent Collet a bien conscience du bashing qui lui est réservé à chaque contre-performance des Bleus. « J’ai toujours quelques amis qui sont toujours là pour me dire quand même que je me fais découper », a-t-il concédé après la victoire en quarts. De bashing il n’y a a point eu après la performance tricolore. Le staff a su faire enfin faire des choix forts, comme responsabiliser Isaïa Cordinier, replacer Guerschon Yabusele dans le cinq majeur à la place de Rudy Gobert, pour s’adapter aux spécificités du Canada, appuyer à l’intérieur mais aussi contenir les drives côtés avec une doublure en défense. Malgré les mots forts du sélectionneur concernant une déclaration d’Evan Fournier après France – Allemagne, ce dernier a été brillamment utilisé en sortie de banc. Preuve que le plan et de match et les discours l’ont convaincu : il s’est montré plus discipliné que jamais (15 d’évaluation pour 15 points), à l’image de l’équipe. En face, le nouveau coach des Brooklyn Nets Jordi Fernandez n’a jamais proposé de réponse tactique et l’équipe de France est restée tout le long en tête. Et comme les Bleus sont restés devant, l’équipe de France a joué à 8, si l’on ne compte pas les courtes entrées de Rudy Gobert et Bilal Coulibaly.
- La génération 95/96 saisit l’opportunité : Pas considérée au plus haut niveau international, la génération 95-96 a pris du galon ce mardi. Après 32 minutes de jeu, le trio Cordinier – Yabusele – Lessort avait inscrit 53 des 65 points français. Alors qu’ils n’ont pas gagné en équipe de France jeunes, qu’ils ont vu les portes de la NBA se refermer derrière eux, ces forts joueurs EuroLeague occupaient jusqu’ici un rôle de rotation en sélection. Un rôle tenu avec brio mais on sentait qu’ils en gardaient sous la pédale. Dans ce match historique pour le basket français – un quart de finale de JO à la maison -, ils ont saisi la balle au bond pour mener la France vers un franc succès contre l’outsider n°1 des États-Unis dans ce tournoi olympique. Pas mal non ?
- Les vétérans et Victor Wembanyama en parfait role players : Nicolas Batum a joué 33 minutes mais n’a tenté qu’un tir. Comme à son habitude, le capitaine des Bleus a abattu un vrai de l’ombre (5 rebonds et 3 passes décisives). Il a fait respecter le plan de jeu en attaque et s’est occupé du cas Shai Gilgeous-Alexander en défense. « J’ai du mal à ne pas l’utiliser beaucoup. Parce que j’en ai besoin pour toutes ces missions là. Pour gêner un maximum Shai, il faut quelqu’un qui soit plus grand que lui parce que sinon il a beaucoup d’élévation et dans le mid-range sur des joueurs de sa taille voire plus petit. » Batman a même contré le deuxième du classement du titre de MVP. A ses côtés, Evan Fournier a défendu comme jamais. Il a saisi toutes les opportunités possibles pour mettre la balle à l’intérieur. Enfin, il a mené le jeu en fin de match, permettant de trouver une solution alors que Frank Ntilikina était sorti pour 5 fautes et qu’Andrew Albicy avait montré ses limites en attaque. Ce dernier a néanmoins su continuer à faire jouer les Bleus tout en défendant de plomb comme il sait le faire, avec des fautes intelligentes en transition pour ne pas laisser le Canada prendre confiance à ce niveau. Enfin Rudy Gobert a donné 3 minutes et 41 secondes alors qu’il n’était pas censé jouer après avoir été opéré du doigt la veille. Un passage qui a permis de protéger Mathias Lessort et Victor Wembanyama, touchés par les fautes. Quant à ce dernier, il n’a pas tiré la couverture à lui même. D’abord très actif défensivement, au point de voler trois ballons dans le seul premier quart-temps, il a ensuite maîtrisé le rebond (12 prises en 27 minutes). Il est surtout intéressant qu’il n’a pas forcé de tir, ne cherchant pas à se rassurer alors qu’il était dans un jour sans sur l’adresse (2/10).
Flops
- Une salle de Bercy pas pleine : Après la ferveur populaire du stade Pierre Mauroy, malgré son gigantisme, Bercy n’a pas fait le plein pour le quart de finale des Bleus. Si l’ambiance était chaude sur place, on peut regretter les espaces vides dans la salle.
- Frank Ntilikina, peut mieux faire, Bilal Coulibaly, pas encore prêt : Frank Ntilikina a beau avoir été utile ce mardi, comme en atteste son +/- largement positif (+13), il peut mieux faire. Le nouveau meneur du Partizan Belgrade a commis 5 fautes en 17 minutes, dont une sur un démarquage. Il a aussi manqué ses 4 tentatives de tirs et perdu 5 ballons. Heureusement, il a réalisé un parfait 5/5 aux lancers francs. Il sera très important face à Dennis Schroder en demi-finales ce jeudi. L’occasion de se reprendre. Quant à Bilal Coulibaly, il était sans doute prévu hors de la rotation ce mardi. Mais avec le besoin de faire souffler Nicolas Batum et de protéger Isaïa Cordinier, gêné par les fautes, il a été lancé dans le troisième quart-temps afin de s’occuper du cas SGA. C’est simple : celui-ci a marqué 5 points face à l’ex-rookie des Wizards. Le staff l’a aussitôt rappelé sur le banc.
- Un manque d’adresse extérieure : Les Bleus avaient marqué 9 paniers à 3-points contre l’Allemagne vendredi dernier. Ils en ont remis 9 ce mardi. Sauf que cette fois, ils ont tiré 28 fois derrière l’arc, contre 24 fois vendredi dernier. C’est peut-être une bonne nouvelle finalement : les Français peuvent faire mieux encore. Surtout que c’est Isaïa Cordinier (4/4 dans cet exercice) qui a apporté de l’adresse.
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