Il était l’une des découvertes cette saison en Nationale 1 Masculine (NM1). Joueur formé localement, Luidgy Laporal (2,01 m, 25 ans) n’avais plus foulé les parquets français depuis 2015, avec les espoirs de la SIG Strabourg. Doté de qualités physiques intéressantes, le jeune pivot a pesé cette année dans les raquettes de NM1, tournant cette à 8,4 points à 51,1% de réussite aux tirs, 6,2 rebonds et 0,9 passe décisive pour 11,1 d’évaluation en seulement 19 minutes de moyenne. Ambitieux, c’est une première saison réussie chez les professionnels sur laquelle il souhaite capitaliser pour les années à venir.
De la Guadeloupe au Centre Fédéral
Originaire de Guadeloupe, c’est sur son île natale qu’il a débuté un peu par « hasard » le basket, à l’âge de 12 ans. S’il n’a pas songé depuis tout jeune à devenir un joueur de basket professionnel, ses performances et ses qualités physiques ont très vite changé la donne. Repéré dans son club du Phoenix 95 à Petit-Bourg, il a dû très rapidement devoir faire un premier choix très important pour la suite de sa carrière : quitter la Guadeloupe pour rejoindre la métropole et le Centre Fédéral, alors à peine âgé de 15 ans. Il n’a pas pour autant longtemps hésité, même s’il avoue qu’il ne connaissait pas du tout ce qu’était le Centre Fédéral à ce moment-là. « Je me suis rendu compte de l’importance qu’avait l’INSEP dans le monde du basket. J’étais super heureux de pouvoir y entrer ».
Une chance qu’il n’a donc pas laisser passer, faisant le grand saut pour rejoindre la métropole. Un éloignement de sa famille parfois difficile à vivre, mais il ne regrette absolument pas son choix. « J’ai rencontré énormément de personnes. Ça m’a permis de voir ce qu’il fallait faire pour atteindre le haut-niveau ». Avant d’ajouter. « Et puis c’était cool de pouvoir voir en vrai des athlètes olympiques comme Teddy Riner et beaucoup d’autres, qui s’entraînent là-bas ». Profitant d’un cadre exceptionnel, il a continué de progresser trois années durant, au côté de notamment de Jonathan Jeanne, Stéphane Gombault ou encore Paul Rigot.
Un passage par les espoirs de la SIG, avant un nouveau grand saut vers les Etats-Unis
À la fin de son cursus au Centre Fédéral, il a rejoint le centre de formation de l’un des clubs les plus réputé de l’hexagone, la SIG Strabourg. Un choix là aussi qu’il ne regrette absolument pas. « C’est l’une de mes meilleures expériences. Strasbourg est une super ville et la SIG est un super club ». S’il n’a porté les couleurs du club que lors de deux saisons avec les espoirs (2013/14 et 2014/15), il a eu l’occasion de côtoyer l’équipe première lors des présaisons et lors de quelques entrainements au cours de la saison, et bénéficier de précieux conseils de la part du coach de l’époque, le sélectionneur Vincent Collet.
Mais c’est alors que Luidgy Laporal a pris une nouvelle décision qui a fait prendre un tournant à son parcours, déviant de la trajectoire traditionnelle du joueur français. Attiré par les Etats-Unis, il a décidé de rejoindre la banlieue de Philadelphie pour évoluer dans l’université de Harcum College. Il se rappelle d’ailleurs de son arrivée outre Atlantique. « Je me souviens que quand je suis arrivé et que je ne parlais pas bien l’anglais, mon coach était venu me chercher à l’aéroport et pendant 30 minutes il n’arrêtait pas de me parler mais j’ai du comprendre un quart de ce qu’il me disait ».
Il a ensuite pris la direction de Loretto et de la Pennsylvanie pour évoluer en première division NCAA du côté de la Saint-Francis University. « C’était une super expérience j’ai beaucoup appris là-bas. C’est très athlétique, pas forcément plus physique, mais ça va plus vite qu’en France, et mentalement c’est différent faut vraiment te battre pour avoir ta place ». Si cette aventure lui a permis de développer de nouvelles compétences sur le plan basket quatre années durant, il est également devenu bilingue et a obtenu une licence en management. Un pari réussi sur tous les plans.
Le retour en France, avec de nouvelles ambitions
Après avoir terminé son cursus universitaire, il a fait son retour sur le marché français l’été dernier. Désireux de faire ses preuves, il a signé au GET Vosges, club évoluant en Nationale 1 Masculine (NM1). Dans un collectif ou l’ambiance était au beau fixe et qui avait obtenu son maintien sur le parquet avant même la seconde phase, il a réalisé une saison prometteuse sur le plan individuel. « Je pense que j’ai fait une bonne première saison j’ai été un peu irrégulier à certain moment c’est quelque chose que je dois travailler ». S’il se décrit comme un pivot « qui joue physique à l’intérieur et qui aime aller au rebond », il est lucide quant aux progrès qu’il lui reste à effectuer. « Je voudrais être meilleur défensivement et le shoot c’est quelque chose qu’on peut toujours améliorer ». Le tout en gagnant en régularité donc.
Actuellement en fin de contrat, il ne connait pas encore le maillot qu’il portera la saison prochaine, lui qui a donc déja beaucoup voyagé. « Mon objectif est de passer en Pro B, mais pour ça je pense qu’il me faudra une autre saison en NM1 », se confie-t-il. Une nouvelle année en NM1 ou il devra confirmer le potentiel affiché, mais également montrer qu’il a les capacités pour évoluer à l’étage supérieur, et retrouver notamment ses anciens camarades du Centre Fédéral.
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