Le déclic portelois à Fos : l’ESSM tout proche du maintien !
La date du 7 mai était cochée dans le calendrier des deux équipes depuis longtemps. Chaque nouvelle défaite était dédramatisée au regard de cette échéance cruciale, aux allures de véritable finale pour le maintien. Mais cette finale, seule une équipe était prête à la jouer.
Le Portel en mission commando
Fanny à l’extérieur jusque-là, Le Portel a montré qu’il n’y avait pas d’âge pour apprendre à voyager. Si leur arrivée à l’aéroport de Marseille dimanche a été rendue impossible par le fort mistral qui règnait dans les Bouches-du-Rhône, les Stellistes se sont visiblement inspirés des conditions climatiques. L’ESSM a fait souffler la tempête dans la halle Parsemain dès l’entre-deux : propulsé par la vista du duo Benoit Mangin – Brandyn Curry, l’adresse de Darrell Williams et l’activité de O.D. Anosike dans la peinture, Le Portel a balayé les illusions provençales dès le premier quart-temps, conclu sur le score de 30 à 12.
Le duo Benoit Mangin – O.D. Anosike a été brillant
(photo : Yannick Coppin)
Il faut bien dire aussi que la prestation de Fos-Provence a facilité la tâche de la troupe d’Éric Girard. Les BYers ont livré une performance indigne d’un tel enjeu. « Je n’ai pas vu une équipe qui jouait sa survie », pestait Rémi Giuitta. Amorphes, incapables de tenir un duel défensif, se contentant de faire circuler la balle en périphérie sans créer de réels décalages, les Fosséens n’ont jamais pu se hisser au niveau d’intensité de l’ESSM. « Il n’y a pas de secret dans le sport, quand on ne veut pas se faire mal », soupirait Mamadou Dia, ajoutant qu’il n’y avait pas que « l’attaque dans la vie ». Certes, mais un peu d’adresse n’aurait pas fait de mal, à l’image d’un Ron Lewis, progressivement devenu le fantôme du formidable shooteur qu’il était en première partie de saison (3/15 aux tirs).
Maintenu à flots par un Pierre Pelos exceptionnel (24 points à 9/12, 5 rebonds et 4 passes décisives pour 31 d’évaluation), Fos-Provence a cependant eu quelques opportunités de recoller, revenant à plusieurs reprises à -6. Mais il y a toujours eu l’erreur bête, le tir ouvert raté (13/30 à l’intérieur !) ou la force de caractère porteloise pour refaire plonger les BYers, finalement fort logiquement vaincus (67-79).
Et pourtant, Fos respire encore…
Dans son malheur, Fos-Provence n’a pas tout perdu. Cholet s’est incliné contre Villeurbanne et reste à portée de fusil des hommes de Rémi Giuitta, à condition de s’imposer de huit points ou plus à la Meilleraie dimanche. Pour cela, il faudra s’inspirer de ce qu’a réalisé l’ESSM ce mardi à Parsemain : un match de guerriers. « Vous savez, dans ce type de situation extrême, ce n’est plus le basket qui fait la différence », souriait Éric Girard. « Ce n’est plus les systèmes, ce n’est plus l’attaque, ce n’est plus la défense, c’est le mental. » Et pour ne rien gâcher, les Stellistes ont quand même affiché quelques belles qualités basket : une vraie dureté défensive et un jeu de passes magnifique. Ce n’est pas encore officiel mais la centaine de supporters portelois qui a traversé la France un soir de semaine va pouvoir regagner la Côte d’Opale le cœur beaucoup plus léger : Le Portel s’est enfin imposé à l’extérieur et a pratiquement validé son maintien en Jeep ÉLITE. Cela valait bien 15 voyages infructueux et un déplacement de 1000 kilomètres pour voir cela.
À Fos-sur-Mer,
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