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ITW Frédéric Fauthoux : « On a retrouvé l’énergie qui nous caractérise »

Equipe de France - Après la victoire de l’équipe de France face à la Pologne (83-76), Frédéric Fauthoux a salué la réaction de ses joueurs, deux jours après la défaite contre Israël. Le coach tricolore a aussi rendu hommage à Guerschon Yabusele, auteur d’une prestation historique à l’EuroBasket.
ITW Frédéric Fauthoux : « On a retrouvé l’énergie qui nous caractérise »

Frédéric Fauthoux et l’équipe de France sont allés chercher une grosse victoire chez la Pologne

Crédit photo : Julie Dumélié

Après la victoire de l’équipe de France face à la Pologne (83-76), Frédéric Fauthoux a salué la réaction de ses joueurs, deux jours après la défaite contre Israël. Le coach tricolore a aussi rendu hommage à Guerschon Yabusele, auteur d’une prestation historique à l’EuroBasket.

Vous avez battu la Pologne ce mardi. Est-ce une grosse satisfaction ?

« C’est vrai qu’on a eu une vraie déception dimanche, parce qu’on n’avait pas joué avec l’énergie qui nous caractérise d’habitude. Et là, ce soir, on a retrouvé ça. Donc, ça fait vraiment plaisir. Parce que ça veut dire que les joueurs ont de l’orgueil. Quelque part, je n’en doutais pas. Mais il fallait aussi qu’on puisse le montrer dans un contexte qui était contre nous. Vous n’avez pas tout à fait votre destin en main. En cas de victoire, vous connaissez le truc. Mais si Israël gagne, vous allez retrouver le troisième. »


Comment interprétez-vous le classement et la position dans laquelle vous êtes aujourd’hui ?

« Tout dépend de ce que l’on veut déterminer. On se rappelle de ce qu’on s’était dit aussi en début de préparation. On est allé aussi pour voir des choses, pour montrer des choses. Donc la qualification est acquise, ça c’est un premier gros point. On est dans les trois premiers (en réalité, l’équipe de France peut encore terminer quatrième, ndlr). Et après, on verra bien ce qu’il nous est proposé pour l’avenir. Est-ce qu’on a l’ambition de vraiment choisir notre adversaire ? Je ne crois pas. Aujourd’hui, on a fait ce qu’on avait à faire. Je crois que c’est le plus important. »


Guerschon Yabusele a réalisé la troisième plus grosse performance offensive depuis 1995. À un tir près, il aurait dépassé Tony Parker et Yann Bonato. Qu’est-ce que cela représente pour vous ce soir, mais aussi au regard de l’histoire de l’équipe de France ?

« C’est toujours agréable de voir un joueur performer de la sorte. On sait que Guerschon est un joueur plus qu’important, notre leader, on ne va pas se mentir, par rapport au vécu qu’il a. Du coup, il a assumé ce statut de la plus belle des manières. C’est vrai qu’on avait besoin d’un joueur comme Guerschon pour pouvoir gagner ici. Et de le voir rentrer dans l’histoire, c’est très appréciable qu’il le fasse dans cette équipe-là et avec un super état d’esprit. »


Il avait eu du mal à sourire sur les trois premiers matchs. Était-il frustré ces derniers jours ? Avait-il envie de montrer un meilleur visage ?

« Oui, frustré. Bon, on a parlé… Alors attention, ce n’est pas forcément parce qu’on parle qu’on devient bon, mais je pense aussi que pour arriver à ce niveau, ce sont de gros compétiteurs et, à un moment donné, ils ne peuvent pas rester comme ça parce que c’est bien sûr de la frustration. Après, je me dis aussi que le fait d’avoir ce rôle du capitanat, on en a un petit peu parlé, ça peut des fois aussi… je ne sais pas dire peser, mais on fait toujours attention un peu plus aux autres, on essaie de travailler plus collectif, l’attitude, et peut-être qu’il s’est enfermé trop là-dedans et qu’il a oublié qu’il devait être, entre guillemets, plus joueur. Enfin bref, je ne sais pas, il faudra peut-être lui poser encore plus de questions à lui. Mais ce qui est sûr, c’est qu’il a fait une très grosse performance. »


On a vu Élie Okobo très propre aujourd’hui, presque meneur de jeu. Était-ce une volonté de votre part de le décaler sur le poste 1 ?

« Oui, mais de toute façon, c’est prévu depuis la blessure de Matthew. On a deux vrais meneurs de jeu, Sylvain (Francisco) et Théo (Maledon). Et Élie, puisqu’on va dire que c’est un poste 2, en tout cas aujourd’hui pur poste 2. Donc oui, c’était dans les grosses options de le mettre à ce poste-là, pour aussi, vous l’avez vu, mettre de la taille un peu à côté pour pouvoir défendre plus dur, ce qui est la force de l’équipe. Mais c’est vrai qu’Élie a fait lui aussi un très bon match. On ne va pas tourner autour du pot : les performances individuelles de scoring et de la passe, on les voit bien. Félicitations à eux.

N’oubliez jamais le travail des autres. Je pourrais dire qu’aujourd’hui, il y a un joueur comme Tim (Luwawu-Cabarrot) qui a eu un rôle très important en seconde mi-temps, où il a éteint Mateusz Ponitka, il a volé des ballons, il a pris des rebonds offensifs. Le sacrifice de Bilal (Coulibaly), qui fait cette dernière faute sans calculer pour savoir s’il devait rester ou pas sur le terrain… Et ça, ce n’est pas toujours vu. Mais en tant qu’entraîneur, c’est hyper appréciable parce qu’on sent qu’on a des mecs qui se sacrifient pour l’équipe.

Et je sais que le scoring, ça peut tourner, la preuve. Aujourd’hui, il y a Guerschon qui marque 36 points. Il y a trois jours, c’était Sylvain qui en met 32. Je souhaite que ce soit un autre qui le fasse jeudi. Ça voudra dire qu’on est dangereux de partout. »

Frédéric Fauthoux et l'équipe de France sont allés chercher une grosse victoire chez la Pologne
Frédéric Fauthoux et la joue de son banc face à la Pologne (photo : Julie Dumélié)

Alexandre Sarr était forfait avant le match. Comment allez-vous jongler avec seulement trois intérieurs pour la suite de l’Euro ?

« Pour pas que ça vous étonne, Guerschon ne le savait pas (en conférence de presse d’après-match), parce que j’ai décidé de ne pas l’annoncer au groupe pour éviter qu’on se pose des milliers de questions avant le match. Déjà qu’on s’en pose pas mal… Ensuite, on va contrôler ce qu’on peut contrôler et s’adapter. Je ne vais pas faire de plan trop rapide mais, quand on regarde les autres nations, nous, la France, on peut avoir la chance d’appuyer sur des joueurs presque énormes, si on peut dire, avec des caractéristiques très particulières que n’ont pas les autres nations. C’est pour ça que je dis que, des fois, on a moins de marge, mais quand on regarde toutes les autres nations, elles ne sont pas mieux loties que nous, on va dire. Quasiment pas. Donc on va presque partir à égalité, je vais vous dire, sur ce secteur-là. Mais oui, on va s’adapter. Et comme ce soir, on va mettre en place des choses pour perturber les adversaires. »


Trois intérieurs, ça ne vous a pas empêchés de prendre plus de 20 rebonds offensifs ?

« Oui, parce qu’on a un enjeu là-dessus. On a des extérieurs qui font 2,07 m, 2,03 m, que les autres n’ont pas trop non plus, et c’est notre force d’aller chercher des secondes chances. En ce moment, on loupe un peu beaucoup, donc on a l’occasion d’en prendre plus aussi. Peut-être qu’un autre match, on prendra moins de rebonds offensifs parce qu’on aura marqué plus de paniers. En tout cas, on a les qualités pour le faire et on ne s’en préoccupe pas. »


Après ce match, quels sont les axes de progression que vous identifiez encore pour le jeu des Bleus ?

« Déjà, maintenir ce qu’on propose en termes d’intensité. Je crois qu’aujourd’hui, à part cinq minutes dans la première mi-temps où on a vraiment un peu lâché mentalement, il faut rester constant là-dessus. Et puis, de toute façon, une équipe progresse toujours, quoi qu’il en soit, parce qu’elle est toujours neuve. Il y a toujours plein d’endroits où on peut progresser. Je ne peux pas vous en citer un en particulier. »


On pouvait s’y attendre, mais il y a eu des changements dans la manière de faire les rotations. Guerschon n’est quasiment pas sorti (36 minutes), Élie n’est pas sorti en seconde mi-temps. D’autres joueurs, eux, ne sont pas rentrés. Est-ce la vérité du match, ou la tendance pour la suite de la compétition ?

« Oui, c’est fort possible, parce que, je le dis souvent, nous aussi on a la chance d’avoir 12 mecs qui jouent soit en NBA, soit en EuroLeague dans cette équipe-là. Donc ce sont des joueurs qui peuvent rentrer à n’importe quel moment. Et c’est vrai que si on veut durer dans la compétition, c’est possible que ça change un petit peu jeudi. Mais pour ça, il faut que tout le monde soit au top niveau. »

Image Gabriel Pantel-Jouve
Gabriel Pantel-Jouve est le fondateur et rédacteur en chef de BeBasket, qu’il anime depuis 2010 (sous le nom de Catch & Shoot). Passé par l’Ecole Publique de Journaliste de Tours, puis deux universités en Amérique du Nord, il a pu développer son expertise sur le basket français, de la Ligue Nationale aux divisions amateurs, durant ces 20 dernières années. En parallèle, il est aussi engagé dans le développement de clubs du côté de Montpellier.
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zonepress
J'aimai bien l'idée d'impliquer tous les joueurs. Ça fonctionnait plutôt pas mal sur les matchs de prépa. Mais force est de constater que quand l'enjeu augmente il faut faire joueur ceux qui sont en confiance. Et comme tu prends confiance en jouant... Coach Fauthoux aura eu le merite de ne pas tergiverser pendant des heures pour sortir de la rotation ceux qui sous performent. Mais ils faudra qu'ils se réveillent un minimim pour pouvoir faire souffler les autres.
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