Jaron Blossomgame relance Monaco : « On ne voulait pas qu’ils célèbrent sur notre parquet »

Jaron Blossomgame a livré un énorme combat ce vendredi contre Paris
Jaron Blossomgame (2,01 m, 31 ans) a changé le visage de Monaco. En grande difficulté lors des deux premiers matches de la finale contre Paris, l’intérieur américain a répondu présent vendredi soir lors du match 3 à Gaston-Médecin. Avec 26 points inscrits, dont 17 dans le seul troisième quart-temps, il a renversé la dynamique de la série et porté la Roca Team vers une victoire cruciale (81-78). Déjà décisif en demi-finales du Final Four de l’EuroLeague, avec son énorme défense sur Sasha Vezenkov, le natif d’Alpharetta (Géorgie) a quelque peu sauvé la patrie une deuxième fois en un mois.
Le déclic Blossomgame : 17 points en dix minutes
Remplaçant au coup d’envoi, Jaron Blossomgame est entré dans un match mal embarqué pour Monaco (1-13) avec la rage au ventre. Méconnaissable lors des deux premiers actes, il a d’abord allumé quelques mèches en première période (4 points), avant de prendre feu après la pause. Avec un rare sentiment d’urgence, l’Américain a enchaîné les tirs primés et les paniers dans la peinture, scorant 17 points dans le troisième quart-temps à lui seul. Une période dominée 30 à 15 par Monaco, synonyme de bascule dans le match comme dans la série.
« Ce soir j’étais chaud, j’étais confiant. Mes coéquipiers m’ont trouvé dans des positions où je pouvais être efficace », a-t-il confié à l’issue de la rencontre. Dans la foulée, Nadir Hifi a même reconnu à propos de Blossomgame : « Leur pire shooteur met dedans aujourd’hui. »
Un soldat défensif repositionné au poste 5
Au-delà de sa production offensive, c’est surtout en défense que le joueur passé par Cleveland a marqué les esprits. Utilisé dans un cinq « small-ball » en poste 5 aux côtés d’Alpha Diallo en 4, Blossomgame a parfaitement tenu son rôle dans les switches défensifs, contribuant à museler T.J. Shorts (0/10 en deuxième mi-temps). Il a également signé un contre spectaculaire sur Kevarrius Hayes et gêné le tir au buzzer de Mikael Jantunen, sans qu’une potentielle faute lui soit sifflée.
« Quand je suis à mon meilleur niveau défensivement, on est une équipe très difficile à battre », a-t-il affirmé. « Ce genre d’action, ça veut dire plus pour moi que de marquer, ça remonte le moral de tout le monde. »
Un homme piqué dans son orgueil
Décrié pour ses deux premières sorties dans cette finale (0 point, 0 rebond et 1 passe mardi lors du match 2) et cité uniquement pour une poussette polémique sur Léopold Cavalière, Blossomgame a répondu de la plus belle des manières. « On a beaucoup de fierté, beaucoup d’ego. On ne voulait pas qu’ils viennent célébrer sur notre terrain », a-t-il martelé. « Ça aurait pu être facile d’abandonner, mais non ! »
Cette intensité, Vassilis Spanoulis l’a saluée : « J’ai revu le feu dans leurs yeux. On a survécu dans le match le plus difficile. Maintenant c’est différent psychologiquement, les gars y croient à nouveau. »
😤 @JaronBgame 𝒊𝒔 𝒂 𝑾𝒂𝒓𝒓𝒊𝒐𝒓
🗑️ 26 pts
📊 20 éval
🙌 4 reb#RocaTeam #DagheMunegu #FinalesBetclicELITE pic.twitter.com/VUwcO2cEOc— AS Monaco Basket 🇲🇨 (@ASMonaco_Basket) June 20, 2025
Une finale relancée
Avec cette victoire, Monaco revient à 2-1 dans la série. Surtout, la Roca Team retrouve une dynamique collective et une cohésion défensive autour de joueurs qui acceptent les missions. Blossomgame en est le parfait exemple. « Jouer poste 5 ce soir a vraiment changé beaucoup pour nous. Ça montre ma polyvalence », a-t-il soufflé.
Dimanche, la série se poursuit avec un match 4 sous haute tension, et Monaco a une opportunité de pousser Paris dans un cinquième acte. « On est champions en titre pour une raison. Et on espère pouvoir revenir à Paris », a conclu Blossomgame. Le message est clair : la Roca Team n’a pas dit son dernier mot.
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