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Rudy Gobert titanesque contre la Turquie : « Que tout le monde ferme sa gueule maintenant ! »

Au-dessus du lot contre la Turquie (20 points à 7/11 et 17 rebonds), Rudy Gobert a battu un record historique en équipe de France. Il a surtout été le héros de la miraculeuse qualification des Bleus pour les quarts de finale.
Rudy Gobert titanesque contre la Turquie : « Que tout le monde ferme sa gueule maintenant ! »
Crédit photo : FIBA

Est-ce la plus grande prestation de la carrière de Rudy Gobert en équipe de France ? Il y a évidemment eu d’autres performances marquantes, mais la question mérite d’être posée au vu de son chantier (20 points à 7/11, 17 rebonds, 2 passes décisives et 1 contre en 30 minutes). « Aussi bizarre que cela puisse paraître, je ne suis pas vraiment content de mon match », répond-t-il lui même. « J’aurais pu mettre 30 points : j’ai laissé trop de lancers-francs, j’ai raté des trucs que j’aurais dû finir. Si je le fais, on ne va pas en prolongation. Plus que tout, je suis content de notre victoire mais mon match… (il fait la moue) Je peux faire mieux. » Offensivement, sûrement mais le natif de Saint-Quentin est au moins sûrement satisfait d’avoir battu le record historique de rebonds en équipe de France avec 17 prises, détenu par… lui-même (16, à deux reprises)… Non ? « Bah, vous savez, je suis à 15 rebonds de moyenne en NBA », évacue-t-il d’abord, avant de mieux apprécier le contexte. « OK, c’était en basket FIBA : il y a moins de tirs tentés, moins de temps de jeu effectif… » À ses côtés, Vincent Collet en rigole. « Ben en l’occurrence, on a fait une prolongation. » Cinq minutes supplémentaires, arrachées par ses soins sur une claquette dunk, qui lui ont permis de cimenter son record avec 5 rebonds captés, histoire d’entrer définitivement dans les livres d’histoire de l’équipe de France. Désormais, il figure sur les places n°1, n°2 et n°3 du podium de la catégorie en Bleu ! « Il nous sort un match de patron », lance Evan Fournier.

21 points et 14 rebonds de moyenne
sur les premiers matchs éliminatoires des trois dernières campagnes

La claquette de Gobert qui arrache la prolongation, sans faute ?! (photo : FIBA)

Une domination qui vient confirmer, a posteriori, les propos tenus par le même Evan Fournier la semaine dernière à Cologne. « Rudy, c’est un diesel, ça lui prend du temps de rentrer dans une compétition », disait-il samedi dernier, après deux premières sorties poussives de son coéquipier. « Quand on regarde l’historique, il élève toujours son niveau après le premier match. Je sais qu’il va finir par dominer les raquettes adverses. » Quand on regarde l’historique, on se rend aussi compte que le géant a pris la bonne habitude de toujours briller dès le premier match éliminatoire d’une compétition internationale. Par exemple ? 21 points et 16 rebonds lors de l’exploit contre Team USA en quart de finale de la Coupe du Monde 2019 (lors de l’exploit face à Team USA), puis 22 points et 9 rebonds face à l’Italie l’an dernier, à l’occasion du quart de finale des Jeux Olympiques. Pas de quoi faire taire les critiques récurrentes à son sujet, ressorties du bois lors de ses tâtonnements de Cologne… Toujours est-il que les Bleus peuvent compter sur leur totem picard dès que la route s’élève ! « Que tout le monde ferme sa gueule maintenant », éructait Timothé Luwawu-Cabarrot en zone mixte. « Tout le monde parle , tout le monde dit de la merde à son sujet, qu’il ne mérite pas, etc. Il y a énormément de pression mise sur lui et ça nous rend tous fiers qu’il sorte un match comme ça. Aujourd’hui, il a montré pourquoi Rudy Gobert est ce qu’il est ! »

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À savoir l’un des joueurs les plus dissuasifs du monde déjà, lui le triple meilleur défenseur de NBA. « Dès le début, il a découragé Alperen Sengun », note Vincent Collet. Identifié comme la principale menace turque, le rookie de Houston a livré une prestation anonyme (8 points à 4/10 et 5 rebonds), bien loin de ses standards du tournoi (18,2 points et 8,8 rebonds de moyenne). Mais ce samedi, Rudy Gobert est surtout le héros de l’équipe de France ! Sans son incroyable activité sous les panneaux, les Bleus seraient sûrement déjà à Paris. L’enfant de Cholet Basket a régné physiquement sur le money-time, alors qu’il évoluait avec quatre fautes depuis la 35e minute, prenant le contrôle des opérations (11 rebonds et un superbe contre sur Hazer) à partir de la révolte tricolore (49-57, 30e minute). « Il a été énorme et ses rebonds offensifs nous ont fait beaucoup de bien lorsqu’on avait du mal à mettre des paniers faciles », apprécie Amath M’Baye. Lorsque la France est passée de 75-77 à 81-77 à cheval entre le quatrième quart-temps et la prolongation, le 6-0 a été intégralement acquis grâce à des claquettes de Gobzilla ! « Dans les fins de match, les aides défensives sont moins prononcées », explique le technicien Vincent Collet. « Les défenseurs ont peur de lâcher leur joueur et de prendre le panier qui pourrait tuer leur équipe. Il y a plus d’isolations. Du coup, Rudy se retrouve avec son vis-à-vis et vu qu’il est dominant… »

Le small-ball italien ou Jokic :
l’immense challenge du quart de finale

À l’image de son contre sur Hazer dans le quatrième quart-temps, Gobert a réalisé une fin de match monumentale (photo : FIBA)

En mission pour gagner sa première médaille d’or avec l’équipe de France, le triple All-Star NBA s’est contenté de commenter avec un certain détachement son record. « J’ai simplement fait ce que je fais depuis le début de ma carrière. Le fait qu’on attaque le panier me permettait d’être en meilleure position pour prendre les rebonds. Comme les grands allaient aider, c’était dur pour eux de me « boxer ». J’ai essayé de les punir. Tout est connecté à notre manière de jouer. Quand on prend des bons tirs, même si on les rate, je suis en meilleure position pour prendre des rebonds. » Les chiffres lui donnent raison : pendant un troisième quart-temps marqué par une incompréhension déconnexion et de multiples mauvais choix offensifs, l’ancien du Jazz n’en récupéra qu’un seul…

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Désormais en double-double de moyenne sur la compétition (14 points à 63% et 10,3 rebonds), Rudy Gobert dispose maintenant de quatre jours afin de se préparer pour le prochain challenge. Un quart de finale (mercredi à 17h15) où il sera très attendu, quelque soit l’identité de l’adversaire : soit l’Italie où il aura pour mission d’exploiter le déficit transalpin au poste 5, soit la Serbie du double MVP NBA Nikola Jokic… « Il monte de match en match », relève Vincent Collet. « Alors… Rendez-vous au prochain match ! » 

À Berlin,

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