Proche de la disparition, le club italien de Trapani gagne un 10e match de suite… avec un joueur-entraîneur !

Trapani devrait être en tête de Serie A, sans sa pénalité sportive
Les Trapani Sharks traversent une période de turbulences majeures qui soulève de sérieuses interrogations sur l’avenir du club sicilien. Les récents événements impliquant l’entraîneur Jasmin Repesa et le joueur Amar Alibegovic illustrent parfaitement la crise profonde que vit l’organisation… mais n’empêche pas l’équipe d’être compétitive, puisque elle reste sur dix victoires de suite en Serie A, la première division italienne, et BCL – et même trois depuis le départ de son coach principal. C’est bien simple : Trapani n’a plus perdu depuis le 25 octobre ! Mais les difficultés se font grandissantes en raison de nombreux impayés, à tel point que les joueurs ont du s’auto-coacher ce dimanche en championnat d’Italie.
🚨 We are trying to explain what is happening in Trapani. The Trapani Sharks are an important team in Italy, they played in the Scudetto semi-finals a year ago and have now won 8 out of 9 games. But all sorts of things are happening 1️⃣ pic.twitter.com/crTXPX3wNO
— Alessandro Luigi Maggi (@AlessandroMagg4) December 4, 2025
Une série de départs qui fragilise le projet
La démission de Jasmin Repesa a marqué le début d’un exode qui inquiète les supporters de Trapani. Le président Antonini n’a pas mâché ses mots concernant le départ de son ancien entraîneur, l’accusant d’avoir fui et d’avoir adopté un comportement lâche. Cette rupture s’est accompagnée du départ de Skellig, premier assistant de Repesa, créant un vide dans l’encadrement technique. Le deuxième assistant se retrouve ainsi à coacher l’équipe depuis trois matches… tous gagnés, ce qui souligne la qualité de l’effectif monté à l’intersaison.

Le cas Amar Alibegovic illustre parfaitement les tensions internes qui minent le club. Alors que la direction affirme avoir pris la décision de mettre le joueur à l’écart de l’effectif, Alibegovic revendique une tout autre version des faits. Le joueur évoque des problèmes économiques et des retards de paiement comme motifs de son départ, se considérant désormais libre de tout contrat.
😯 Incredible scenes in Italy: BCL team Trapani Shark won against Udine WITHOUT a coach on the bench following Repesa's resignation, and after Alibegovic and Allen left the club. They now hold a 10-1 record in the league.
🇮🇹 Trapani vince senza coach e in 9. Finite le parole. pic.twitter.com/vY107nIR03
— Iacopo De Santis (@iacopodesantis) December 14, 2025
Un conflit juridique qui complique les négociations
Cette divergence de points de vue crée une situation juridique complexe. Trapani maintient qu’Alibegovic reste lié au club et exige le paiement d’une clause de sortie pour tout club intéressé par ses services. Cette position contractuelle pourrait compliquer d’éventuelles négociations et prolonger l’incertitude autour du club qui fait l’objet de nombreuses autres difficultés.
L’enquête fédérale en cours sur la procédure d’inscription de Trapani à ce championnat ajoute une dimension supplémentaire à cette crise multiforme. Cette situation d’incertitude généralisée soulève des questions légitimes sur la capacité du club à maintenir sa stabilité sportive et financière dans les semaines à venir, alors qu’une pénalité de quatre points touche l’équipe au classement de Serie A et que la Fédération italienne (la FIP) vient d’ajouter une amende de 50 000 euros pour non-respect du règlement sur les contrats joueurs.
Une sanction liée au départ de Timmy Allen
La sanction découle directement du départ de Timmy Allen vers le PAOK Salonique et de l’échec du club à qualifier un remplaçant dans les délais impartis. Selon le communiqué officiel du juge sportif national, Trapani a déposé 11 contrats de joueurs malgré avoir opté pour la formule 6+6 prévue à l’article 13.4 du règlement de la Serie A.
Cette situation s’inscrit dans un contexte plus large de crise institutionnelle. Le départ de Timmy Allen s’ajoute donc à celui d’Amar Alibegovic, créant un véritable exode de joueurs clés. Le règlement de la Lega basket impose aux équipes de Serie A de communiquer les changements au moins 10 jours avant les matchs, une règle que Trapani n’a visiblement pas respectée.
😯 Incredible scenes in Italy: BCL team Trapani Shark won against Udine WITHOUT a coach on the bench following Repesa's resignation, and after Alibegovic and Allen left the club. They now hold a 10-1 record in the league.
🇮🇹 Trapani vince senza coach e in 9. Finite le parole. pic.twitter.com/vY107nIR03
— Iacopo De Santis (@iacopodesantis) December 14, 2025
John Petrucelli fait gagner Trapani en tant que… joueur-entraîneur
Paradoxalement, ces difficultés administratives contrastent avec les performances sur le terrain, puisque ce dimanche l’équipe a encore gagné. Trapani Shark a récemment remporté son match contre Udine (91-73) dans des circonstances surréalistes, sans entraîneur sur le banc. Le capitaine John Petrucelli a dû assumer le rôle de joueur-entraîneur, les règlements de la Lega n’ayant pas permis au nouvel entraîneur Alex Latini de diriger l’équipe.
Avec cette victoire, Trapani devrait (sans sa sanction) être en tête du championnat avec un bilan impressionnant de 10 victoires en 11 matchs, devançant temporairement la Virtus Bologna et Brescia (9-1). Latini avait pourtant dirigé l’équipe lors de la victoire en BCL contre Tenerife, mais n’a pas obtenu l’autorisation de poursuivre officiellement.
Pour sortir de la crise, si tant est que cela soit encore possible, le président Antonini a récemment évoqué la possibilité de céder les équipes de basket et de football à la municipalité de Trapani, exprimant son sentiment de ne plus être apprécié par l’environnement local. Cette déclaration révèle des tensions profondes entre la direction du club et l’administration communale, notamment concernant la gestion du palazzetto où évoluent les Trapani Shark.
























Commentaires