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L’improbable double casquette de Brandon Paul : basketteur le jour, apprenti humoriste la nuit

Exceptionnel lors du quart de finale aller de Betclic ÉLITE face à l'ASVEL (28 points), Brandon Paul est apprenti humoriste à côté du basket. Passionné par le stand-up, l'ailier de l'Élan Chalon teste occasionnellement ses blagues sur scène à Paris.
L’improbable double casquette de Brandon Paul : basketteur le jour, apprenti humoriste la nuit

Brandon Paul, le basketteur stand-uppeur de l’Élan Chalon

Crédit photo : Charlotte Geoffray

« Il faut que je vous dise que je ne suis pas vraiment un humoriste, mais basketteur professionnel. Donc rassurez-vous, si mes blagues ne marchent pas, ça ne m’atteindra pas trop ! » Ainsi démarrent, parfois, les spectacles de Brandon Paul (1,93 m, 34 ans), joueur majeur de l’Élan Chalon, héroïque à l’Astroballe mardi en ouverture des playoffs, et… stand-uppeur à ses heures perdues.

PROFIL JOUEUR
Poste(s): Arrière
Taille: 193 cm
Âge: 34 ans (30/04/1991)

Nationalités:

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Stats 2024-2025 / Betclic ELITE
PTS
11,2
#42
REB
2,2
#141
PD
1,1
#132

« Je me suis déjà produit 4-5 fois sur scène depuis que je suis en France », révèle l’ailier bourguignon, qui fréquente occasionnellement les rideaux rouges depuis bientôt trois ans, et cette première invitation en juillet 2022 à venir s’exprimer pendant trois minutes sur le plateau de la Laugh Factory à Chicago. « Il y avait 100 personnes dans la salle et c’est le truc le plus stressant que j’ai fait dans ma vie ! Bien plus que n’importe quel match de basket ou n’importe quel examen scolaire… Mais c’était aussi angoissant qu’exaltant. » 

Brandon Paul lors de sa première expérience sur scène le 26 juillet 2022 à Chicago

Depuis, Brandon Paul continue de s’offrir régulièrement une dose d’adrénaline, en allant participer à des scènes ouvertes en anglais dans des bars parisiens. Une passion de jeunesse, lui qui est un grand fan de Richard Pryor et Jamie Foxx, et qui s’inspire désormais des plus grands comiques américains (Bill Burr, Louis C.K., Dave Chappelle). « J’ai toujours regardé du stand-up, toujours adoré faire rire les autres et j’ai fini par découvrir que j’étais plutôt bon dans le fait de raconter des histoires ! C’est pour ça que j’ai décidé un jour de le faire en public. » 

« Infiniment plus stressé sur scène que sur un terrain »

Une vraie façon de se retrouver loin de sa zone de confort. Car oui, le palpitant bat beaucoup plus vite lorsqu’il faut raconter des blagues à quelques dizaines d’inconnus dans un café-théâtre plutôt que lorsqu’il faut armer un shoot devant 5 000 spectateurs au Colisée. « Je reste infiniment plus stressé quand je suis derrière un micro ! Le basket, c’est en moi, j’ai fait ça toute ma vie. La scène est un exercice très difficile mais c’est pour ça que je veux y arriver. Il faut être vif d’esprit, avoir de la répartie, car vous pouvez vous retrouver dans plein de situations différentes avec le public : ils ne rigolent à rien, ils sont malpolis, ils sont bavards… Dans ce cas, il faut savoir changer son fusil d’épaule assez rapidement. À Paris, c’est un public assez diversifié et c’est chouette de voir que je suis capable de faire rire des gens qui viennent des quatre coins du monde. J’en suis fier ! » 

Brandon Paul sur un plateau d’humoristes à Paris

Reste que son vrai métier de basketteur peut être un vrai atout au moment de capter l’attention du public, surtout au moment de glisser qu’il a joué en NBA (65 matchs avec les San Antonio Spurs en 2017/18). « Les gens sont souvent surpris, voire curieux, et j’essaye de l’utiliser à mon avantage. » De fait, Brandon Paul n’a pas de sketch tout prêt, et aime surtout improviser selon les évènements. « J’interagis beaucoup avec le public et j’essaye de suivre le flow de la situation sur scène. Pour l’instant, j’essaye de développer mon jeu avec le public et je construis autour de ça. Avant d’entamer un vrai travail d’écriture, il faudrait que je fasse plus de spectacles. J’ai deux ou trois choses types que j’essaye de ressortir mais je n’ai pas de thème privilégié. Je peux évoquer plein de sujets variés : je parle de quelque chose qui m’est arrivé dans la journée, de ce que j’ai vu avant le spectacle, de mes voyages, des différences entre vivre en Europe ou aux États-Unis. » 

Un avenir dans le stand-up ? 

Un hobby autant qu’une possibilité de reconversion pour l’Américain, qui ne cache pas sa volonté de réellement tenter sa chance dans le milieu une fois qu’il aura raccroché les baskets. Avec une méthode de progression finalement pas si éloignée de la balle orange… « Un peu comme au basket, il faut savoir beaucoup travailler sur soi. J’enregistre mes passages sur scène et je me revois en vidéo après coup. J’analyse ce qui a marché, ce qui n’a pas marché, et j’ajuste en fonction. » 

Les liens entre les deux ne s’arrêtent pas là. L’ancien ailier de la JL Bourg confie que sa deuxième casquette lui a déjà été utile dans un vestiaire. « Bien sûr que ça peut aider dans le sport pro, on peut toujours trouver des connexions entre les deux ! Rien que pour le fait de savoir s’exprimer à voix haute devant les gens par exemple. » Mais que les supporters chalonnais se rassurent, Brandon Paul tient bien plus à réussir ses playoffs avec l’Élan que sa prochaine vanne à Paris ou Chicago. « Ça m’est déjà arrivé de me prendre un bide et c’est une petite leçon d’humilité, c’est toujours bon d’être ramené sur Terre. Mais c’est bien moins décevant que de faire un mauvais match ! Ça reste mon vrai métier et je me prépare beaucoup plus pour cela. » Avec 28 points à 70% et 6 rebonds en seulement 25 minutes, il l’a d’ailleurs encore prouvé mardi soir à Villeurbanne…

Commentaires


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coquio86
superbe!!
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(4) J'aime
merci- Modifié
Un sens de l'humour que certains ont dû trouver un peu douteux : "28 points à 70% et 6 rebonds en seulement 25 minutes", les supporters de l'ASVEL n'ont probablement pas trouvé ça très drôle ;) ...
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(2) J'aime
merci
"Ça m’est déjà arrivé de me prendre un bide et c’est une petite leçon d’humilité, c’est toujours bon d’être ramené sur Terre..." Sympa...
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