L’équipe de France affiche une jeunesse historique à l’EuroBasket

L’équipe de France arrive à l’Euro avec le plus jeune effectif de la compétition, et l’un des plus jeunes de son histoire.
La jeunesse est plus que jamais au pouvoir en équipe de France. Alors que de nombreux cadres comme Evan Fournier, Mathias Lessort, Rudy Gobert ont dû déclarer forfait, ou que Nicolas Batum et Nando De Colo ont pris leur retraite internationale, les Bleus de Frédéric Fauthoux affichent un record de précocité avant d’aborder l’EuroBasket. L’équipe de France est en effet la sélection la plus jeune de la compétition continentale, affichant une moyenne d’âge de 25,3 ans.
La France est l'équipe la plus jeune de l'#EuroBasket avec une moyenne d'âge de 25.3 ans 🏆
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— First Team (@FirstTeam101) August 26, 2025
Au-delà de marquer la compétition continentale, cette confiance accordée à autant de jeunes talents français cet été est assez rare dans l’histoire de la sélection. Comme le rappelle la Fédération Française elle-même, il faut remonter à 2010, et la Coupe du Monde en Turquie, pour retrouver une trace d’une équipe plus jeune encore. À l’époque, Andrew Albicy (20 ans), Edwin Jackson et Nicolas Batum (21 ans), Fabien Causeur ou encore Nando De Colo (23 ans) prenaient place dans l’effectif, qui devait composer sans Tony Parker mais avec les expérimentés Boris Diaw ou Florent Pietrus. Du haut de ses 24,6 ans de moyenne d’âge, l’EDF s’était alors hissée jusqu’en huitièmes de finale.
Avec la jeunesse, « on peut être les underdogs et surprendre »
Mais à la différence de ses prédécesseurs certes plus jeunes encore, l’équipe de France 2025 marque par son manque historique d’expérience au niveau international. Avec quatre rookies en compétition FIBA (Alex Sarr, Zaccharie Risacher, Jaylen Hoard et Nadir Hifi) et quatre joueurs n’en ayant disputé qu’une (Jaiteh, Coulibaly, Maledon, Francisco), l’ensemble des Bleus cumule seulement 321 sélections, contre 498 pour les jeunes Bleus de 2010.
Il faut remonter encore plus loin dans le passé, jusqu’en 1997, pour retrouver un total de capes aussi faibles. A l’époque, Frédéric Fauthoux était encore joueur de l’EDF et faisait équipe avec Stéphane Risacher, le père de Zaccharie pour l’EuroBasket. Dans un contexte semblable de blessures chez de nombreux cadres, le “groupe très expérimental (302 sélections) n’avait pas atteint les phases finales”, rappelle la Fédération, ce qui ne pousse pas forcément à l’optimisme pour nos Bleus de 2025.
Mais cela n’inquiète pas le capitaine français Guerschon Yabusele, qui voit en cette jeunesse une force. “Les joueurs sont jeunes mais intelligents. Ils comprennent le groupe, ce qu’on veut faire sur le terrain. Ça peut faire un peu peur de l’extérieur mais honnêtement je pense que si on joue comme on s’entraîne, on va être bien. Notre équipe est super athlétique avec une très forte défense et un excellent jeu de transition. Ça compense le fait qu’on soit un peu plus jeunes et ça peut devenir une force. Des équipes vont moins nous attendre à cause de ce manque d’expérience et du fait des absences. Mais on peut être les underdogs et surprendre”. Les Bleus doivent maintenant se détacher de l’histoire et écrire la leur dès jeudi, pour leur entrée en lice face à la Belgique à Katowice.




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