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Julie Barennes, un roman landais

Julie Barennes, un roman landais

Son attachement à Basket Landes est presque viscéral. Sacrée championne de France pour sa 2e saison en tant que coach principale, Julie Barennes loue un soutien (quasi) indéfectible depuis 2009, à la formation basée à Mont-de-Marsan. À l’exception d’une saison passée sur les bords du Maine, où elle a gagné la finale de Ligue Féminine 2 en 2013 avec Angers contre… Marie-Ève Paget et le Cavigal de Nice. « Je trouve ça énorme. Même si elle était jeune. Quand elle est arrivée à Basket Landes, je lui ai dit alors que Nice avait une meilleure équipe que nous », rigole-t-elle. « Elle pourrait me le rappeler plus souvent que ça mais elle ne me chambre pas trop », souligne « MEP ».

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Nous sommes au crépuscule des années 90, à Layrac, petite ville de moins 4 000 habitants au cœur du Lot-et-Garonne, situé à quelques embouchures d’Agen. Si le Sud-Ouest chérie l’ovalie, le ballon qui va changer la vie de Julie Barennes, est orange et rond. Tout commence à Toulouse, où elle intègre le Centre fédéral (les deux premières années s’effectuaient en Haute-Garonne), après un passage express à Grandfonds, avant de rejoindre l’INSEP, à Paris. Nice, de 2004 à 2007, puis Arras pendant deux saisons mais elle ne tarde pas à revenir dans son Sud-Ouest qu’elle chérie tant, du côté de Basket Landes, en 2009.

julie-barennes--un-roman-landais1633944958.jpegAvant d’en devenir la coache, Julie Barennes a joué 7 saisons à Basket Landes (photo : Bellenger – Lecocq / IS / FFBB)

« C’était tout tracé »

En 2012, elle n’est pas conservée et elle songe ainsi à franchir les Pyrénées, « même en deuxième division espagnole, précise-t-elle. Mais cela ne s’est pas fait. » Elle candidate alors à Bourges pour être responsable du centre de formation. Pierre Fosset, le mythique président du Tango, ne retient pas sa candidature. Elle se résout donc à signer à l’UFAB (LF2) en novembre 2012 avant de revenir à Basket Landes. Elle continue encore quatre saisons, avant de franchir le pas et de devenir assistante de Cathy Melain, avec qui elle a officié lors du championnat du monde U17 féminin en 2016.

« Elle est arrivée un peu plus tôt que prévu à la tête de l’équipe mais c’était tout tracé, rembobine Marine-Laure Lafargue, actuelle présidente de Basket Landes. On était parti sur un projet de trois ans pour aider la montée en puissance de Julie mais Cathy a décidé de partir un an plutôt pour des raisons extra-sportives, alors tout s’est accéléré. Julie est vraiment ancrée dans un projet de club, elle se reconnaît dans beaucoup de nos éléments de vie et d’identité. »

Un projet de club, qui fait presque partie de l’identité de Julie Barennes. Lors de son premier passage à Basket Landes, elle avait déjà passé son BE2 dont le mémoire était axé sur le rôle de l’entraîneur dans un projet de structuration d’un club. « Elle a supris le jury car dans 95% des cas, les coaches choisissant un projet de club », précise la cheffe de Basket Landes. En LFB depuis 2008-2009, Basket Landes continue de se structurer et organise des comités de pilotage tous les samedis matins… en la présence de Julie Barennes.

« Elle a ce petit côté Arsène Wenger »

« Elle a un petit côté Arsène Wenger, image la présidence de Basket Landes. Elle a une vision très globale du projet du club et c’est une vraie force car c’est une courroie de transmission entre la direction du club et le terrain. C’est sûrement l’une des clefs de la forte identité que l’on réussit à transmettre dans notre projet de jeu et d’équipe. »

julie-barennes--un-roman-landais1633945022.jpegJulie Barennes attache une forte importance au projet de club (photo : FIBA)

Julie Barennes, c’est aussi une forte capacité à réunir et à fédérer un groupe. De joueuses, mais aussi « tout ce qu’il se fait de mieux dans le basket français lors de folles soirées ». Olivier Lafargue étant le seul à l’époque à imposer un entraînement à ses joueuses un 1er janvier, le réveillon de la Saint-Sylvestre se tient donc chez Julie Barennes, avec comme invité d’honneur une certaine Céline Dumerc.

C’est donc lors des traditionnels vœux de bonne année que Pierre Dartiguelongue, alors président de Basket Landes, a eu de premiers contacts avec Caps. « C’est un petit détail mais ça en dit long sur ce que représente Julie, elle a ce petit côté cheffe de tribu et elle le fait partager, explique sa présidente qui loue aussi sa philosophie de jeu. Elle a une grande humanité et elle cherche toujours à tirer le meilleur de ses joueuses car elle considère qu’on est toujours meilleur sur le terrain quand on est bien dans ses baskets et bien dans sa vie. Et c’est aussi une partie de sa force. »

Nommée co-coache de l’EuroCup en 2019-2020 à sa surprise (elle l’a appris en plein apéro dans son jardin !), la technicienne agenaise finit championne de France pour sa première « vraie » saison à la tête de Basket Landes.

 « Demain, elle peut très bien diriger une entreprise locale car elle y trouvera plus d’épanouissement »

« C’est le travail de tout un club, de tout un peuple, tient-elle à saluer d’emblée. C’est beaucoup de fierté de faire partie de cette aventure là. On ne nous l’enlèvera pas, on a réussi à faire un exploit la saison dernière. Je suis convaincue que l’on fait un sport où il faut fournir des émotions, donc il faut être vrai. Je ne demande pas à ce que mes joueuses entrent dans un cadre Basket Landes mais il faut qu’elles viennent le nourrir. En tant que coache, j’estime être la même que quand j’étais joueuse. Je suis peut-être un peu plus souriante en dehors des terrains mais j’essaie d’être la même pour éviter de devenir folle. Parce que parfois ce métier rend fou et comme je n’ai pas envie de l’être, j’essaye d’être la même personne sur et en dehors des parquets. »

julie-barennes--un-roman-landais1633945049.jpegEn plus de son poste à Basket Landes, elle prend les rênes de la sélection des Pays-Bas (photo : FIBA)

Fraîchement nommée sélectionneuse des Pays-Bas alors qu’elle aurait pu légitimement prétendre à un poste en équipe de basket, compte tenu de ses résultats en club, elle a récemment été prolongée jusqu’en juin 2025. « Julie est toujours jeune donc elle innove tout le temps, dit son assistante Shona Thorburn. Elle est très ouverte, elle cherche toujours à apprendre pour devenir un meilleur coach. Elle est approchable, elle communique beaucoup. Si les joueuses ont des problèmes, même si c’est personnel, elle est disponible. La clef de son succès ? Elle prépare tout le monde à gagner. Julie a aussi une énergie folle et une personnalité folle. Elle est ce qu’elle est, elle ne changera pour personne. »

Elle s’oriente donc vers un bail de très longue durée à Basket Landes. À moins que… « Le jour où le feu de la passion et de l’amour du jeu ne feront plus partie de son cadre, elle choisira l’aspect humain plutôt que l’aspect basket, dévoile Marie-Laure Lafargue. Demain, elle peut très bien diriger une entreprise locale car elle y trouvera plus d’épanouissement dans l’aspect humain et dans le management. » C’est aussi ça Julie Barennes…  

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