Edon Maxhuni, une demi-finale de l’Euro plutôt que le tournoi de Sablé : « J’ai dit au coach que j’étais désolé de ne pas être là ! »

Edon Maxhuni et la Finlande épatent l’Europe du basket !
Qui croira Edon Maxhuni (1,88 m, 27 ans) quand il nous dit espérer être le plus vite possible à Gravelines ? Dimanche, quoiqu’il arrive ce vendredi en demi-finale de l’Euro contre l’Allemagne, le meneur de la Finlande disputera un match pour une médaille internationale tandis que ses futurs coéquipiers disputeront une rencontre de classement au tournoi amical de Sablé-sur-Sarthe.
« Bien sûr que je voudrais être à Gravelines aussi rapidement que possible, que je suis un peu triste de rater la présaison, mais l’Euro passe avant », clame le Scandinave. « J’ai dit au coach Jean-Christophe Prat que j’étais désolé de ne pas être là mais il m’a répondu de rester à Riga aussi longtemps que possible, et qu’il était heureux de me voir faire du bon boulot ! J’espère quand même jouer un match de préparation avec mes nouveaux coéquipiers bientôt. »
Comme une colonie de vacances
Vendredi, lors des dernières minutes de l’entraînement de veille de match, la sélection finlandaise ressemblait à une colonie de vacances, avec Edon Maxhuni en animateur phare. Assis depuis le banc, il a désespérément tenté de rentrer un shoot lointain, gêné par Lauri Markkanen, avant d’aller défier le phénomène Miikka Muurinen en un-contre-un… et de le prendre de vitesse dès la première possession.
« C’est génial de faire partie de ce groupe », s’exclame-t-il. « C’est une équipe de meilleurs amis ! Ça fait deux mois qu’on est ensemble, c’est super sur et en dehors du terrain. » Où l’on pense notamment au rituel d’avant-match, où un joueur se met au milieu du cercle et… gifle tous les autres !
Pour quiconque a gardé comme dernière image d’Edon Maxhuni le joueur traînant sa peine avec la SIG Strasbourg, malheureux d’être là, le contraste a de quoi étonner. « Honnêtement, c’était un peu une mauvaise saison, on n’a pas fait de bonnes choses en tant qu’équipe. » Ensuite parti en Italie et en Turquie, il n’a pas pu éviter la relégation de Scafati avant de participer, en deux matchs, au maintien in extremis d’Izmir.

Loin des affres du bas de tableau, l’ancien meneur du Portel s’apprête à vivre « l’un des matchs les plus importants de sa carrière » ce vendredi à 16h contre l’Allemagne, neuf jours après avoir coulé face aux champions du monde à Tampere lors du premier tour (61-91). « On s’est salement fait battre mais ce sera une toute autre rencontre, avec plus de pression », se contente-t-il de dire, évasif sur le sujet.
« On ne veut rien d’autre que l’or ! »
En revanche, Edon Maxhuni est bien plus loquace sur l’impact de ce résultat en Finlande… et même un peu Marseillais sur les bords ! « C’est la première fois, dans toute l’histoire du sport finlandais, qu’une équipe atteint les demi-finales ! » Après une rapide vérification, il s’avère que les hockeyeurs comptent sept médailles olympiques et ont déjà participé à treize finales mondiales !

Mais pour le basket, oui, c’est historique. Trois ans après un quart de finale perdu contre l’Espagne (90-100), qui constituait déjà leur meilleur résultat, les « Susijengi » (la meute de loups) ont botté le favori serbe hors de l’Euro avant de tenir leur rang contre la Géorgie, menés par un grand Maxhuni (15 points à 5/7 et 4 passes décisives en 18 minutes).
« Les médias parlent beaucoup de Lauri Markkanen mais on a 11 joueurs autour de lui, et qui jouent tous bien », lâche-t-il. « Cette demi-finale, c’est un rêve qui devient réalité ! La Finlande est un petit pays donc c’est énorme pour nous. On ne nous pensait pas capables d’aller aussi loin, mais c’est chouette d’écrire l’histoire. Maintenant, il faut rêver grand, on ne veut rien d’autre que la médaille d’or. » Histoire d’avoir eu une bonne raison de rater le tournoi de Sablé-sur-Sarthe…
À Riga,


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