T.J. Shorts, du trône au banc : le contraste saisissant entre Paris et le Panathinaikos

T.J. Shorts avachi sur le banc à Monaco en fin de match vendredi soir
Vendredi soir, à la Salle Gaston-Médecin, T.J. Shorts (1,75 m, 28 ans) paraissait méconnaissable. Sur le banc du Panathinaikos Athènes, les bras croisés, le regard vide, le meneur américain semblait ailleurs tandis que son équipe subissait la loi de l’AS Monaco. Une scène presque surréaliste tant le contraste est fort avec le joueur rayonnant qui, quelques mois plus tôt, menait le Paris Basketball jusqu’au titre en championnat de France.
Un meneur éclipsé à Athènes
Derrière Kendrick Nunn dans la hiérarchie du Pana, T.J. Shorts n’a pour l’instant pas vraiment trouvé sa place. Ciblé en défense dès son entrée en jeu, limité dans un système plus axé sur le demi-terrain, le Californien n’a jamais pu imposer son rythme. Face à Monaco, il a livré une prestation fantomatique : moins de 10 minutes disputées, 1 seule passe décisive, 2 tirs ratés, un piteux 0/2 aux lancers et 2 balles perdues. Loin du joueur incandescent et créatif qu’on a connu à Paris.
Dans un jeu où la liberté d’initiative est moindre qu’à Paris (malgré un PACE supérieur cette saison avec le Panathinaikos : 73,7 contre 72,2 pour le club parisien en EuroLeague 2024-2025), Shorts semble bridé. Le meneur explosif et imprévisible qui faisait plier les défenses adverses n’a plus le même rayonnement.
Si T.J. Shorts n'est pas utilisé, comme ces dernières saisons à Paris, dans un jeu mega up-tempo, il redevient un joueur lambda… https://t.co/y5rNAZlKJf
— George Eddy (@georgeeddy2) November 1, 2025
Des éclairs prometteurs malgré tout
Tout n’est pas sombre pour autant. Shorts a déjà montré, par séquences, qu’il pouvait s’adapter à son nouvel environnement. Face au Maccabi Tel-Aviv, il a signé 13 points et 6 passes décisives trois jours avant la rencontre à Monaco ; la semaine précédente, il avait compilé 15 points face à la Virtus Bologne. En championnat grec, il affiche même des statistiques encourageantes : 15 points à 56,1% de réussite aux tirs, 2,3 rebonds et 3,8 passes décisives en 24 minutes de moyenne après quatre matchs.
Mais le match de Monaco, symbole de son effacement, a rappelé à quel point la transition entre un rôle majeur à Paris et un statut de rotation à Athènes peut être déstabilisante. T.J. Shorts, double MVP consécutif en BCL (2023) et EuroCup (2024), puis troisième du vote pour le MVP d’EuroLeague en 2025, cherche encore à redevenir ce meneur incandescent que tout le continent admirait.



























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