France – Géorgie : Cordinier opposé à celui qu’il considère comme « un frère », la légende Shengelia

Tornike Shengelia et la Géorgie jouent l’équipe de France d’Isaïa Cordinier ce dimanche en huitièmes de finale de l’EuroBasket
La Géorgie n’a jamais croisé l’équipe de France en compétition officielle. Pourtant, ce dimanche (14h15) à Riga, ce huitième de finale d’EuroBasket aura un parfum particulier, notamment grâce à la présence de Tornike Shengelia. L’ailier-fort de 33 ans, récemment signé par Barcelone, sort d’un été perturbé par des soucis de santé mais reste le capitaine emblématique de sa sélection. Et côté français, deux joueurs connaissent bien « Toko » : Isaïa Cordinier et Mouhammadou Jaiteh, avec qui ils ont partagé le vestiaire de la Virtus Bologne.
Shengelia, un leader diminué mais toujours présent
Touché par une arythmie cardiaque en préparation, Shengelia a manqué une partie de l’été mais a tenu à participer à l’EuroBasket. Bien que le staff ait prévu de le reposer, il a insisté pour jouer, prouvant encore une fois son engagement avec le maillot national. Ses statistiques sont en retrait (9,6 points, 3 rebonds et 3 passes en 21 minutes), loin de l’impact des NBAers Goga Bitadze (18,3 points et 6,8 rebonds) et Sandro Mamukelashvili (14,2 points, 6,2 rebonds et 3,2 passes décisives), mais son rôle reste capital.
Isaïa Cordinier : « C’est devenu un frère »
À Riga vendredi, Isaïa Cordinier est revenu sur ses années communes avec Shengelia à Bologne, de mars 2022 au titre de champion d’Italie 2025, en juin :
« C’est devenu un frère. On est passés par plein d’étapes. On avait fait une sorte de pacte pour les derniers playoffs en Italie, parce qu’on savait que le cycle à Bologne arrivait à terme. On voulait finir sur une bonne note, et c’est ce qu’on a réussi à faire. On en était super fiers. Je sais que c’est quelqu’un avec qui je resterai en contact pour le reste de ma carrière, de ma vie. On a vécu quatre années assez fortes à Bologne. […] On ne s’est pas encore vus à Riga, mais on s’est textés directement après le match Grèce – Espagne. On est prêts à aller à la guerre. »
Sur l’affrontement de dimanche, l’arrière des Bleus est conscient du danger que représente la Géorgie :
« On sait qu’ils ont de gros joueurs, surtout à l’intérieur. Pour nous, ce sera un bon test, parce qu’on est diminués à ce poste avec les forfaits, alors que c’est leur force. Ça va être un bon match-up et il faudra qu’on s’adapte. Le plus important, c’est qu’ils jouent très dur, avec beaucoup de fierté. À nous de matcher leur engagement et de montrer encore plus de détermination. Comme je le dis, ce sera une opposition de style. Mais ils ont un MVP de l’ACB, deux joueurs NBA référencés, Toko qui fait toujours partie des meilleurs cinq en EuroLeague… Donc voilà, ce sera une vraie opposition de style et on va essayer d’imposer la nôtre. »
Jaiteh : « Une expérience unique »
Mouhammadou Jaiteh a lui aussi évolué avec Shengelia sous le maillot de la Virtus entre 2022 et 2023 :
« C’est un joueur qui a une expérience unique. Physiquement, ce qu’il fait, c’est impressionnant. Il a le corps et l’intelligence basket qui vont avec son leadership. Forcément, ce sera l’un des joueurs à limiter. C’est positif pour nous de bien le connaître, parce qu’on a joué quelques années ensemble et que Guerschon a eu pas mal de confrontations avec lui. Ça va nous aider, car c’est un joueur capable de beaucoup de choses. »
France – Géorgie, ce sera donc bien plus qu’une opposition inédite en compétition officielle. Les retrouvailles entre anciens coéquipiers apporteront une dimension supplémentaire à ce huitième de finale où les Bleus devront imposer leur intensité face à une sélection géorgienne rugueuse et ambitieuse.
A Riga,








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