L’ASVEL au rendez-vous d’une finale de rêve contre Monaco en finale de la Coupe de France

Le patron était muet jusque-là. Mais à l’entame des trois dernières minutes, Nando De Colo est venu poser le couvercle sur le triomphe villeurbannais : alors qu’il n’avait pas encore réussi à trouver le chemin du cercle, le Nordiste s’est fendu successivement d’un tir primé sur la tête de Martin Peterka puis d’une pénétration incisive pour refermer le chapitre de la demi-finale (81-67, 38e minute). Longtemps embêtée par une SIG Strasbourg accrocheuse (57-57, 27e minute), revenue d’un début de match catastrophique (26-9, 7e minute), l’ASVEL a accepté le rendez-vous proposé par l’AS Monaco en finale de la Coupe de France. « Une affiche de rêve », selon le président villeurbannais Tony Parker, qui aura la joie de voir ses deux équipes tenter de glaner un nouveau trophée à Bercy le 22 avril prochain puisque les filles de David Gautier rencontreront elles Basket Landes.

Si l’AS Monaco vivra sa première finale depuis 40 ans, l’ASVEL pourra évidemment s’appuyer sur sa force de l’habitude. Club le plus titré de l’histoire de la compétition avec déjà 11 trophées, Lyon-Villeurbanne participera à sa troisième finale sur les quatre dernières éditions, sa 18e au total. « Quand on est à l’ASVEL, on veut gagner des trophées », savoure Tony Parker. « Ce sera une très grosse finale. On a une équipe très motivée, avec beaucoup d’expérience. » Et de fait, quand un phénomène contrariant surgit comme l’expulsion de Dee Bost (25e minute), l’équipe rhodanienne a assez de ressources pour trouver la solution : cette fois, le facteur X s’est nommé Antoine Diot. En délicatesse avec son tir ces derniers temps (2/15 sur la semaine), l’ancien MVP Français de Pro A (avec la SIG) s’est rappelé au bon souvenir du club alsacien avec une prestation remarquable à la mène (10 points à 3/6, 3 rebonds, 3 passes décisives et 3 interceptions). Idéal, également, pour compenser la prestation en demi-teinte de Nando De Colo.

L’ASVEL, pour encore briser les rêves monégasques ?

Il commence donc réellement à se dessiner les mêmes perspectives printanières qu’en 2021 et 2022 dans le Rhône. À chaque fois, après des turbulences hivernales, l’ASVEL parvient à hausser considérablement le ton à l’approche du sprint final. Invaincus sur la scène nationale depuis le 29 janvier, soir d’une défaite contre… Monaco, les coéquipiers de Youssoupha Fall (16 points à 7/9 et 13 rebonds) tenteront de continuer à jouer le rôle qu’ils préfèrent : celui qui consiste à briser les ambitions nationales monégasques. Depuis 2016, c’est devenu une habitude, si l’on excepte la finale de la Leaders Cup 2017 remportée 95-91 par la Roca Team de Sergii Gladyr. Mais il y a bien un moment où cela ne sera peut-être plus le cas…

La réaction de Tony Parker (au micro de MCS Basket) :

« On a bien commencé avec 15 points d’avance mais on les a laissés revenir, surtout après le coup un peu méchant de Kurucs qui aurait pu mériter une disqualifiante. La SIG s’est bien battue mais on a fait un gros quatrième quart-temps pour gagner le match. À l’ASVEL, on veut gagner des trophées : on a une équipe très motivée, avec beaucoup d’expérience. On a bien commencé avec la Leaders Cup, maintenant on a une finale rêvée contre Monaco à Bercy. Ça va être génial ! En plus, pour la première fois de l’histoire, on aura les filles et les garçons. Le 22 avril va être une grosse journée pour nous ! Cela fait plusieurs fois que l’on rencontre Monaco en finale du championnat, ce sera la première fois pour la Coupe. Ce sera une très grosse finale. Ce ne sera pas facile, l’AS Monaco est très forte cette saison, comme on peut le voir en EuroLeague. Ce sera une finale rêvée.