Jerry Boutsiele raconte de l’intérieur le projet du Dubaï Basketball : « Ils pourraient racheter l’EuroLeague et les clubs avec »

Jerry Boutsiele a joué pour le Dubaï Basketball en 2024-2025
Jerry Boutsiele (2,04 m, 32 ans) a vécu une parenthèse intense en rejoignant le Dubaï Basketball début 2025. Désormais libre et en quête d’un nouveau défi, celui qui devrait rebondir en EuroCup a longuement évoqué pour EuroLeague France son aventure au sein du tout jeune club émirati. Un club à part, déjà très structuré, qui s’apprête à intégrer l’EuroLeague avec des moyens colossaux et de très grandes ambitions. Entre coulisses, vie à Dubaï et projection sur l’avenir, l’intérieur français livre un témoignage rare.
𝐈𝐓𝐖 𝐉𝐞𝐫𝐫𝐲 𝐁𝐨𝐮𝐭𝐬𝐢𝐞𝐥𝐞 : « 𝐈𝐥𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐫𝐫𝐚𝐢𝐞𝐧𝐭 𝐫𝐚𝐜𝐡𝐞𝐭𝐞𝐫 𝐥’𝐄𝐮𝐫𝐨𝐋𝐞𝐚𝐠𝐮𝐞 𝐞𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐜𝐥𝐮𝐛𝐬 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐬𝐚𝐧𝐬 𝐩𝐫𝐨𝐛𝐥𝐞̀𝐦𝐞 », 𝐥𝐞 𝐃𝐮𝐛𝐚𝐢̈ 𝐁𝐂 𝐫𝐚𝐜𝐨𝐧𝐭𝐞́ 𝐩𝐚𝐫 @JBoutsiele 🍿👀
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— EuroLeague France 🇫🇷 (@EuroLeagueFr) July 9, 2025
Une organisation hors-normes, même pour l’Europe
« J’ai rarement vu ça, même dans des clubs EuroLeague en Europe », confie Jerry Boutsiele lorsqu’il évoque les conditions offertes par le Dubaï BC. Recruté en janvier 2025 après des problèmes financiers au Pinar Karsiyaka Izmir, l’international français a rapidement été séduit par l’environnement professionnel et la qualité de vie locale.
Pendant six mois, il a évolué au sein d’une structure en pleine éclosion, mais déjà impressionnante par son efficacité : « Tout est pris en charge, il y a de nombreuses personnes qui travaillent pour nous mettre dans les meilleures conditions. »
Sur le terrain, un groupe ambitieux mais pas encore au sommet
Avec une demi-finale de playoffs de Ligue Adriatique, Dubaï a signé une première saison prometteuse. « Cette équipe avait largement le potentiel pour être championne », estime le pivot. Utilisé comme point de fixation à l’intérieur, il pense avoir répondu aux attentes du staff. Néanmoins, malgré une première offre de prolongation, il ne sera pas conservé pour la campagne EuroLeague. « Je ne correspondais pas au profil qu’ils voulaient pour arriver à ce niveau. Ce n’est pas grave. »
Une culture basket encore très lointaine
Malgré une salle ultra-moderne, la Coca-Cola Arena, l’affluence reste très en deçà du potentiel. « Pour les gros matchs, on avait 5 000 personnes, parfois 6 500, mais jamais plus », explique-t-il. L’absence de culture basket locale, dans une ville très cosmopolite et tournée vers le tourisme, freine encore l’engouement populaire.
« Il va vraiment falloir qu’ils gagnent beaucoup de matchs et des trophées pour créer une culture basket là-bas », ajoute-t-il.
Des moyens colossaux pour atteindre le sommet
« Ils ont des moyens illimités. Ce sera le plus gros club », prévient Boutsiele. Avec une licence de cinq ans pour disputer l’EuroLeague et les renforts de Dzanan Musa et Aleksa Avramovic, Dubaï veut aller très vite. Mais le chemin est long : « Je ne les vois pas faire les playoffs dès la première saison, mais dans deux-trois ans, ils peuvent viser le Top 4. »
Et d’insister : « Ils pourraient racheter l’EuroLeague et les clubs avec sans problème. »
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— Dubai Basketball (@dubaibasket) July 9, 2025
Jerry Boutsiele reste ambitieux pour la suite
À 32 ans, l’intérieur français ne compte pas ralentir. « Je suis en forme, je peux jouer encore quelques années à bon niveau », assure-t-il. Il vise encore l’EuroLeague : « J’attends qu’on me donne ma chance avec un vrai rôle. » Et s’il devait nommer un objectif ultime : « Gagner un titre. J’ai perdu deux finales. Ce serait un bel accomplissement. »


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