Nick Johnson ne comprend pas son expulsion à Chalon : « Mettre la main à l’oreille, ce n’est rien de mal : cela ne méritait pas une technique »

Le sourire jaune de Nick Johnson, exclu à la 37e minute d’un match serré à Chalon samedi dernier pour avoir chambré le public
Alors que Saint-Quentin et Gravelines disputeront un derby sous haute pression ce vendredi soir, entre équipes toujours fanny, Nick Johnson va aborder cette 4e journée de Betclic ÉLITE avec un goût particulier en bouche. Celui de la revanche.
« Du chambrage amical »
Leader du SQBB, auteur de 17 points dans le seul deuxième quart-temps au Colisée samedi dernier, l’ancien meneur de Nanterre n’a pas pu finir la rencontre, expulsé par Maxime Boubert suite à une faute antisportive suivie d’une technique. Ciblé par le bouillant public chalonnais, qui le huait dès qu’il touchait la gonfle, le natif de l’Arizona a été renvoyé aux vestiaires pour avoir répondu aux supporters, mettant ses mains aux oreilles, après son cinquième shoot primé de la soirée.
🚪 L’exclusion polémique de Nick Johnson, renvoyé aux vestiaires pour avoir chambré le public du Colisée.
💢 « Du grand n’importe quoi », s’insurge Giovan Oniangue.
📚 Même si la technique est réglementairement justifiée…
— BeBasket (@Be_BasketFr) October 13, 2025
« J’ai été surpris, vraiment », a-t-il admis cette semaine au micro de L’Aisne Nouvelle. « Je ne pensais pas que c’était une faute technique. J’ai déjà connu des situations comme ça, où le public te charrie un peu, j’aime ça. C’était, pour moi, « du chambrage amical. » À chaque fois que je touchais le ballon, ils me sifflaient, ils m’ont pris en grippe. Donc quand j’ai mis un panier, j’ai juste réagi un peu. Apparemment trop. »
« L’impression de laisser tomber mon équipe »
Une expulsion particulièrement préjudiciable pour le SQBB, privé de son meilleur joueur pour le money-time, alors qu’il venait de replacer les siens à seulement -3 à moins de quatre minutes du buzzer final (79-82). De quoi entretenir un sentiment de culpabilité chez Nick Johnson, tel un capitaine ayant abandonné le navire.
« Ça fait mal, parce que ça m’a sorti du match. J’ai eu l’impression de laisser tomber mon équipe. Je faisais un bon match et je pense que j’aurais pu faire la différence, dans ce money time. Donc oui, c’est frustrant. Je dois faire mieux, apprendre à m’y attendre et à garder mon calme. »
Toujours est-il que s’il ne voulait pas avoir de problème, un leader ne devrait pas faire ça… Règlement, l’expulsion de Nick Johnson est justifiée par l’article 36.2.1 des règles officielles du basket, définissant « l’usage d’un langage ou de gestes susceptibles d’offenser ou d’exciter les spectateurs » comme l’un des multiples critères d’une faute technique.
« Je ne le referai pas ! »
Alors oui, le coup de sifflet était sûrement sévère, mais il s’adosse sur un fondement légal. De quoi pousser l’éphémère choletais à apprendre de ses erreurs, surtout en vue de la mission maintien qui s’annonce pour Saint-Quentin…
« Je comprends (ceux qui disent qu’il n’aurait pas dû faire cela). Mais je suis quelqu’un de profondément compétitif. J’aime ce jeu, j’y mets tout mon cœur, toute mon énergie. C’est cette passion qui me fait jouer de cette manière, qui me pousse à tout donner. Ce soir-là, je jouais avec cette intensité, cette envie, et c’est aussi pour ça que je faisais un bon match. Bien sûr, je dois mieux gérer certaines émotions, mais pour moi, mettre la main à l’oreille, ce n’était rien de mal. Évidemment, je ne le referai pas, mais honnêtement, je ne pense pas que ça méritait une faute technique. »
L’entretien complet est disponible sur le site de L’Aisne Nouvelle


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