Le président de la LNB Philippe Ausseur sonne la fin de « la bienveillance et la patience » à l’égard de Monaco

Le Prince Albert a assisté à sa première rencontre en 2025-2026 de l’AS Monaco, ce vendredi 19 décembre contre le Bayern Munich, mais s’interroge quant à l’avenir du club au vue des frasques et dettes depuis la prise en main d’Aleksej Fedorycsev
Leader du championnat de France, l’AS Monaco ne brille pas autant dans ses hautes sphères que sur le terrain. Dans un dossier particulièrement instructif mené par David Loriot pour L’Équipe, on apprend que « l’ASM ne parvient visiblement plus à tenir aujourd’hui sa grande vie », qui a un prix impossible à assumer. Dans le viseur » de la Ligue Nationale de Basket (LNB), Monaco pourrait déchanter sportivement en fin de saison.
Des dettes dans tous les tiroirs
Si son budget (38,7 millions d’euros) et sa masse salariale (20 millions) sont du « jamais vus en France » comme le rappelle notre confrère, le club d’Aleksej Fedorycsev traîne de nombreuses dettes qui pourraient se répercuter sur le sportif. David Loriot détaille que l’ASM doit encore « s’affranchir de 340 000 euros de luxury tax » de l’an dernier (!), « lié au contrat de Mike James » auprès de la LNB. Des milliers d’euros auxquels s’ajoute une taxe à régler pour la saison en cours – car le club dépense plus de 40% de son budget dans les salaires – qui tournerait autour des 2,2 millions d’euros selon les informations du journal.
En plus de devoir plus de 2,5 millions d’euros à la LNB donc, l’ASM doit aussi sortir le chéquier auprès d’agents de joueurs (« 500 000 euros » selon le média), mais aussi de l’EuroLeague (300 000 euros, avec l’interdiction de recruter). Le réseau médiatique de son propriétaire, FEDCOM, a aussi été condamné à verser 5 millions d’euros à l’ASVEL et 3,2 millions à L’Équipe pour non-respect du contrat signé avec le diffuseur Skweek, sans oublier les 123 000 euros à régler à Oreca et d’innombrables dettes à divers fournisseurs, médias, prestataires etc. Une situation qui déplaît dans les couloirs du Palais Princier, tant elle entache l’image de marque de la principauté. Une pression supplémentaire pour les financiers de la Roca Team, affectés économiquement par le conflit en Ukraine et ses conséquences.
Sans Cory Joseph, toujours non qualifié, et des dettes à rallonge dans tous les tiroirs, la Roca Team pourrait même ne pas disputer les playoffs en cas de non paiement au 31 janvier prochain, comme le veut l’article 343.4 du règlement financier de la LNB. Un léger délai supplémentaire pourrait être accordé, jusqu’à la fin de la saison régulière, mais pas plus.
« Ils n’en ont rien à foutre du basket français »
Questionné par notre confrère, le président de la Ligue Philippe Ausseur n’accordera pas de traitement de faveur au club, bien qu’il reste l’une des locomotives sportives du championnat. « Le temps de la bienveillance et de la patience est terminé », a-t-il averti. « Il faut vite que Monaco réagisse, parce que sinon, pour être très clair, la main de la Ligue, et la mienne, ne trembleront pas. »
Des acteurs du basket ne cachent désormais plus leur lassitude quant à la situation monégasque. « Sous leurs beaux sourires, ils n’en ont rien à foutre du basket français. Ça ne les intéresse pas », confie froidement une source au journaliste. « Cela va mal se finir », prédit une autre. « Les nuages noirs ne sont, a priori, pas près de se dissiper » sur le Rocher conclut notre confrère…
























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