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Zachery Peacock, un ancien MVP en souffrance

Dans un temps pas si lointain, il était celui qui tranquillisait les habitués d’Ékinox. Celui à qui l’on donnait la balle les yeux fermés dans les moments chauds pour forcer la décision. La juste conséquence de quatre saisons exceptionnelles livrées sous les couleurs de la JL Bourg, l’ayant d’ores et déjà consacré meilleur joueur de l’histoire du club. Mais depuis quelques semaines, quelque chose ne semble plus tourner rond. À tel point que l’antre burgienne a été traversée mardi soir par de nombreux murmures d’angoisse au moment où il s’est présenté sur la ligne de réparation pour deux lancers-francs décisifs à 2,5 secondes du buzzer (73-72, 1/2 au final). Une réaction d’inquiétude logique à la suite d’une rencontre où il a pratiquement tout raté.

Depuis la fin du mois de décembre, Zachery Peacock est fort contre les faibles (32 d’évaluation contre Chalon, 19 points face au Portel) et faible avec les forts. En difficulté dès que la route s’élève : 3 points à 1/3 à Monaco, 6 points à 2/7 et -1 d’évaluation à Villeurbanne, 5/14 aux tirs et 5 balles perdues à Levallois en Coupe de France, 16 points en trompe-l’œil à Dijon où il a été dominé par Abdoulaye Loum et 1 d’évaluation en 32 minutes contre Cholet mardi (7 points à 2/11). Au-delà des statistiques, l’impression visuelle est frappante : l’ancien intérieur de Boulogne-sur-Mer paraît quelque peu emprunté physiquement, manque de vivacité, hésite à prendre ses tirs préférentiels à mi-distance et semble absolument vouloir se rapprocher du cercle pour trouver un peu de confiance. Inefficace mardi où il était bien attendu par les intérieurs choletais (2/8 dans la raquette).

« Que je sois en difficulté est votre opinion et je le respecte », a-t-il commencé par nous répondre mardi soir, avant de nous indiquer le sien. « Mais pour moi, la situation collective est différente, la dynamique d’équipe est différente avec de nouveaux joueurs. Mon rôle n’est plus le même. Vous vous attendez peut-être à continuer de voir le Zack Peacock d’il y a deux ans mais Zack Peacock doit apporter quelque chose de différent lors de chaque match. Ce n’est juste pas de la même façon qu’à l’époque. Je suis simplement là pour aider l’équipe à gagner, de n’importe quelle manière. »

En effet, le rôle de Zachery Peacock a complètement changé par rapport à ce qu’il était autrefois. Le MVP 2018 de Jeep ÉLITE n’a jamais été entouré par autant de talents et a abandonné le costume de leader offensif au profit de Danilo Andjusic. Il n’a plus à être celui par qui tous les ballons doivent passer et la recette réussit à la JL Bourg, actuelle cinquième du championnat. Ce qui n’empêche pas le Floridien d’assumer pleinement son rôle de capitaine, plus vocal que jamais. Surtout, son activité et son engagement restent remarquables. Contre Cholet, on l’a vu se jeter à terre dans le dernier quart-temps pour sauver un ballon et le transmettre à Pierre Pelos pour un tir miraculeux au buzzer (65-56, 33e minute). Quatre jours plus tôt, son abnégation défensive en seconde mi-temps fut fondamentale dans la formidable série de la JL Bourg contre l’Élan Béarnais (24-0).

Sa saison est loin d’être déshonorante (13,2 points à 51% de réussite aux tirs, 4,7 rebonds et 2,1 passes décisives pour 13,4 d’évaluation) et il reste capable de flashs rappelant son statut d’ex-MVP. Demandez donc à l’Élan Chalon qui a encaissé 44 points et 21 rebonds en deux matchs contre Zack Peacock. Mais voilà, la JL Bourg est en droit d’attendre mieux d’un joueur naturellement prolongé à prix d’or au vu de ses états de service (250 000 euros annuels, sous contrat jusqu’en 2021). Et surtout de réfléchir à une solution pour maximiser son impact, impliquant peut-être une réduction de son temps de jeu, d’autant plus en cas de qualification pour une Coupe d’Europe. Interrogé à ce sujet en décembre 2017 dans le portrait que nous lui avions consacré, le double All-Star n’avait pas caché que disputer une compétition continentale n’était pas réellement un objectif car il se contentait volontiers d’un seul match par semaine. Avec un Zack Wright qui commence à cumuler les petits pépins physiques et un Zachery Peacock qui tire la langue, la JL Bourg ne devra pas se tromper sur le reste de son effectif 2020/21 si elle est véritablement amenée à découvrir les joutes européennes. En attendant, avec la Leaders Cup qui arrive ce week-end, le natif de Miami pourra tenter de renouer avec des ondes positives tant il avait été brillant à Disney la saison dernière (25,3 points à 65%, 4,7 rebonds et 3,3 passes décisives pour 28,7 d’évaluation), emmenant pratiquement le club de l’Ain jusqu’au premier trophée majeur de son histoire (défaite 97-98 en finale contre Strasbourg). L’occasion aussi de rendre cet article obsolète dès vendredi.

À Bourg-en-Bresse,

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