Limoges : après la blessure de Vincent Amsellem, Crawford Palmer cherche « la meilleure solution »

Matthieu Missonnier, qui a effectué la préparation avec le Limoges CSP, vient de s’engager à Quimper pour une pige
Le Limoges CSP va devoir se réorganiser. L’indisponibilité longue durée de Vincent Amsellem (1,92 m, 23 ans) oblige le club à recruter un meneur supplémentaire, mais le marché n’offre que peu de solutions compatibles avec les contraintes du club. Bloqué par la limite de joueurs étrangers, le directeur sportif Crawford Palmer cible prioritairement un joueur formé localement (JFL). Et il reconnaît que la tâche s’annonce ardue.
Un casse-tête pour le staff limougeaud
C’est une vraie tuile pour le CSP. Vincent Amsellem, arrivé à l’été 2024 et monté en puissance après une bonne préparation, s’était parfaitement intégré au collectif. Crawford Palmer confie dans le Populaire du Centre qu’il est « triste pour lui », rappelant que le joueur « montait en régime » avant sa blessure. Ce coup dur s’ajoute aux absences déjà prolongées de Mamadou Guissé et Shawn Tanner.
Pour autant, l’urgence ne justifie pas la précipitation. « J’ai toujours dit que meneur remplaçant était un poste clef », souligne le directeur sportif, conscient que la rotation à ce poste conditionne la stabilité de l’équipe. Sans doublure fiable pour Frank Mason, Limoges risque d’en payer le prix dans les semaines à venir.
Le marché JFL, une équation presque impossible
Sous contrainte réglementaire – les clubs n’ont droit qu’à trois changements jusqu’au 28 février – le CSP doit faire un choix réfléchi. « On doit se donner le temps de trouver la meilleure solution car c’est un choix potentiellement jusqu’à la fin de saison », admet Palmer.
Les options disponibles sont rares. Matthieu Gauzin, seul meneur français de niveau Betclic ELITE sans club, est blessé à la main et à l’arrêt pour 15 jours encore. Matthieu Missonnier, aperçu en préparation avec le CSP, a déjà signé à Quimper, tandis que l’Antibois – comme Amsellem – Frédéric Bourdillon (1,93 m, 34 ans) évolue davantage en poste 2. Les pistes s’amenuisent, et la patience devient mot d’ordre. Enfin, Theo Magrit termine sa pige ce week-end avec Boulazac.
Déjà six joueurs étrangers sous contrat
En attendant, Limoges devrait affronter Saint-Quentin sans renfort. Palmer confirme qu’« a priori, il n’y aura pas de meneur remplaçant » pour cette rencontre. L’intérim pourrait être assuré par Stergar, Franklin ou même Nicolas Lang, mais le dirigeant médaillé d’argent à Sydney en 2000 reconnaît que « meneur, c’est un vrai métier ».
Les entraîneurs planchent donc sur des solutions temporaires. Une option étrangère a été envisagée, mais le club ne souhaite pas déséquilibrer son effectif actuel puisque déjà six joueurs étrangers sont sous contrat (Mason, Franklin, Stetgar, Jovanovic, Lewis et Ware). « Aujourd’hui, personne ne mérite d’être mis en tribunes », estime Palmer.
Une décision cruciale pour la suite de la saison
Le directeur sportif reste lucide sur les enjeux. Limoges doit faire un choix juste, sans excès financier ni précipitation après un début de saison à l’équilibre (2 victoires et 2 défaites mais une élimination en Coupe de France). « On veut éviter le mauvais casting », résume-t-il. Le club espère en tout cas rebondir rapidement : deux victoires à domicile, contre Saint-Quentin et Le Portel, permettraient d’aborder plus sereinement la série à venir face aux équipes d’EuroLeague.
L’absence d’Amsellem laisse un vide que le CSP ne veut pas combler à la hâte. Le recrutement à venir s’annonce donc aussi stratégique que délicat.

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