Dominique Juillot (Chalon) : « Trois ans que nos résultats ne sont pas à la hauteur »
Chalon-sur-Saône a bien failli créer la surprise en venant s’imposer dans le Béarn. Les hommes de Philippe Hervé ont longtemps mené avant de craquer face au show Justin Dentmon et de s’incliner 92-86.
Le scénario de la rencontre a eu le don d’énerver un peu plus le président emblématique du club, Dominique Juillot, qui retient « le verre à moitié vide » de cette soirée.
« Je suis pragmatique, a-t-il confié au Progrès. Quand tu laisses passer des occasions pour toutes sortes de raisons comme face à des équipes affaiblies, je retiens plus le verre à moitié vide que plein. On ne peut pas se réfugier sur « ça ira mieux demain, on perd de peu », etc. Ça, c’est pour ceux qui veulent se raconter des histoires. Cela fait trois ans que nos résultats ne sont pas à la hauteur. Il faut se poser les bonnes questions ou on ne s’y prend pas de la bonne manière. Nous faisons partie des trois clubs label Or, notre formation, notre organisation sont montrées en exemple, mais si la partie sportive ne va pas bien… »
« Il n’y a pas tant de leviers à disposition, on le sait bien »
Toujours avant dernier avec 4 succès en 15 matchs, l’Elan n’a plus de temps et la question d’activer un levier en changeant d’entraîneur, comme l’ont réussi Le Mans et Roanne, se pose inévitablement.
« Aujourd’hui, il n’y a pas de raison objective d’écarter l’entraîneur, tempère Dominique Juillot dans l’Equipe. Et puis ce serait pour mettre qui, comment ? Quand on a un jeune coach, ce n’est pas tout à fait la même réflexion. C’est peut-être injuste. Quand on a Jean-Denys Choulet, quand on a Philippe Hervé, quand on a, comme à Strasbourg, Vincent Collet, il faut prendre le recul nécessaire, être un peu lucide et ne pas tomber dans la panique tout de suite. Mais si d’aventure le club se retrouvait dans une situation inextricable, il faudrait bien trouver des solutions et il n’y a pas tant de leviers à disposition, on le sait bien ».
Les rendez-vous importants s’enchaînent et Chalon-sur-Saône devra impérativement se reprendre dès ce lundi à l’occasion de la réception de Roanne.
« C’est comme Le Portel. Je ne veux pas faire ombrage à Roanne que j’apprécie particulièrement, vous le savez, mais si tu ne gagnes pas contre le promu, dans un championnat à trois descentes… cela voudra dire qu’on n’est pas au niveau, ajoute-t-il. La question ne se pose même pas. Roanne est à la place attendue même s’il peut se sauver, mais on a un budget bien supérieur, une antériorité plus forte, mais on en est à jouer le maintien ! ».
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