« Il va bientôt avoir une statue en Pologne » : nouvelle cible des Bleus, Jordan Loyd bat un record vieux de 66 ans !

Jordan Loydinski, le Polonais d’Atlanta
Jordan Loyd sait-il qui est Radivoj Korac ? On n’y mettra pas notre main à couper. Mais depuis le mythique basketteur yougoslave, qui a donné son nom à une Coupe d’Europe, plus aucun joueur n’avait réussi de tels débuts à l’EuroBasket : 81 points en trois matchs pour le Hall of Famer FIBA en 1959, 85 pour l’Américano-Polonais 66 ans plus tard !
10,3 points de moyenne dans le quatrième quart-temps
« Honnêtement, je n’aurais jamais pu rêver briller autant d’entrée. Je ne savais pas à quoi m’attendre », confie « Janik Loydinski », qui a quasiment fait oublier neuf ans de bons et loyaux services de la part d’A.J. Slaughter en l’espace de trois matchs (28,3 points à 58%, 3 rebonds et 2,3 passes décisives). Devenu le chouchou de la Spodek Arena, le Monégasque a surtout été clutch à tous les matchs avec la bagatelle de 10,3 points en moyenne dans le quatrième quart-temps.
« Mon dernier message, c’était pour lui dire qu’il allait bientôt avoir une statue en Pologne », sourit Mouhammadou Jaiteh, son coéquipier des deux dernières saisons à Monaco. « Ce qu’il fait est totalement incroyable. J’ai déjà vu Jordan dans toutes les dispositions imaginables donc je sais ce qu’il est capable de faire. Mais c’est vrai que c’est quand même au-dessus de ce que je pouvais imaginer. Je suis très content de voir ça, ça me fait plaisir, j’espère qu’il gardera cette confiance et cette dynamique. Je lui ai quand même dit de faire attention contre nous. »
Les Monégasques se chambrent
Un message révélateur de l’ambiance qui règne actuellement sur le groupe WhatsApp des joueurs de l’AS Monaco, où ceux restés en Principauté suivent à la télévision, tandis que les autres (Loyd, Okobo, Jaiteh, Strazel) se chambrent dans les couloirs de leur hôtel de Katowice.
Man brotha look like he on a mission https://t.co/wn0V3RNZZb
— Mike James (@TheNatural_05) August 30, 2025
« On veut toujours battre ses potes hein », s’exclame Jordan Loyd. « Il y a du trash-talk entre nous. On a quelques groupes de discussion, on se branche un peu. C’est toujours sympa d’affronter ses gars mais je répète toujours que je n’ai pas d’ami sur le terrain. Surtout, ce ne sera pas qu’un duel entre nous. »
Lui sera toujours pourtant au centre des attentions françaises ce mardi soir. « Je ne vais pas le comparer à Doncic mais de la même manière qu’il fallait faire une fixette sur Luka contre la Slovénie, on sait clairement que Loyd sera la cible n°1 pour avoir une chance de gagner », admet Mam Jaiteh. « À nous, les Monégasques, de donner un maximum d’informations à nos coéquipiers pour indiquer ce qu’il aime, ce qu’il n’aime pas, ce qui peut le perturber un peu. »
Quelle recette face à Loyd ?
Parmi eux, Élie Okobo, aux premières loges pour défendre sur le Polonais d’Atlanta depuis trois ans lors de toutes les séances quotidiennes à Gaston-Médecin. « Il faut le fatiguer, il faut jouer dur avec lui, l’orienter de certains côtés, contester tous ses déplacements et le faire défendre aussi », prescrit le Bordelais.

Si la présence de Jordan Loyd avec la Pologne à l’Euro suscite forcément la controverse, le sélectionneur islandais ayant notamment ironisé à son sujet après sa défaite dimanche, la résurrection du naturalisé a de quoi étonner après deux dernières saisons particulièrement mitigées à Monaco (9 points à 44%, 2,9 rebonds et 1,7 passe décisive en EuroLeague), loin du niveau qu’il avait affiché en 2022/23, lorsqu’il avait été élu MVP de la finale. « Je suis surtout surpris par sa saison à Monaco, oui, mais pas trop par rapport au joueur qu’il peut être », glisse Frédéric Fauthoux.
Le champion NBA 2019 dispose surtout d’un rôle différent, où il est le mâle-alpha de l’équipe avec Mateusz Ponitka, et non pas obligé d’alterner les possessions avec plein d’autres talents à l’arrière comme Mike James, Matthew Strazel ou Elie Okobo . « Je pense qu’il prend beaucoup de plaisir », souffle ce dernier. « Il est à l ‘aise. Il était prêt pour cet Euro et il nous en avait parlé à la fin de saison déjà. Il kiffe, il joue sans pression et il est très efficace. Il a beaucoup plus de ballons en main, ça se voit. J’ai l’impression qu’il joue avec beaucoup plus de confiance. Je suis content pour lui parce que ça a été un petit peu plus compliqué cette saison. Je suis heureux qu’il soit bon, performant et qu’il kiffe son tournoi. » Mais il serait encore plus heureux que ce soit moins le cas ce mardi soir…
À Katowice,


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