Un Guerschon Yabusele record (36 points) porte les Bleus vers la rédemption !

Guerschon Yabusele a battu son record avec les Bleus
Quand Guerschon Yabusele s’est élevé plus haut que toute la raquette polonaise pour rabattre le tir de TLC dans le cercle, Matthew Strazel s’est retourné, interloqué, vers le tableau d’affichage. « 33, 33 », comme le nombre de points à l’instant T du capitaine, répétait-il, les yeux écarquillés, ses deux mains faisant le chiffre trois.
Puis il s’est précipité vers son téléphone pour tweeter un gentil message visant les contempteurs du Guersch’, ceux qui avaient osé le critiquer ces derniers jours. « Ce n’est plus un joueur de basket maintenant, c’est un capitaine », lâchait, par exemple, Frédéric Weis sur les antennes de RMC. « Il joue moins son jeu, il prend moins ses responsabilités et il donne ses consignes. J’ai l’impression que le capitanat lui pèse et ça se voit sur son jeu. »
Laissez le Bear dans sa compétition c’est mieux, il sait ce qu’il a à faire.
— Matthew STRAZEL (@mtwbucket32) September 2, 2025
« La victoire de tout le monde ! »
Au final, le New-Yorkais a prouvé qu’il était tout autant capable d’être joueur que capitaine : 36 points, record explosé en sélection (l’ancien à 22 points contre la… Pologne lors de l’EuroBasket 2022), troisième total le plus élevé pour un Français dans un Euro (derrière les 39 points d’Hervé Dubuisson et les 38 de Yann Bonato) et un formidable charisme pour remettre les Bleus dans le bon sens (83-76), deux jours après une performance très critiquable contre Israël.
« On a eu une conversation avec le coach et les joueurs pour m’impliquer plus dans le jeu », soufflait-il. « Je sais que c’est important pour moi d’être agressif, j’essayais de trouver le bon rythme et mes coéquipiers ont fait du bon boulot pour me servir. Ce soir, c’est allé de mon côté mais c’est la victoire de tout le monde ! »
Le gâteau sans la cerise
La victoire d’Élie Okobo, fréquemment décalé à la mène et certainement auteur de son meilleur match sous le maillot tricolore (14 points à 6/14 et 10 passes décisives). La victoire de la raquette dépeuplée qui, malgré seulement trois intérieurs valides, s’est offert la bagatelle de 23 rebonds offensifs. La victoire d’un soldat comme Timothé Luwawu-Cabarrot, dont la triste performance statistique (0 point à 0/3 en 18 minutes) ne dit rien du sacrifice sur Mateusz Ponitka. La victoire de tout le monde, oui.

Si l’on voulait trouver quelque chose à y redire, on regrettera juste l’écart final : « seulement » 7 points, alors qu’il en aurait fallu 8 pour être certain d’au moins sécuriser la deuxième place en cas d’égalité à trois.
Promis à la première place du groupe en cas de victoire slovène, les Bleus termineraient cependant troisièmes si Israël venait à battre l’équipe de Luka Doncic. Mais Frédéric Fauthoux et ses hommes ont pris le parti de ne pas faire faute sur la dernière possession polonaise pour avoir une balle de +8, se contentant déjà largement de cette copie extrêmement rassurante.
« Important de montrer une autre attitude »
Il faut dire qu’elle a tout de la réponse idéale après les évènements des derniers jours, entre l’effondrement israélien et le forfait d’Alexandre Sarr (dont les joueurs n’étaient pas informés en amont). Avoir réussi à briser l’invincibilité polonaise, dans une Spodek Arena bouillonnante (sous les yeux de Robert Lewandowski), a tout d’un acte fondateur pour cette jeune équipe. Surtout, loin du marasme de dimanche, on a revu l’état d’esprit adéquat. « C’était très important pour nous de montrer une autre attitude », acquiesce Guerschon Yabusele. Il ne marquera peut-être pas 36 points tous les soirs, mais ces Bleus-là, malgré les éléments, peuvent toujours espérer…
À Katowice,








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