Evan Fournier, toujours fidèle aux Bleus, veut « terminer sur des titres avec l’équipe de France »

Evan Fournier compte bel et bien continuer sa carrière internationale avec l’équipe de France
Pour la première fois de sa carrière, Evan Fournier (1,98 m, 32 ans) a dû renoncer à une compétition internationale. Un an après les Jeux olympiques de Paris, l’arrière de l’Olympiakos, gêné par une blessure à la cheville droite, a vécu l’EuroBasket 2025 depuis son canapé. Une expérience frustrante pour l’un des piliers de l’équipe de France de ces 10 dernières années, bien décidé à revenir fort. Dans un entretien avec TV Monaco, il a évoqué sa frustration, et, s’il ne donne pas de garantie concernant sa présence pour les prochaines échéances, son envie est bien entendu de participer aux prochaines campagnes, lui dont les objectifs de fin de carrière sont de « gagner l’EuroLeague et de terminer sur des titres avec l’équipe de France. »
Une frustration assumée devant l’écran
Contraint de suivre ses coéquipiers depuis chez lui, Evan Fournier n’a pas caché sa déception après l’élimination précoce des Bleus contre la Géorgie. « C’était dur forcément de voir ça derrière mon écran pour la première fois. C’était frustrant. Il fallait que je prenne cet été off malheureusement. Je pense qu’on est tous déçu du résultat, malheureusement. »
Pour le joueur de l’Olympiakos, ce revers pourrait cependant être formateur pour la nouvelle génération tricolore. « Je pense que ça va servir à ce groupe parce qu’ils étaient très jeunes. C’était vraiment la première compétition pour certains en FIBA, et qu’ils vont en apprendre (de ça) et que ça va nous servir pour la suite. »
Un retour prévu étape par étape
S’il ne se projette pas encore totalement sur les prochaines grandes compétitions, Fournier garde un cap clair. « Je ne projette pas encore pour être honnête. J’ai envie de continuer, après c’est dans deux ans. Déjà il y a les fenêtres qui vont arriver. »
L’arrière, conscient du calendrier particulier des joueurs évoluant en EuroLeague, précise la marche à suivre : « Je pense que nous (les joueurs EuroLeague et NBA) on ne sera missionné que pour les fenêtres de juillet et de septembre, pas durant la saison (en novembre). Donc on va commencer par ça, essayer de se qualifier, on va y aller step by step. » Un discours pragmatique, à l’image de son expérience, qui illustre aussi sa volonté de s’inscrire dans la continuité de l’aventure bleue.
Le poids de l’expérience et la transmission
En évoquant le dernier été, Evan Fournier dresse un constat lucide sur l’importance du vécu en compétition internationale. « Cet été, il y a tellement eu un gros écart (dans le groupe) par rapport à l’été dernier. C’est très compliqué. Il y a tellement de nouveaux. Ça peut être une force aussi. Mais dans la gestion du tournoi, dans la compréhension de comment se passe un match couperet, il faut de l’expérience. »
Ce shoot monstrueux d’@EvanFourmizz face au Canada. 🤯
Il y a un an, l'équipe de @FRABasketball battait le Canada et se hissait en demi-finale au terme d’un match d’exception avec une Arena Bercy en fusion. 🔥
Qui y était ? 🤩#Paris2024 I #JeuxOlympiques pic.twitter.com/fQLJhiNQY5
— Jeux Olympiques (@jeuxolympiques) August 6, 2025
L’ancien joueur des Knicks rappelle combien lui et ses coéquipiers avaient été guidés par leurs aînés lors de leurs débuts. « Notre génération, quand on est arrivé en équipe de France, Thomas (Heurtel), Rudy (Gobert), moi, on était encadré. Il y avait Boris (Diaw), Mike (Gelabale), Flo (Piétrus). Il y avait les plus anciens. C’est important d’avoir un spectre d’âge (différents) dans une équipe, pour avoir de la transmission, pour l’expérience. »
Pour Fournier, ce relais entre générations est essentiel à la réussite des Bleus : « Je sais quand t’es jeune tu n’as pas envie d’entendre parler d’expérience. Mais il y a une vérité : juste le fait d’avoir vécu énormément de scénarios, tu as vécu plus de défaites, plus de victoires, tu sais quels sont les scénarios possibles donc forcément ça t’aide à te caler psychologiquement. »
L’optimisme d’un leader toujours ambitieux
Malgré les récents déboires de l’équipe de France, Evan Fournier garde une confiance totale dans le potentiel du groupe. « On a une très belle équipe, une des meilleures au monde. On l’a prouvé à maintes reprises. Après, une compétition ça se joue à pas grand chose. Le fil entre gagner et perdre est très fin. »
Et à ses yeux, la relève est déjà en marche. « On a beaucoup de joueurs qui vont progresser. Je ne suis pas du tout inquiet pour l’équipe de France », confie celui qui prévoit de s’installer à Paris une fois sa carrière terminée.
À bientôt 33 ans, l’arrière reste donc fidèle à son ambition, déterminé à enrichir encore un palmarès qui ne demande qu’à être complété par des titres en bleu, après avoir gagné le premier titre de sa carrière professionnelle en club, en juin dernier avec le championnat de Grèce.


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