Au buzzer, Vasilije Micic qualifie l’Anadolu Efes pour sa troisième finale d’EuroLeague d’affilée !

Il y a des tirs au buzzer pour gagner un match. Et il y a des tirs au buzzer pour devenir une légende. Face aux longs segments de Sasha Vezenkov, Vasilije Micic est entré avec fracas dans la deuxième catégorie, chez lui, en Serbie (77-74, score final). « J’ai raté des tirs mais je suis resté calme, positif », savourait le héros du soir, scotché à 4/15 avant les derniers instants. « Le coach m’a confié la dernière possession. Honnêtement, le moment était tellement long que je ne savais même pas qui était face à moi. Malgré tous mes échecs, j’ai continué à croire que le dernier shoot allait rentrer. Je suis ravi que ça ait pu être le cas. »
Une flèche assassine, dévastatrice, pour les milliers de furieux grecs, ayant donné à l’enceinte belgradoise des airs de volcan rouge du Pirée. Mais une sanction légitime pour l’Olympiakos qui a terriblement manqué d’oxygène à l’approche du money-time, cumulant tirs petits bras et balles perdues, pendant qu’en face, l’Anadolu Efes Istanbul enchaînait ses meilleurs systèmes : autrement dit donner la balle soit à Shane Larkin (21 points à 6/18 et 7 passes décisives), soit à Vasilije Micic (15 points à 5/16, 6 rebonds et 9 passes décisives).
Fall rapidement éteint, le facteur X Bryant
Il serait pourtant réducteur de résumer le champion d’Europe en titre à sa simplicité tactique et ses deux artificiers. Après une première période poussive (42-43), où la domination de Moustapha Fall poste bas dans le premier quart-temps (7 points à 100%… comme au final) pesa fortement à l’entame des débats, l’Anadolu Efes a sérieusement accéléré au retour des vestiaires, trouvant d’autres ressources que soon infernal duo. Sa traditionnelle adresse à trois points (13/27 à la 30e minute), bien sûr, mais également un Elijah Bryant (16 points à 6/8 et 6 rebonds), champion NBA en titre, qui s’est hissé au niveau requis de la sacro-sainte messe du basket européen. « Beaucoup de joueurs peuvent nous apporter un vrai plus et c’était Elijah ce soir », confirme Shane Larkin. « Pour son premier Final Four, il a joué avec énormément de confiance et on avait besoin de cela. » Son duo avec Bryant Dunston (12 points à 100% et 2 passes décisives) a même permis aux Stambouliotes de pousser les Reds au bord du précipice au cœur du troisième acte (59-48, 27e), avant que l’Olympiakos ne revienne tant bien que mal, malgré ses errances offensives, poussé par la ferveur d’une Stark Arena acquise à sa cause.
Sauf que le soutien populaire n’a jamais réellement gagné des matchs de basket. En revanche, des grands joueurs, oui. Il y avait comme une sensation de passage de témoin entre les doigts magiques de Vasilije Micic. L’Olympiakos avait gagné cinq demi-finales d’affilée en EuroLeague, la référence en la matière jusque-là. De l’histoire ancienne, la faute à ce formidable groupe d’attaquants qui disputera samedi sa troisième dimanche d’affilée. Avec, en son sein, un duo Rodrigue Beaubois – Adrien Moerman aux portes d’un doublé inédit pour des Français.
À Belgrade,











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