Après « une saison qui fait déjà partie de l’histoire des Sables », Louis Prolhac se voit bien « jouer jusqu’à 40 ans ! »

Louis Prolhac et les Sables Vendée Basket ont réalisé une excellente saison 2024-2025
Demi-finaliste de playoffs de NM1 avec Les Sables Vendée Basket, Louis Prolhac (1,77 m, 33 ans) représentera la NM1 au match des étoiles des HOMKiA All Star Games 2025, qui se déroulera le samedi 28 juin au gymnase Beauséjour des Sables-d’Olonne.
Pour l’occasion, l’arrière de 33 ans revient sur sa première participation à la demi-finale de playoffs, persuadé qu’il peut faire “encore mieux” pour jouer encore longtemps et un jour “aller en Pro B”.
Comment vous sentez-vous, après cette longue saison avec les Sables ?
On a fini assez tard avec les play-offs oui ! Après une telle saison, c’est comme les vacances scolaires : on est triste de quitter les copains, mais il faut souffler. Donc je continue de m’entretenir mais je coupe du basket : j’ai fait le semi-marathon des Sables, je fais du vélo et je vais même faire un trail ! J’ai déjà hâte de reprendre avec ceux qui resteront aux Sables, et ceux qui vont nous rejoindre (sourire).
Cette année encore, vous avez été invité aux HOMKiA All-Star Games ; qu’est ce qui vous a motivé à revenir ?
C’est un événement auquel j’ai participé l’an dernier, et j’avais vraiment apprécié cette belle fête du basket. On retrouve des gars contre qui on joue pendant la saison et cela permet de les découvrir personnellement, sans les rivalités inhérentes à la compète. On vient prendre du plaisir tous ensemble, sans se prendre la tête. Et puis en tant que joueur des Sables, la symbolique est forcément présente ! C’est peut-être la dernière édition à Beauséjour car une nouvelle salle, l’Aréna, arrive.
Cela fait maintenant quelques jours que votre saison avec Les Sables est terminée ; comment l’analysez-vous ?
C’est forcément décevant de s’arrêter aux portes de la finale (éliminé par Mulhouse, ndlr.) mais la saison est quand même réussie, extraordinaire, historique même pour le club ! Si au début d’année, ou lorsque j’avais signé il y a deux, on nous avait dit qu’on ferait une demi-finale de play-offs, je pense que tout le monde aurait signé depuis longtemps.
Au départ, on voulait accrocher les play-offs, même si on a mal démarré. La NM1 est un championnat de série, tout peut aller très vite, surtout si on laisse filer des points à domicile. Finalement, on est allé chercher des victoires importantes à l’extérieur pour arracher la poule haute puis les play-offs. On a montré que notre place était bien méritée, tout le reste n’était que du bonus. Alors arriver en demi-finale, c’est juste extraordinaire, même si c’est forcément frustrant de s’arrêter là. Être l’une des 4 meilleures équipes de Nationale 1, sur près d’une trentaine d’équipes, ça n’est pas rien (sourire). Et ça n’arrive pas à chaque fois : en huit saisons, c’est la première fois que ça m’arrive.
« Quand on goûte aux play-offs, on n’a plus envie de les manquer »
Qu’est-ce qui a fait selon vous le succès des Sables cette saison ?
L’état d’esprit et l’ambiance au sein du groupe ont beaucoup joué ! Chacun était pleinement investi dans son rôle, et chaque rôle était bien défini et accepté par chacun. Tout le monde ne peut pas jouer 40 minutes, marquer des points, faire des passes : il y a des stats invisibles qui ont fait la force de notre équipe. Quand tout le monde est prêt à se sacrifier pour son équipe, alors l’équipe fonctionne. Et nous l’avons démontré.
Vous vous êtes hissés jusqu’en demi-finale, en éliminant au premier tour les champions de saison régulière, Quimper. Même s’ils étaient assurés de monter, cela reste un bel accomplissement dans une saison…
Ils n’étaient peut-être pas à fond, mais on avait déjà réussi à les battre chez eux en saison régulière. La salle était pleine aux Sables lors de notre série face à eux, et l’ambiance était folle ! C’est un sacré souvenir dans la saison. Cela nous fait aussi nourrir des regrets d’avoir manqué la finale, car nous avons manqué de peu d’offrir à notre public un derby en finale face à Challans. Mais il faut savourer, rester humble et être très satisfait : notre saison fait déjà partie de l’histoire du club. L’année prochaine avec les Sables, on voudra tout faire pour accrocher une nouvelle fois la poule haute, pour commencer comme il se doit le nouveau chapitre du club, avec la nouvelle Aréna. Mais quand on goûte aux play-offs, on n’a plus envie de les manquer (sourire). Alors si on peut atteindre la finale dans la nouvelle salle, devant un public bouillant, on ne dira pas non !
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Et sur le plan personnel, êtes-vous satisfait de votre saison ?
Comme je l’ai dit aux gars, quand tu contribues à conduire une équipe jusqu’en demi-finale de play-offs, c’est que ta saison individuelle est réussie, quel que soit ton temps de jeu ou ton apport. En partant de ce principe là, je considère que ma saison est réussie. Mais je sais que je peux encore mieux faire. C’est aussi pour ça que j’ai envie de rattaquer. Je veux encore m’améliorer dans l’adresse, la gestion, dans mon leadership… Dans tout. Il y a toujours matière à progresser.
« Aller en Pro B et jouer jusqu’à 40 ans, aux Sables si possible ! »
Il y a un secteur dans lequel vous vous êtes largement illustré cette saison : les passes décisives. Vous terminez huitième meilleur passeur du championnat…
à vrai dire, je n’y ai jamais fait attention (rire) ! Ce qui m’intéresse particulièrement, c’est mon pourcentage à 3-points, aux lancers francs, les pertes de balle… Et cette saison, j’ai perdu trop de ballons à mon goût (2,3 par match en moyenne, ndlr.). J’ai un jeu à risque car j’aime beaucoup passer la balle – parfois trop au goût des coachs – mais je cherche souvent la passe supplémentaire pour mettre en valeur mon coéquipier. J’aime le beau jeu, être altruiste, et je sais que je peux faire encore mieux ! J’ai toujours des objectifs en tête que je veux aller chercher…
Quels sont-ils, ces objectifs ?
J’ai toujours eu l’envie d’aller en Pro B. C’est ambitieux mais je considère qu’il faut se fixer des objectifs élevés pour travailler puis performer. Même si je n’y arrive pas, j’essaierai toujours d’aller en Pro B. Et jouer jusqu’à 40 ans aussi ! Je fais vachement attention à mon sommeil, mon alimentation, mon physique et mon poids de forme pour y arriver. Je travaille énormément car j’ai eu un parcours atypique aussi : je n’ai pas fait de centre de formation, je n’ai pas eu de “mentor” ou de gros meneur pour me conseiller. J’ai tout appris sur le tard, sur le terrain, et je continue de travailler pour être encore meilleur et remplir ces objectifs, aux Sables si possible !





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