L’inusable JBAM : « Ceux qui disent que je suis trop vieux me donnent encore plus envie de prouver que l’âge n’a pas d’importance »
JBAM (2,06 m, 40 ans) est un monument du basketball français. Le natif de Fort-de-France en Martinique joue au basket depuis ses 17 ans. Son parcours est très atypique. Après s’être orienté vers l’ébénisterie, le pivot a commencé sa carrière professionnelle à Liévin en Nationale 1, avant de signer à Levallois, club qui a fusionné avec le Paris Basket Racing ce qui lui a permis d’accéder à la Pro A.
Il est resté trois saisons au PL (avec un titre de champion de Pro B notamment) mais c’est à l’Elan Chalon, pendant quatres ans, que le colosse aura marqué les esprits. Présent lors du triplé historique en 2012 (champion de France, coupe de France, Semaine des As), il ajoute également à son palmarès une finale de coupe d’Europe (l’EuroChallenge, alors C3), une seconde Coupe de France (un an avant, en 2011) et une médaille d’argent aux championnats du monde 3×3 en 2012.
Depuis 2016, il a redescendu dans les divisions mais continue d’impacter dans les raquettes du championnat de France. Après quatre saisons à Boulogne-sur-Mer, il a cette fois rejoint l’ambitieux projet tourangeau. Avec toujours la volonté de se donner à fond, il n’a pas de plan pour la fin de sa carrière.
« Ce n’est pas un dernier défi, car j’ai encore envie de jouer et je ne me fixe pas de limite, déclarait-il au début du mois dans La Nouvelle République. J’avais surtout envie de me donner un nouveau challenge. J’ai toujours de l’ambition et je suis motivé pour montrer que je peux apporter à une équipe qui vise les premiers rôles. Tours, c’est pour moi un challenge personnel et collectif intéressant. J’ai toujours dit que je voulais revivre une montée comme je l’ai connu avec Paris-Levallois de Pro B en Pro A. Et puis je connais la ville depuis quelques années car le parrain de mon fils habite à Tours. Je m’étais toujours dit que je me verrai bien jouer ici, dans une ville que j’apprécie…
Ceux qui disent que je suis trop vieux me donnent encore plus envie de prouver que l’âge n’a pas d’importance. Mentalement et physiquement, j’ai encore envie de jouer, de prendre du plaisir et de donner du plaisir aux gens qui viendront nous voir. Je m’entretiens physiquement et je suis prêt à continuer. »
Et on peut le croire. En 2019/20 au SOMB, il valait 9,3 points et 5,7 rebonds pour 12,8 d’évaluation, ce qui faisait de lui l’intérieur le plus prolifique en terme d’évaluation à la minute. Venu du SOMB en compagnie de deux anciens coéquipers, Roman Hunger et Ralph Temgoua, le quadragénaire voudra remporter un titre qui manque à son palmarès : le titre de champion de Nationale 1.
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