ITW Migna Touré, objectif Athènes 2025 à défaut de Paris 2024 : « Je me suis servie des échecs pour rebondir et évoluer »

Migna Touré compte 40 sélections en équipe de France
Deux ans après avoir signé une petite finale à 20 points contre la Hongrie lors de l’EuroBasket 2023, Migna Touré (1,83 m, 30 ans) est en passe de retrouver les joies d’une compétition internationale. Coupée l’an dernier avant les Jeux Olympiques, la future joueuse de Brno semble partie pour être dans les 12 au Pirée…
Migna, vous êtes de retour en équipe de France…
Je suis naturellement revenue cette année lorsque l’on m’a convoquée. Je n’ai jamais été frustrée (à propos de sa non-sélection aux JO, ndlr) car je sais que ce n’est pas donné à tout le monde d’être en équipe nationale. Il n’y a pas toujours que des titres, que des sélections ; il y a aussi des échecs et des non-sélections, dont je me suis servie pour rebondir, évoluer. J’aime avoir des challenges qui me permettent de me dépasser. J’ai eu la chance de vivre tout ce qu’il y avait à vivre avec le 3×3 ; et grâce à mon travail, j’ai cette opportunité de basculer dans un nouveau projet avec l’Équipe de France 5×5.
« De l’intérieur, c’était quelque chose à Golden State ç »
Avant ce rassemblement, il y a eu l’expérience WNBA avec un training camp chez les Golden State Valkyries. Que retenez-vous de cette expérience ?
J’ai joué durant ce camp pour essayer de me faire une place dans le roster final. Je me suis donnée à fond en me concentrant sur ce que je pouvais maîtriser, et en restant moi-même. Le GM et la coach m’ont ensuite annoncé que je ne serais pas conservée, mais j’ai pris du plaisir. Culturellement, j’étais très contente aussi de découvrir quelque chose que je ne connaissais qu’au travers de mon écran (sourire). De l’intérieur, c’était quelque chose. Je me suis rendue compte que nous étions pas si loin de tout ça, en France. Il reste simplement un écart au niveau des moyens mis en œuvre, des structures.
Comment vivez-vous cette préparation à l’Euro avec des arrivées au compte-gouttes, et un temps de travail réduit ?
On est toujours en pleine préparation, le staff est huilé et le projet de jeu est très concret. Le temps de travail reste assez court mais c’est intense ! Il y a une bonne cohésion, une bonne alchimie même s’il y a des nouvelles dans le groupe. Elles sont toutes des joueuses que l’on connaît : soit des coéquipières, soit des adversaires en club. Notre identité collective se développe de jour en jour, la préparation se passe plutôt bien, et on est très content de voir des arrivées au fur et à mesure !
« Ambitieuses et conquérantes pour l’Euro »
Comment vous sentez-vous au sein de ce groupe rajeuni, dans lequel vous faites partie des éléments d’expérience ?
Je me sens vraiment bien. Je suis l’une des plus âgées sur le papier (sourire) mais ce n’est pas quelque chose que l’on met en avant ou que l’on prend en compte. On est toutes très ambitieuses, conquérantes, avec la volonté d’être sélectionnées parmi les 12 pour commencer. Quoi qu’il arrive, tout le monde apporte son expérience et son basket pour faire avancer le projet.
Quelles sont vos attentes personnelles vis-à-vis de cet Euro ?
Je veux être en bonne santé pour pouvoir être prête et donner le meilleur de ma personne pour le projet. Ce qui m’importe le plus, c’est d’être moi-même.
Après cela, vous allez découvrir un nouveau championnat, à Brno, en République Tchèque…
Oui ! Je voulais découvrir un nouveau pays, une nouvelle culture, une nouvelle gastronomie (sourire). C’est aussi ça, l’expérience du basket à l’étranger ! Je peux très bien m’entraîner en France ; mais quitte à s’exporter, autant le faire à tous les niveaux, que ce soit sportifs comme culturels. J’associe le sportif au quotidien !
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